Introduction
J’ai toujours été fasciné par le plaisir anal. La pratique est largement répandue dans les relations hétérosexuelles entre hommes et femmes (pratiqué sur la femme), et très populaire dans les films pornographiques. Pourtant, le plaisir anal pratiqué sur un homme est toujours systématiquement assimilé à la sphère homosexuelle.
C’est ainsi que pour la science, moi, Ndjdhxjssagh, homme hétérosexuel de 24ans, ai mené d’actives recherches lors de ces derniers mois pour vous proposer une étude basée sur mon ressenti et mon expérience.
L’étude s’est donc déroulée sur deux mois, avec une pratique hebdomadaire du plaisir anal de façon à collecter assez de données pour me permettre de discuter avec la plus grande honnêteté de si oui ou non, le plaisir anal mérite d’être testé pour un homme hétérosexuel.
Le matériel
De façon à entreprendre le plaisir anal, il faut bien entendu se procurer plusieurs objets dont le coût peut parfois être élevé. Je voulais pratiquer dans les meilleures conditions possibles, sans risquer de me blesser. En effet, le sexe anal pratiqué dans de mauvaises conditions peut amener à des blessures ou des déchirements. Je voulais absolument éviter cela pour les besoins de l’expérience.
J’ai donc acheté plusieurs choses :
150mL de lubrifiant à base d’eau = 10€
50mL de lubrifiant "simili sperme" = 10€
Dildo ventouse 16,5cm de long pour 4cm de diamètre = 18€
Poire à lavement = 10€
Le protocole
J’ai pratiqué le plaisir anal une fois par semaine pendant 8 semaines. Dans les mêmes conditions opératoires à chaque fois.
Dans un premier temps, je me suis nettoyé le fondement si je puis le dire ainsi dans un langage des plus familiers. La pratique prend énormément de temps, en moyenne, il me faut 11 à 12minutes pour me nettoyer. Le temps nécessaire varie énormément d’une semaine à l’autre, de l’ordre de 1 à 2 minutes, c’est très intéressant à observer.
Comme vous pouvez l’observer sur le graphique, la session 5 est celle m’ayant demandé le plus de temps. Ceci s’explique en partie en raison de mon transit intestinal. En effet, d’une semaine à l’autre, on peut être constipé ou ce genre de chose. Cela se ressens indéniablement sur la rapidité d’exécution du nettoyage anal.
Une fois le nettoyage effectué, j’ai préparé mon anus en effectuant des mouvements circulaires sur les bords de façon à détendre progressivement. Cette étape dure environ 1 à 2 minutes, pas besoin non plus d’y passer des heures. Il s’agit juste de préparer l’anus à la pénétration, étape importante pour ne pas se blesser et forcer le barrage tel une brute. Rentrer par la force brute générera une douleur assez aiguë.
Une fois bien détendu, je procède au nettoyage du godemichet à l’aide d’eau et de savon pour une durée de nettoyage égale à 3 minutes. Une fois bien nettoyé, je me mets dans ma chambre, un endroit propre et sec, et je procède à la lubrification du godemichet ainsi que de l’entrée de mon anus.
J’ai décidé de tester plusieurs positions de façon à vous faire une retranscription des positions ayant procuré le plus de plaisir, si plaisir il y a eu, mais nous y viendrons plus tard.
J’ai donc testé plusieurs positions :
Andromaque inversée avec godemichet fixé au sol grâce à sa ventouse
Levrette avec godemichet fixé au mur grâce à sa ventouse, position debout
Stimulation manuelle en étant allongé sur le côté et le godemichet dans les mains
Ainsi que plusieurs fréquences de pénétration, exprimé en coups/10secondes :
2coups/10secondes
4coups/10secondes
6coups/10secondes
8coups/10secondes
10coups/10secondes
J’ai mesuré le plaisir selon l’échelle suivante :
1 : Aucun plaisir
2 : Léger plaisir, similaire à la sensation qu’on éprouverait quand on s’effleure légèrement les tétons par exemple
3 : Plaisir prononcé, sur la même échelle que quand on fait le vas-et-viens sur le pénis
4 : Plaisir intense, similaire à un orgasme
Voici donc les résultats exprimés sous forme de graphique, selon les positions utilisées et la fréquence des coups, je précise que toutes les positions ont été testées de la même façon, dans des conditions de reproductibilité optimales.
