Cette histoire commence il y a presque deux ans, j'étais en fac d'histoire après une prépa littéraire qui ne m'apportait plus aucune satisfaction, étant donné que je n'avais aucune idée de ce que je ferais en sortant.
Je m'étais fait une petite bande de potes avec qui je m'entendais très bien, ils étaient d'extrême-droite tout comme moi, mais ce qu'il y avait de cool avec eux, c'est qu'on pouvait parler librement et au final presque jamais de politique. Disons surtout que ça ne définissait pas leurs personnalités, c'est donc tout naturellement qu'on est restés très proche jusqu'à maintenant.
Je sortais un peu avant avec une fille en relation à distance, on se voyait peu mais j'avais rarement été si proche de quelqu'un, c'est donc pour ça que notre séparation avait laissé un gros vide en moi, je ne me sentais plus vraiment maître de moi-même pour tout vous dire. Ma vie continuait exactement de la même manière qu'avant, soit sport/cours/potes, mais il manquait une case.
Au début ça allait, je comblais ce manque par le jeu vidéo et les mangas que je n'avais plus touchés depuis le lycée. Je boxais à côté depuis environ 5 ans et j'avais un niveau plutôt correct, j'avais donc demandé à mon entraîneur de passer en Amateur pour faire de la compétition, je me sentais prêt à m'entraîner plus régulièrement et plus intensivement.
Un jour, par pétage de plomb, je m'étais rasé le crâne alors que j'arborais une chevelure mi-longue depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Bien sûr, vu mon style bomber-pantalon tactique-chaussures de sécurité noires(qui ressemblaient d'ailleurs à des docks) et mon physique plutôt élancé et musclé, j'avais l'air d'un gros skin, mais j'en avais pas grand chose à foutre. En fait, à part deux ou trois commentaires, je n'ai jamais eu d'embrouilles.
Dans cette période de ma vie, malgré une hygiène de vie très respectable (bonne alimentation, boxe environ 2h par jour, muscu, hygiène au top), j'étais extrêmement malheureux, malgré les super moments passés avec mes potes, je pouvais pas penser à autre chose qu'à Laura (mon ex, on va l'appeler comme ça maintenant)
Un jour, un de mes anciens potes de lycée que j'avais pas vu depuis longtemps m'appelle, il voulait sortir:
- Ouais man tu fais quoi depuis le temps ?
- Toujours la même chose, ça fait plaisir de te voir gros
- Pareil man, pourquoi tu voulais plus nous voir en ce moment ?
- J'étais juste occupé, excuse-moi mec
- T'excuse pas gros dep, mais préviens la prochaine fois, on s'est fait du souci
- Ca marche mec
- Ouais du coup je t'appelle parce que Lucie (une pote DJ à nous) mixe ce soir dans un boîte à Jaude (cette histoire se déroule à Clermont-Ferrand), t'es chaud de venir ?
- Grave
J'étais super content de re-sortir avec eux, j'ai un tempérament plutôt solitaire mais j'adore ces deux gars, qu'on appellera pour les besoins de l'histoire Théo et Seb. On avait fait les 400 coups ensemble et je pourrais vous raconter cette histoire dans un "spin-off" de celle-ci si vous le désirez.
J'y vais donc comme d'habitude, habillé comme un gros punk, j'y retrouve mes deux potes qui me le font remarquer
- Ah mec t'es devenu un gros faf !
- C'est bon ça !
Sans être des fascistes, Seb et Théo sont de gros campagnards tradi tout comme moi, et donc se foutent pas mal de mon nouveau style.
On entre, la soirée est bien cool, c'est une boîte en souterrain donc pas de réseau ou de 4g et ça me va très bien, l'endroit est très "à l'écart du monde", et c'est exactement ce dont j'avais besoin.
Et puis le vigile s'approche pour me parler, je lâche un pet de stress en me disant qu'il va peut-être me jarter pour ma dégaine de skinhead, et finalement, ce lourd gaillard à l'accent des pays de l'Est me demande si je suis pas au 92ème régiment d'infanterie.
