Elle est partie

palliatif
2021-11-08 01:26:50

Je voulais me refléter dans les yeux de quelqu'un
Être un sujet de l'amour, un missionnaire
Sous le balcon fleuri te faire la cour
T'emporter sur mon cheval ou mon navire
Loin des aiguilles qui nous volent du temps
Et du labeur, et du devoir, et des problèmes d'argent

Tu as été la seule à lui donner du sens
À mon existence
Alors que j'étais perdu sous la nuit et le soleil

Dans un hasardeux moment d'égarement tu m'as pris la main
Et il aurait fallu la scier ma main
Pour nous détacher
Et le navire est parti pour nous deux
Loin des berges de la réalité

Dans les cales, de la drogue et des billets
On a accosté dans un hotel
On a fait l'amour toute la journée
Il faisait chaud c'était l'été

Tous les jours qui ont suivi
Répèterent cette mélodie
Jusqu'à ce que sous tes yeux
Se nichent des lourdes poches d'ennui

Je t'ai vue changer
Accroché à tes yeux comme un dévot
Et à tes mains comme au mât d'Ulysse
Priant pour que tu ne fasses pas de mon rêve
Une poussière comme à Sodome

Je pense t'avoir fait comprendre que dans ton envie de me larguer se jouait ma vie.
Que c'est mon cœur encore chaud que tu jettais à la mer. Qu'avec lui j'allais couler, comme l'encre lourde de mon écriture.
En répandant mes maux à travers les eaux.
Destitué de ma couronne et ma gloire, mon sceptre et mon miroir.
Privé de toi et mon égo
Je suis livré aux profondeurs de la solitude oubliée, des souvenirs qui s'effacent comme ils apparaissent sur la rétine, en flashs. Comme la lanterne des poissons des abysses.
Je tremble sur mon canapé, allongé alors que se resserrent les mètres carrés, les murs intransigeants de ma dépression.
Que mes larmes sèchent en coulant et creusent des sillons sur ma peau, des rigoles pour les poissons.
Sous le froid de Sibérie de mon mètre carré de liberté je pense à toi. Je vois ton image en flammes à travers les barreaux, la seule lumière sous l'océan.

Et j'entends par l'onde qui se répand, en bruits assourdis, tes premiers mots. J'entends tes lèvres qui chahutent contre mon oreille, qui se frippent. J'entends ton rouge-à-lèvre qui tapisse mon tympan. Au commencement il y avait le Verbe. Ton verbe, mon commencement. Tes premiers mots étaient une injure, et ma mémoire n'y voit plus que de la poésie. Et je ne vois plus ton visage, du fin fond de ma dépression, je ne vois plus qu'un soleil aveuglant qui déchire ma chair malgré le froid glaçant. Je suis né devant la contraction de tes lèvres, et je m'éteindrai devant leur souvenir.
Depuis deux jours je ne m'alimente plus. Je n'urine plus. Presque plus je bouge. Je tremble c'est tout. Je n'avais rien au départ, je croyais, mais maintenant que j'ai tout perdu je regrette ce qui t'a précédé, ce silence d'avant ta venue, un silence qui n'est pas trahi par l'écho de tes rires qui saignent mes oreilles, qui m'empêche de dormir, de penser de mourir.

frdOTK
2021-11-08 01:27:29

ok Rimbaud

MachineCeleste
2021-11-08 01:27:40

Flemme de lire, pourquoi elle est partie?https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1488986246-1478698094-1474490303-risitas468flingue.png

kif
2021-11-08 01:28:35

C’est nul désolé

Scrotumpourri
2021-11-08 01:28:35

Que tu devais l'ennuyer...

palliatif
2021-11-08 01:31:57

Le 08 novembre 2021 à 01:27:40 :
Flemme de lire, pourquoi elle est partie?https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1488986246-1478698094-1474490303-risitas468flingue.png

Ahi lis
elle est pas partie, je suis un 0 expérience tout

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