Le film pornographique utilisé lors de l’étude fût le même lors de toutes les sessions de façon à ne pas influencer le plaisir grâce au film porno. La vidéo choisie fût la vidéo Gangbang de Jynx Maze, scène avec un formidable final ou Jynx Maze se trouve sur un matelas et se fais remplir l’orifice, magnifique. J'ai longtemps hésité avec les scènes gangbangs de Polly Pons, mais Jynx Maze n'a pas d'égale :
Nous remarquons très nettement que la stimulation manuelle se trouve être la position procurant les sensations les plus agréables, viens ensuite l’andromaque inversée, et finalement la levrette.
La position stimulation manuelle n’est pas fatigante, elle est très apaisée, on peut gérer la fréquence avec facilité, on remarque par ailleurs que la sensation commence à être agréable à partir de 8coups par 10 secondes, soit 48 coups par minute. La stimulation manuelle est ce qui se rapproche le plus du missionnaire par ailleurs. En somme, plus la fréquence est élevée, plus le plaisir est là, aussi, on peut aussi mettre en relation cette donnée avec l’intensité de la pénétration, plus le mouvement est intense, plus il procure de plaisir.
La position andromaque inversée est aussi agréable, cependant elle procure moins de plaisir car elle est très fatigante et tire sur les cuisses. La position levrette est la moins intéressante, elle ne procure aucun plaisir car elle ne permet pas une intensité de pénétration élevée.
La session a durée environ 15 minutes, chaque position ayant été testée 5 minutes à chaque fois en prenant soin d'observer une pause allant de 2 minutes de façon à laisser redescendre l'excitation et éviter ainsi de générer un biais qui pourrait nous laisser penser que certaines positions procurent plus de plaisir que d'autres à cause de la probabilité que la position utilisée avant procurait déjà du plaisir, et que donc ce plaisir se prolonge, avec le concours de l'excitation, sur la position suivante.
Les positions ont aussi été traitées dans le désordre pour éliminer tout biais lié a la pratique des différentes positions dans un ordre précis qui aurait pu procurer plus de plaisir que dans un ordre différent.
Aucune stimulation de l’appareil reproducteur principale n’a été effectuée lors de la session pour ne pas fausser les résultats.
Analyse du plaisir ressentis lors de l'utilisation du lubrifiant simili sperme
Le lubrifiant simili sperme a été utilisé de façon à étudier le plaisir procuré par un "bouquet final", que serait une "creampie anale" simulée. Le lubrifiant a été réchauffé en utilisant de l'eau portée à ébullition disposée dans un verre, le tube de lubrifiant été placé dans ce verre de façon à réchauffer son contenu. Une température allant de 30°C à 32°C a été relevée de façon à reproduire la chaleur naturelle du sperme.
Le lubrifiant préchauffé a été ensuite inséré à l'aide d'une seringue a lubrifiant en fin de séance, la seringue a lubrifiant étant une seringue adaptée à ce genre d'activité acheté en Sexshop, et dont la longueur insérable de la seringue est égale à 15cm.
D'un point de vu objectif, l'injection du lubrifiant simili sperme peut procurer un certain plaisir, néanmoins, force est de constater que c'est une pratique extrêmement salissante, car dans mon cas, j'ai eu des difficultés à faire tout resortir comme dans les films pornos. A chaque séance, je me retrouvais à devoir prendre deux douches car le lubrifiant continuait à couler légèrement. Ce qui est problématique, mais néanmoins, réaliste. Car on observe bien que dans les films pornos, certaines actrices ont des difficultés a tout faire resortir, et qu'au final, elles sont forcées de pousser énormément pour tout éjecter. D'où l'importance d'être très propre.