Plutôt logique au final, en sachant que j'ai acheté la plupart de mes fringues dans une boutique de surplus militaire, et que j'ai maintenant le crâne rasé. Je lui dis que non, mais il me dit qu'il est un ancien de ce même régiment, on commence alors à en parler pendant de longues minutes.
Retenez bien cet évènement, puisqu'il s'agira là de mon premier contact avec l'armée, et la rencontre qui fera que tôt ou tard, je finirais par rejoindre leurs rangs.
Mais avant ça, une longue descente dans la dépravation m'attendait
Je rejoins mes potes sur la piste, on se déchaîne et c'est de ce genre de trucs que j'avais besoin. Je buvais pas, me droguais pas, fumais pas, mais j'adorais ce genre d'ambiances, surtout là où personne ne connaît personne.
Je remarque un jeune garçon très androgyne, il vient me voir et me demande si je suis pas Nom Incompréhensible, je lui dit que non, mais toujours proche de lui, je lui dit qu'il bouge bien (ce qui était vrai, c'était une putain de machine). Il me remercie.
Je commence à le regarder plus en détail alors qu'il me sourit, c'est vrai qu'il est très difficile de déterminer si c'est un homme ou une femme. Il avait une coupe au bol courte, blondinette, portait une veste noire sur un pull iron maiden et avait un gros treillis de punk à chien sur des docks.
Je lui montre ce que je sais faire (pas grand chose :sueur, mais en faisant le con, ce qui le fait marrer et me vaut un check, il me revèle alors son nom: Adrien (toujours un faux nom je le rappelle)
Je retourne boire un coup avec mes potes, ils me disent qu'elle est pas mal et me charrient, je leur dit que c'est un mec, ils se figent, puis éclatent à nouveau de rire.
Je lui propose de venir avec nous, on rigole, y compris du fait qu'on l'a confondu avec une meuf. Il nous dit qu'il a toujours eu ce problème, mais qu'il l'assume complètement maintenant.
Bordel si seulement j'avais compris à ce moment là ce qu'il voulait dire.
On rentre sur les coups de 4h du mat après avoir bien rigolé, ça m'a fait du bien et en plus je me suis fait deux nouveaux potes, Adrien et sa pote, Chloé, avec qui Théo rentre d'ailleurs
Je raccompagne Seb chez lui avant de proposer à Adrien de rentrer avec moi. Il est un peu bourré et ça me permettrait de savoir où il habite, pour une éventuelle prochaine soirée. Malgré son gauchisme limite maladif, je le trouve extrêmement cool et plutôt stylé.
Il accepte, mais arrivé devant chez lui:
- PF t'es un amour
- Ah
- Au fait, t'es un facho ?
- On peut dire ça comme ça, ouais
- Enculé je le savais
- ... https://image.noelshack.com/fichiers/2021/15/7/1618754167-2727.png
-...
-Osef hein
- Bah ouais bien sûr
- A plus mec du coup
- Ouais à plus
Et là il me prends par le bras, le regarde et je le repousse pas.
- Reste un peu en vrai
- Quoi, chez toi ?
- Bah ouais
- Flemme il fait froid je rentre maintenant
On reste comme ça quelques instants et il me fait un câlin, je lui rends, et j'ignore pourquoi, je lui caresse les cheveux, ce qu'il ne refuse pas non plus.
Il y a toujours la musique que j'avais mis sur mon téléphone pour le retour, c'était "Cry Out for a Hero" de Beast in Black, un groupe que j'apprécie toujours autant.
Il s'approche de moi, je sais ce qu'il va se passer.
- Je suis pas gay
Il me jette un regard que j'oublierais jamais.
Il m'embrasse. Je l'embrasse. Il me sourit. Je suis complètement paumé.
Je rentre chez lui.
