SonicRetour3
2021-11-14 13:17:43
Entre vendredi et samedi, la violence s’est emparée du pénitencier de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Équateur. Corps mutilés et brûlés, scènes d’une grande « sauvagerie », « barbarie »… À coups d’armes blanches, d’armes à feu et d’explosifs, les affrontements ont débuté vendredi soir dans le bloc 2 de ce vaste centre pénitentiaire, le plus grand du pays. Le bilan officiel samedi à la mi-journée était de 68 détenus tués et de 25 blessés.
Vendredi soir, l’électricité de l’établissement a été sabotée pour faciliter l’attaque de nuit. Selon le gouverneur de la province de Guayas (dont Guayaquil est la capitale), Pablo Arosemena, « les échanges de tirs étaient très intenses, très près des portes d’entrée du pénitencier, avec des détonations ». Les assaillants ont « essayé d’assiéger, de coincer » les détenus du bloc 2. Le chef de ce bloc, connu comme le leader des « Tiguerones », a été libéré mercredi dernier après avoir purgé 60 % de sa peine.
« Ce bloc cellulaire (avec quelque 700 prisonniers) étant désormais sans chef, d’autres blocs, avec d’autres gangs, ont essayé de les briser, d’entrer et d’y perpétrer un massacre total », a expliqué le gouverneur, dénonçant la « sauvagerie » des assaillants, qui ont fait usage d’explosifs pour percer les murs. Selon la chef de la police, le général Tannya Varela, il y a un « vide » dans la prison en raison de l’absence de dirigeants dans plusieurs ailes, ce qui a déclenché une « une lutte pour le leadership ». Ce nouveau massacre « pourrait éventuellement conduire à d’autres actions », a-t-elle averti.
https://www.sudouest.fr/justice/objectif-massacre-total-bain-de-sang-dans-la-plus-grande-prison-d-equateur-au-moins-68-morts-6933912.php