L’entretien des cimetières est un sujet éminemment sensible. Et la nouvelle politique en la matière adoptée par la Ville de Nantes, à savoir l’arrêt de désherbants chimiques pour développer la biodiversité en ville, peut être parfois mal comprise. Un lecteur de Castres, M. Roudeillac, s’en est ému dans un courrier adressé à la maire de Nantes, Johanna Rolland. Mais la réponse de cette dernière est loin d’avoir calmé notre lecteur.
Madame Johanna Rolland, la maire de Nantes serait-elle entrée en concurrence avec ses homologues verts, maires de Grenoble, Bordeaux, Annecy ? La voici en effet vouloir que’’ ses cimetières redeviennent moins froids, moins minéraux et ainsi développer la nature et la biodiversité en ville’’. Fort de cet objectif’’l’apparition épisodique de végétaux n’est donc que le signe visible d’une gestion saine et responsable des lieux’’…
Concrètement, ces cimetières sont devenus des zones de broussailles et d’herbes folles qui encombrent les allées, les approches des tombes et les tombes elles-mêmes. Le manque d’entretien évident,’’entretien fait en fonction d’un planning établi à l’avance’’, se traduit par la présence de petits arbustes dont les racines et les troncs soulèvent les dalles des tombes, tandis que les branches renforcent par leur présence le sentiment d’avancer dans la jungle…
Le respect de nos morts implique un retour au bon sens, et si celui-ci justifie’’l’abandon des désherbants chimiques’’, il appelle un effort décuplé d’entretien des cimetières nantais, qui sont d’abord des lieux de recueillement, que le dépouillement du cadre général favorise. L’état du cimetière Miséricorde, en l’état où il se trouve donc en dehors des dates du planning d’entretien, se démarque du respect des familles, qui entendent pouvoir se rendre à tout moment sur leur tombe, quand bien même le moment choisi ne serait pas celui du planning évoqué. Le cimetière Miséricorde, qui se veut le’’père Lachaise nantais’’ laisse à ce point interloqué, qu’on en vient à rêver à une généralisation à toute la métropole de l’entretien méticuleux des cimetières de nos îles antillaises ».