Voici, messieurs, le point de départ de ma lente descente jusqu'au plus profond de la dépravation, ponctuée de moments forts, inoubliables, et d'autres bien moins glorieux.
t'es sur d'être pas gay ?
J'ai bien aimé l'histoire en tout cas, c'est romantique et mignon
Le 04 décembre 2021 à 16:45:30 :
t'es sur d'être pas gay ?
J'ai bien aimé l'histoire en tout cas, c'est romantique et mignon
C'est ce que j'ai dit à ce moment là
Pour être honnête je sais pas si je suis bi, pan, hétéro ou autre, mais j'en ai pas grand chose à foutre, j'ai vécu des histoires avec des meufs et une avec ce garçon, c'est tout ce que je sais
Deuxième Chapitre: Adrien
Imagine, tu te retrouves à embrasser un mec alors que tu t'es jamais posé ce genre de questions. T'es pas particulièrement homophobe mais tu laisserais dire à personne que t'es une espèce de pédé. Et pourtant, t'as pas envie d'être ailleurs. Tu te sens attirant, aimé, puissant en quelque sorte. Le pire, c'est qu'il te déplaît pas, il est plutôt beau, son visage est bien proportionné, tu aimes son style et bien sûr il a ce côté très androgyne.
Alors tu le rejoins en haut, toujours en le câlinant et le taquinant. Il te demande si tu veux boire un truc, mais toi t'as pas soif, t'as envie d'autre chose, et tu sais que lui aussi. Tu t'es jamais posé la question, mais tu te dis pourquoi pas. De toutes façons, que Laura et les autres aillent se faire foutre, toi, ce soir, tu vas baiser avec quelqu'un qui t'apporte la reconnaissance que tu MERITES, non ? Alors tu commences à caresser son cul au travers de son pantalon, tu le vois passer ses mains sous ton débardeur (en rigolant du fait que t'en portes un sous ton t-shirt d'ailleurs), tu l'embrasses, tu l'explores de tes mains, et puis il enlève son haut, sa ceinture, ses chaussures. Tu fais de même, et il se fout encore de ta gueule parce que tu portes un caleçon parachute, et qu'il a jamais vu ça ailleurs que dans de vieux films.
Tu es gêné, parce que tu as vraiment un homme en face de toi, c'est pas une fille, malgré les apparences. C'est ta première expérience gay, et tu sais plus où donner de la tête, mais tu t'en fous. Tu as envie de sentir sa peau contre la tienne. Tu l'enlaces encore. Il te dit que t'es très câlin. Tu sais pourquoi, tu sais que tu lui donne tant d'affection parce que tu en as besoin, parce qu'au fond de toi tu es très mal. Alors ça te refroidit en même temps que tu découvres sa bite, alors qu'il est complètement déshabillé. Tu te demandes ce que tu fous, à regarder un mec entrain de commencer à se lubrifier pour que tu l'encules.
T'es un pédé ? T'es tombé si bas mon gars ? Tu vas faire ça ?
Oui, tu vas le faire, parce que même si tu voulais pas te l'avouer depuis le début, tu le trouves beau, tu le trouve attirant en plus d'être très gentil et de montrer autant d'attention à son égard.
Alors il se passe ce que vous imaginez.
Tu t'endors juste après parce que la soirée t'a séché. Tu te réveilles dans les bras d'un mec que tu connais pas, et tu choppes la nausée. T'as rarement été aussi mal et aussi peu fier de toi.
Tu te barres à la première occasion pour aller en cours, avec la peur au ventre qu'Adrien raconte ça à Chloé, et que Chloé le dise à tes potes.
T'arrives en cours et délire avec tes potes comme habituellement.
Tu penses à ce que t'as fait la veille, tu te dis que c'était de la merde, que t'aurais jamais du le faire, et en même temps ça t'a détendu, ça t'a allégé d'un poids, et au fond tu as surtout envie d'en parler avec le concerné, histoire de mettre les choses au clair.
Celui-ci vous envoie un message à peine une heure après le début des cours.