De plus, il est a noter que sans doute le tube de lubrifiant simili sperme n'était pas forcément adapté, j'ai remarqué que sa viscosité était similaire au sperme, mais néanmoins un peu plus liquide. Sans doute que l'utilisation d'une solution plus visqueuse doit procurer plus de plaisir. En effet, la sensation de se faire "remplir" en grand final, procure indéniablement un plaisir psychologique, et aussi physique, car vous ressentez la "chaleur" du liquide couler, et c'est aussi amusant car pour le coup, vous allez jusqu'au bout du délire.
Mais ce "grand final" est extrêmement couteux, pour une bonne sensation, il convient d'user d'un volume important de a savoir minimum 8mL pour simuler des conditions réelles. Ce qui reviens à un coût moyen de 1,60€ par session.
Je recommande cette pratique pour les plus excentriques d'entres-nous, mais aussi les plus aisés.
Analyse physico-psychologique du plaisir anal
Nous avons vu que plus la position est confortable, plus la chance de pouvoir atteindre un niveau de plaisir acceptable est présente. L'addition d'un "grand final" avec le lubrifiant simili-sperme chauffé à 32°C et inséré à l'aide d'une seringue à lubrifiant procure également un plaisir acceptable.
La phase de début de pénétration est sans aucun doute le moment le plus agréable, on sent réellement son sphincter se détendre, et la sensation d’être « détendu » nous envahis. Je médite beaucoup, et suis adepte de l'autohypnose pour gérer mon stress, cependant, je dois avouer qu'aucune de ces pratiques ne m'as jamais autant détendu que le plaisir anal. La pénétration est agréable, même si j’ai été incapable d’atteindre le niveau de plaisir intense, c’est-à-dire l’orgasme. La sensation de pénétration même au niveau de plaisir prononcé n’est pas la même que le vas-et-viens de la masturbation.
En effet, le plaisir est plus de nature psychologique de physique. Je dirais que la description la plus précise que je pourrais en faire c’est que le plaisir ne vient pas de la paroi anale, ce n’est pas un plaisir direct.
Quand vous touchez votre engin, vous ressentez du plaisir lié à la caresse en elle-même, lors du vas-et-viens, le plaisir est mécanique et plus vous vous approchez du point de rupture, plus vous ressentez du plaisir. Plaisir qui vous pousse à terminer.
Dans le cas du plaisir anal, ce plaisir est un plateau, le plaisir est plat, toujours identique, il n’est pas lié à la paroi anale, mais à un phénomène psychologique associé à l’acte de pénétration.
Ce phénomène psychologique est la domination, lorsque vous faites l’acte de pénétration, plus l’intensité est forte, ou plus la fréquence est forte, plus vous vous avez l’impression d’être détendu, une chaleur se diffuse partout dans votre corps. Tout le plaisir réside dans le fait que vous vous faites « défoncer », c’est pourquoi les fréquences les plus élevées sont celles qui procurent le plus de plaisir, et c’est pourquoi les positions ne permettant pas d’être « violent » ou « rapide », n’en procurent pas.
Sans le plaisir de se faire « défoncer », vous sentez juste un bout de plastique rentrer et sortir de votre anus, avec bien entendu la sensation d’être détendu, la chaleur, et le petit pic de plaisir comparable à s’effleurer le téton lorsque l’objet sors complètement et que le sphincter se referme doucement.
Analyse du coût
J’ai mesuré à l’aide d’un bécher gradué le volume de lubrifiant utilisé pour chaque session. Ce volume se situe aux alentours de 6 à 8 mL de lubrifiant, un tube de lubrifiant permet donc d’effectuer en moyenne 22 sessions.
En estimant que vous pratiquez le plaisir anal une fois par semaine, un tube de lubrifiant peut donc vous durer 6mois, ce qui fais un coût de reviens se situant aux alentours de 20€ par an. Ce n’est pas très cher, mais tout dépend aussi de vos habitudes, la qualité du lubrifiant permet à quelques millilitres permet un glissement optimal sans se blesser. Cependant, c’est au cas par cas.
Concernant le volume de lubrifiant simili-sperme utilisé, celui-ci se porte à 8mL, revenant à un coût de 1,60€ par session, le tube de 50mL coûtant 10€, vous pouvez donc effectuer 5 sessions. C'est un budget, mais néanmoins, c'est un "petit plus" que je recommande aux plus excentriques d'entres-nous, et ceux qui souhaitent reproduire ce qu'ils voient dans leurs films pornos préférés.
