L'Agence européenne des médicaments répertorie depuis jeudi une maladie rare de la colonne vertébrale comme effet secondaire du vaccin Janssen. Comment se fait-il que des effets secondaires soient encore découverts, un an après l'arrivée sur le marché de ce produit ?
Le régulateur de l'Union européenne, l'Agence européenne des médicaments (EMA), répertorie depuis le jeudi 11 novembre une maladie rare de la colonne vertébrale comme effet secondaire d'une injection de Johnson & Johnson. Ce type rare d'inflammation, appelée myélite transverse, se manifeste par une atteinte neurologique rare causée par une inflammation de la moelle épinière. Les symptômes, qui comptent engourdissements, perte de force complète ou partielle des membres, ou encore des difficultés de contrôle des intestins ou de la vessie, s'installent en quelques heures ou quelques jours.
"Dans l'histoire des vaccins, les effets secondaires sont toujours apparus dans les deux mois suivant l'administration", affirmait pourtant en juillet Paul Offit, directeur du centre d'éducation aux vaccins de l'Hôpital pour enfants de Philadelphie. "Il n'y a aucun exemple de vaccin qui a induit des effets indésirables à long terme qui ne s'étaient pas manifestés dans les 2 mois après la vaccination", soutenait également en juillet sur Twitter le Pr Mathieu Molimard, chef de service de pharmacologie médicale au CHU de Bordeaux. Comment est-il possible, alors, que des effets secondaires soient encore répertoriés dix mois après les premières injections ?