"J'espère que je t'ai pas fait de peur ou de mal. On se revoit ?"
Tu te demandes comment il peut comprendre ça. Comment une pédale peut se dire que ça t'a mis mal de coucher avec un mec, alors qu'il devrait juste penser au prochain qui l'endofferait.
Tu lui dis machinalement "ouais", sans trop savoir où ni quand.
Tu rentres chez toi l'après-midi, tu repenses à Laura, et à quand vous étiez si proches. Si elle te voyait entrain de baiser un type, comment est-ce qu'elle réagirait ? Du mépris, du rire, de la gêne ? Dans mon appartement, j'avais encore ma Bible de posée sur mon bureau, et j'avais honte de me prétendre chrétien.
Tu prends ton portable et lui dit de venir dans l'aprèm s'il le peut. Tu lui donne l'adresse et il te répond pas avant d'arriver chez toi dans la soirée.
Il me dit qu'il avait pas tous ses moyens parce qu'il était bourré, qu'il espère ne pas m'avoir obligé et est au final très courtois.
Je lui dis qu'il y a pas de mal, et j'en oublie complètement de lui dire que je voulais plus le voir pour cette même raison. Je regarde ses lèvres, et je me demande si elles se souviennent de la veille.
Je me sens presque vexé par le fait qu'il aurait pu n'être attiré par moi qu'à cause de l'alcool.
Je lui demande s'il veut rester pour la soirée. Non pour reproduire l'incident de la veille mais parce que j'ai envie de rester avec quelqu'un ce soir, je me sens un peu mal, et comme je n'ai ni boxe ni trop de travail, on pourrait se mater des films ou jouer à la console.
En plus, j'ai pas envie de le perdre comme ami, même si on se connaît encore peu.
Sauf qu'il accepte, vous parlez un peu de la veille et de vos vies respectives, vous apprenez qu'il a une vie assez mouvementée, vous n'en dites pas trop sur vous mais plaisantez encore sur le fait que vous n'êtes pas gay.
A force de taquineries et de bonne ambiance, une sorte de tension sexuelle s'installe.
Rebelote, il dort chez vous et vous le prenez encore, cette fois-ci, il est plus en confiance, je ne vais pas entrer dans les détails pour ne pas que cette histoire devienne une ERO-RISITAS, mais c'est plutôt cool.
A partir de là va commencer une période où vous verrez régulièrement Adrien, surtout pour baiser, mais aussi pour délirer. Vous rencontrerez ses potes chouffins qui vous traiteront comme son copain, chose qui vous met très mal à l'aise. Vous commencez à son contact à fumer, ça vous fait du bien.
Vous commencez la beuh, et vous perdez pied avec la réalité. Les cours ne vous intéressent plus, et seul la boxe vous permet de rester dans le monde dans lequel vous baigniez auparavant. Votre coach remarque que vous changez et vous conseille d'y aller doucement avec le tabac, le shit, etc.
Vous ne l'écoutez évidemment pas.
Vous continuez d'aller régulièrement à la boîte où vous avez rencontré Adrien. Celui-ci est amoureux de vous mais vous ne vous en rendez pas spécialement compte. Pour vous, c'est juste une sorte de plan cul, et vous êtes de plus en plus à l'aise avec le fait de baiser un mec, du moment que vous êtes dominant.
Vous vous dites que c'est comme une fille.
Bien sûr, vous faites tout pour que vos potes ne sachent pas que vous baisez régulièrement, vous lui avez demandé de ne rien dire.
Vous restez environ 3 mois dans cette configuration. De plus en plus, vous lâchez les cours sans penser au fait qu'un jour, vous serez forcé d'arrêter du fait de votre incompétence.
Alors vous vous dites que vous avez pris du niveau en boxe, et que c'est sûrement là que se trouve votre avenir. Vous finirez par tout arrêter pour devenir un grand champion.
Et puis il y a ce soir-là.