L’investissement initial requis est minime, pour environ 25€ vous pouvez vous procurer une poire à lavement classique et un dildo de bonne qualité. Clairement je ne vous conseillerais pas un dildo au diamètre inférieur à 4cm, c’est déjà limite pour ressentir quelque chose, et j’imagine que plus le diamètre est important, plus le plaisir l’est aussi étant donné l’appui sur la prostate. Je pense cependant, que la longueur n’a que peu d’importance si ce n’est pour la praticabilité des positions comme l’andromaque inversée. Je pense qu’un dildo plus long comme 25cm m’aurait permis de pratiquer plus facilement cette position, mais le problème de l’intensité et de fréquence de pénétration aurait été je pense, sensiblement le même.
Au niveau du coût temporel, il faut 11,2 minutes pour se nettoyer l’anus, 5 minutes pour nettoyer le godemichet dans de bonnes conditions, et il faut compter environ 15 à 20 minutes pour réellement être à l’aise et prendre du plaisir. Ce qui place le besoin temporel à environ 40 minutes.
Clairement, si vous souhaitez pratiquer le plaisir anal, je vous conseille de le faire un jour de congé, la logistique nécessaire est importante, il faut être détendu, tranquille, propre.
Conclusion
Mais alors, comment conclure ? Le bilan semble mitigé.
Je pense que le plaisir anal est un réel complément à la masturbation, et il permet de varier les plaisirs si vous êtes parfois lassé de la stimulation classique. Je recommande néanmoins une hygiène irréprochable, voir même, au mieux, un rasage intégral pour une meilleure application du lubrifiant, et aussi visuellement c’est plus agréable.
Le plaisir procuré de manière physique n’est pas aussi incroyable qu’on pourrait se l’imaginer lorsqu’on le voit pratiqué sur une femme dans un porno par exemple. La pénétration est certes, agréable par moment, mais il n’y a jamais d’explosion de plaisir, tout est diffus, comme une chaleur agréable, cependant, psychologiquement, après l’acte on est extrêmement détendu et calme.
Tout le plaisir réside en réalité dans l’aspect psychologique, la sensation de domination et de se faire « défoncer ». C’est assez gay dit comme ça me direz-vous, mais je pense qu’au contraire c’est une réaction presque « bestiale » des plus naturelles, et c’est peut-être pour ça que certaines femmes aiment l’anal. Car le plaisir procuré nous rappelle à nos plus bas instincts et de besoin de domination.
Sauf que vous vous auto-dominez dans ce genre de situation de plaisir solitaire, alors au final, faut-il en avoir honte ? Je pense également qu’une partie du plaisir réside dans le fait de se projeter dans le rôle de la femme, au travers du porno, lorsqu’on pratique le plaisir anal, on se mets automatiquement à la place de la femme qui se fait dominer. C’est une attitude particulière, mais qui au final est on ne peut plus hétérosexuelle, puisqu’on associe le plaisir à la femme, et non à l’homme qui pénètre. On associe donc la pénétration anale à un acte purement masculin pratiqué sur une femme.
Je terminerai sur ce point :
Le plaisir anal est une excellente expérience, dont le plaisir est constant sans jamais toutefois être comparable à la masturbation. C’est une expérience spéciale, a part entière, qui mérite d’être testée.
Le débat de si oui ou non, il s’agit d’un acte homosexuel, n’est qu’un débat intérieur que vous devez avoir avec vous-même, je n’ai pas eu ce débat, je dissocie le plaisir solitaire du sexe à deux.
Mais
Qu'est-ce
Je suis mitigé. Entre admiration, intérêt sincère, dégoût et envie de rire et me moquer.
J'ai lu une grande partie. Ça ne me tente pas mais respect pour le sérieux de l'étude. Il manque un peu d'indicateurs mais le travail semble bien fait.
Merci à la science
Le 18 novembre 2021 à 19:40:59 :
Merci à la sciencehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/13/1490886827-risibo.png