galantemarie329
2021-11-23 18:21:47
Menées depuis plusieurs décennies, des études prouvent que la sexualité «sans lendemain» est très essentiellement une affaire d’hommes(29). Ce fossé psycho-comportemental fait partie aujourd’hui des plus larges connus(30), se retrouve dans toutes les cultures(31) et est d’autant plus marqué dans les sociétés où l’égalité en droits des hommes et des femmes est la plus aboutie(32).
Le phénomène se renforce lorsqu’on ajoute la variété(33) à la fréquence: les femmes, en moyenne, se détournent d’autant plus du sexe pour le sexe(34) quand il est pratiqué avec divers partenaires inconnus au bataillon(35) (avant le coït, s’entend).
En outre, si le sexe extraconjugal est aujourd’hui assez bien partagé entre hommes et femmes, on observe que les femmes se trouvent une aventure à 57% dans leur cercle amical proche(36) (51% pour les hommes), à 30% chez leurs voisins et collègues (29% pour les hommes) et à seulement 1% dans la prostitution (le chiffre «explose» à 12% chez les hommes).
À la faveur d’une série d’études(37) menées dès la fin des années 1980, les chercheurs en psychologie sociale Clark et Hatfield observent ainsi que les réponses à une sollicitation sexuelle spontanée («Voulez-vous coucher avec moi?») sont radicalement différentes selon le sexe du solliciteur et celui du sollicité.
Dans la première étude, publiée en 1989, des expérimentateurs et expérimentatrices font le tour d’un campus pour demander la botte à des étudiants et des étudiantes. Résultat: environ 75% des hommes acceptent de coucher avec une parfaite inconnue et presque 100% des femmes refusent cette proposition.
En 2010(38), l’expérience est répliquée au Danemark: 59% des célibataires hommes diront oui, contre 0% des célibataires femmes. Avec cependant une petite surprise: sur un échantillon d’individus se déclarant en couple, les proportions d’acceptation passent à 18% pour les hommes et à 4% chez les femmes, conformément à la théorie du pluralisme stratégique selon laquelle les femmes ont davantage à gagner à se chercher des amants lorsqu’elles ont un mari pas forcément optimal à la maison.
[...]
Ces tendances demeurent stables, même lorsqu’on atténue les risques les plus lourds pour les femmes: la violence, la maladie, la grossesse et l’opprobre(39). Qu’importe que les chercheurs manipulent leurs procédures expérimentales afin que leurs participantes se sentent en confiance et ne craignent pas que leurs coup d’une heure ne leur refile une saloperie –un polichinelle dans le tiroir, une vilaine réputation ou une virée aux urgences. Les femmes disent toujours non dans 95% au moins des cas.
http://www.slate.fr/story/156727/amour-empoisonne-femmes-couple-dependance-affective-surinvestissement
galantemarie329
2021-11-23 18:23:36
29 - Buss, D.M., Schmitt, D.P. (1993), «Sexual strategies theory: An evolutionary perspective on human mating», Psychological Review, 100, p. 204-232.
30 - Hyde, J.S. (2005), «The gender similarities hypothesis», American Psychologist, 60, p. 581-592.
31 - Lippa, R.A. (2009), «Sex differences in sex drive, sociosexuality, and height across 53 nations: Testing evolutionary and social structural theories», Archives of Sexual Behavior, 38, p. 631-651.
32 - Schmitt, D.P. et al. (2012), «A reexamination of sex differences in sexuality: New studies reveal old truths », Current Directions in Psychological Science, 21, p. 135-139; Schmitt, D.P. (2005), «Sociosexuality from Argentina to Zimbabwe: A 48-nation study of sex, culture, and strategies of human mating», Behavioral and Brain Sciences, 28, p. 247-275; Schmitt, D.P. (2015), «The evolution of culturally-variable sex differences: Men and women are not always different, but when they are... it appears not to result from patriarchy or sex role socialization», in Weekes-Shackelford, V.A., Shackelford, T.K. (eds.), The Evolution of Sexuality, Springer.
33 - Schmitt, D.P. et al. (2003), «Universal sex differences in the desire for sexual variety: Tests from 52 nations, 6 continents, and 13 islands», Journal of Personality and Social Psychology, 85, p. 85-104; Thompson, A.E., Byers, E.S. (2017), «Heterosexual young adults’ interest, attitudes, and experiences related to mixed-gender, multiperson sex», Archives of Sexual Behavior, 46, p. 813-822; Sizemore, K.M., Olmstead, S.B. (2017), Willingness of emerging adults to engage in consensual non-monogamy: A Mixed-Methods Analysis, Archives of Sexual Behavior, p. 1-16; Ellis, B.J., Symons, D. (1990), «Sex differences in sexual fantasy: An evolutionary psychological approach», Journal of Sex. Research, 27, p. 527-555.
34 - Oliver, M.B., Hyde, J.S. (1993), «Gender differences in sexuality: A meta-analysis», Psychological Bulletin, 114, p. 29-51 ; Petersen, J.L., Hyde, J.S. (2010), «A meta-analytic review of research on gender differences in sexuality, 1993-2007», Psychological Bulletin, 136, p. 21-38.
35 - Tappé, M. et al. (2013), «Gender differences in receptivity to sexual offers: A new research prototype», Interpersona, 7, p. 323-344; Conley, T.D. (2011), «Perceived proposer personality characteristics and gender differences in acceptance of casual sex offers», Journal of Personality and Social Psychology, 100, p. 309-329.
36 - Labrecque, L.T., Whisman, M.A. (2017), «Attitudes toward and prevalence of extramarital sex and descriptions of extramarital partners in the 21st century», Journal of Family Psychology, 31, 7, p. 952-957.
37 - Clark, R.D., Hatfield, E. (1989), «Gender differences in receptivity to sexual offers», Journal of Psychology & Human Sexuality, 2, p. 39-45.
38 - Hald, G.M., Høgh-Olesen, H. (2010), «Receptivity to sexual invitations from strangers of the opposite gender», Evolution & Human Behavior, 31, p. 453-458.
39 - Clark, R.D. (1990), «The impact of AIDS on gender differences in willingness to engage in casual sex», Journal of Applied Social Psychology, 20, p. 771-782; Surbey, M.K., Conohan, C.D. (2000), «Willingness to engage in casual sex», Human Nature, 11, p. 367-386.
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