Ce soir-là où vous sortez de l'entraînement. Adrien vous attend à la sortie. Vous êtes content de le voir, et puis il s'approche de vous.
Il vous embrasse, devant tous vos camarades de boxe. Vous lui décrochez un gros uppercut au ventre. Il se met à pleurer. Il part, honteux, alors que vous jetez un regard à vos camarades qui ne savent pas quoi dire.
Vous ne les reverrez plus.
Vous prenez le volant pour rentrer et croisez Adrien, sur le rebord de la route avec le visage rouge et en larmes.
Vous vous haïssez.
Vous pensez à tout ce qu'il s'est passé depuis le début. A cette prépa que vous avez échoué. A ces cours que vous ne suivez plus. A vos parents avec qui vous avez perdu pied. A Mégane, ex-copine qui vous a largué comme un chien, à Laura, qui vous a quitté pour un autre type. A ceux qui vous disaient au lycée que vous n'aviez pas les épaules pour vous mettre à la boxe, vous qui étiez un skinny fat fragile qui se faisait bizuter par tout le monde. Vous pensez à Dieu et à pourquoi il vous laisse autant dans la merde.
Vous jetez un œil à ce que vous êtes devenu, et vous vous détestez encore plus.
Le 04 décembre 2021 à 18:17:50 :
La swouite
Suite dans la soirée
Fin demain
J'ai de la peine pour la zoulette (pas toi, l'autre) mais en même temps c'est méritax, il devait se douter que ça allait te mettre dans la merde de t'embrasser devant tout le monde
Ça fait deux jours que vous êtes rentré chez vous, vous êtes carrément pas allé en cours ni retourné à la boxe, vous êtes complètement niqué du bulbe, vous ne savez plus quoi penser. Les seuls messages que vous avez reçu étaient ceux de Théo vous demandant ce que vous faisiez ce soir et bien sûr d'Adrien s'excusant, puis vous traitant d'énorme connard lâche et sans-couilles.
Vous ne savez pas ce que vous avez fait pour en arriver là.
Alors vous sortez avec Théo, vous êtes encore dans le gaz. Vous êtes pas trop d'humeur. Ce soir, il y a le vigile avec qui vous avez l'habitude de parler. Il blague et rigole avec nous, et au bout d'un moment, je lui demande comment c'était, l'armée. Dur, il me répond, mais c'est une période qui m'a donné tout ce que j'ai maintenant. Un travail, une discipline, une forme physique, bref, une vie équilibrée.
Alors on écoute les paroles de ce type comme celles du christ. On garde ces notes dans un coin de sa tête et on espère ne pas les oublier à cause de l'alcool. Parce que oui, on boit, et comme un trou.
On se met à chialer devant notre pote, il comprends pas pourquoi. Je lui dis que c'est à cause du souvenir de Laura, parce que c'est pas totalement faux, mais je me refuse à lui dire la vérité. Je lui dis que ça va mieux mais que j'ai besoin d'aller me coucher.
Alors on prend un chemin qui n'est pas celui de chez nous. On va chez Adrien, on veut lui expliquer qu'on a agi comme des cons mais qu'on n'avait pas le choix. On a fini par comprendre qu'il nous aime et on veut pas lui faire ça.
Il ouvre et se décompose. Il sent la mort, il n'a plus aucun trait sur les cils, et le vernis noir de ses ongles commence à se désagréger. Il est en survêt Adidas et a la tête encore rouge, comme s'il avait pleuré il y a peu de temps.
Je lui dis que je suis désolé et il ne fait aucun chichi, il me prend dans ses bras et me dit qu'il m'aime de tout son cœur, que je lui ai apporté tout ce dont il avait besoin à ce moment de sa vie et qu'il s'excusait de s'être affiché devant tout le monde. Il me dit que ça lui fait mal, mais qu'il comprend qu'il a détruit une partie de ma vie en faisant ça.
On rigole comme avant, on se met sous une pyramide de couettes et on regarde Rocky V, un de mes films préférés. On s'embrasse encore, on se cherche un peu, parce qu'on a peur, parce qu'on sait pas encore. Et puis on baise une fois de plus.
Mais cette fois-ci c'est différent. Je sens son souffle, je le sens mordre ma peau, caresser mon visage, me sentir contre lui. Je le sens me prendre en lui comme s'il ne voulait plus jamais que je parte.
"Aime moi", c'est ce qu'il me dit.
"Je t'aime, alors aime moi, je t'en prie".
Pour l'anecdote, il me répétait souvent "baise-moi", l'entendre dire "aime moi" m'a quelque peu changé.
Cette nuit là, on l'a pas passé à baiser, bien au contraire. On a parlé jusqu'à l'aube, on a rit comme des décérébrés, et on a juste kiffé.
On est restés ensemble, toujours dans le secret, pendant un moment. Je boxais avec des potes de mon ancien club de boxe que je commençais à fréquenter à nouveau. J'avais renoncé à ma licence amateur mais c'était pas grave, je m'entraînais toujours autant et j'y prenais autant de plaisir. Même si j'avais toujours le petit pincement au cœur de plus revoir les types qui m'avaient vu me fâcher avec Adrien.
J'ai vécu quelque chose de très fort avec lui, mais je savais au fond de moi que ça durerait pas éternellement. Je pouvais pas continuer à avoir une double vie, et au fond, je savais qu'il m'aimait plus que je ne l'aimais. Je préférais arrêter les choses maintenant, mais je lui ai proposé qu'on se voie à nouveau. Il était d'accord, mais on n'a que peu reparlé après.
J'ai appris d'un de ses potes chouffins qu'il avait fait une dépression après ces évènements, j'espère que c'est pas ma faute. En tout cas, je lui ai bien dit que s'il y avait quoi que ce soit, il pourrait compter sur moi, en souvenir du bon vieux temps.
Pour ceux qui doutent encore de ma dépravation je précise tout de même que j'étais un pur drogué, que je sortais h24 et qu'il m'était arrivé de baiser une meuf en compagnie d'Adrien () Certains forumeurs verront là un "chad" ou un "yes-life", mais croyiez moi, c'était vraiment de la pure dépravation, d'autant plus que je voulais m'installer avec une seule femme et que je n'avais jamais eu l'intention de tomber dans ce genre de travers.
Seulement, après toutes ces aventures, il me restait un problème à régler: LES COURS
J'étais peut-être plus heureux dans ma vie, depuis que j'avais fait le deuil de Laura et que j'avais renoncé à la fume, la beuh et la branlette, mais je n'en avais pas moins complètement lâché les cours, et mon dernier semestre me valait ou le redoublement, ou l'AJAC.
J'ai tout de même décidé de poursuivre sur une dernière année, on verrait bien pour l'AJAC, mais j'avais déjà mon projet en tête.
Fini les conneries.
Fini de sortir, de me coucher à 6h et de dormir 15h par jour. Fini la boisson et la dépression.
Le niveau physique, je l'avais très largement, l'amour pour ma patrie n'a jamais baissé en ces temps difficiles, et j'avais besoin de donner un peu de sens à mon existence, après cette tornade de nihilisme.
J'allais rejoindre l'armée de Terre.
Sweet et fin demain mes clés
Bandant + j'aurais bien aimé tomber sur quelqu'un d'aussi bienveillant que toi
J'aurais jamais cru vouloir la sweet d'un risitas qui commence sur une baise à la grecque
Sweet
Le 04 décembre 2021 à 19:58:18 :
J'aurais jamais cru vouloir la sweet d'un risitas qui commence sur une baise à la grecquehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/36/6/1536433496-theodore-bagwell3-owen-07.png Sweet
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/36/6/1536433496-theodore-bagwell3-owen-07.png
Cimer chef
Suite
Intéressant
Toujours pas de suitent, je me suis rappelé de ce risitas assez touchant
Des nouvelles de l'OP ?