Je ne suis plus capable de communiquer qu'avec moi-même

palliatif
2021-10-31 23:09:27

Ma boucle évolue au sein de la grande Boucle, en parallèle des autres boucles, dans une bulle d'invisibilité signifiante juste pour moi.
Je pousse et je croîs à rebours, j'étends mes ramifications à l'intérieur de mon corps, qui devient sa propre boucle biologique.
Le courant qui me porte me tire vers la chute, et plutôt que de gagner les bords je m'immerge, là où l'eau est chaude comme celle de mon bain.
Je m'éteins jour et nuit. Je contemple la route infinie devant moi, coupée par l'horizon, pavée seulement de deux rangées infinies de lampadaires qui se font face et se toisent. J'avance sur cette route et les lampadaires les plus proches de moi s'éteignent, et l'extinction se répand comme un virus au voisin plus éloigné, jusqu'à gagner toute l'humanité, toute mon humanité.
Je suis désespérément seul et vide, le seul humain sur Terre, la seule respirable, la seule que j'habite, celle de mon esprit.
Je suis tendu simultanément vers les quatre points cardinaux, et tous me projettent un film. Les bobines dans ma tête ne cessent de tourner, et je vomis de la bande, je la chie.
Je vois des femmes holographiques, des femmes qui brillent, fluorescentes, des femmes à paillettes. Elles parlent dans un égyptien antique, elles marchent de profil.
Je vois des nains, des gnomes, des géants, des dragons.
Je vernis mes ongles de noir et ils déversent de l'encre sur mon corps, des rivières d'encre qui se mêlent au courant, le courant qui me mène à la chute que je ne vois pas sous l'eau, je ne vois qu'un nuage noir. Si seulement j'avais plutôt une ancre. Je n'ai jamais pu m'enraciner, je m'y suis toujours soustrait, refusé, moi ce que je voulais c'était voler. Je m'accroche à ce rêve qui m'emporte sous terre. Je veux voler, avec des ailes de sang qui narguent le soleil.
Je danse avec une femme holographique dans un bar, pour l'éternité. L'éternité dans ma tête d'homme mort, qui a l'éternité pour horizon désormais. Elle me raconte les nouvelles de la Terre, avec son ton plein d'humour, son sarcasme de vivante parfaite, celle que j'ai inventée. Je pourrais presque l'aimer, si j'arrivais à moins m'aimer moi, à moins me haïr, me passionner.
On danse sous les néons, les projecteurs, le rouge le bleu le vert. Par moments son corps disparait. Je me prends à danser seul, en enserrant le vide, et je l'entends ricaner.

palliatif
2021-10-31 23:31:02

La détresse animale qui m'habite gagne la forêt devant moi, et je vois les bêtes fuir les bois la mort aux trousses, comme si l'incendie venait des Enfers et qu'il venait pour eux. J'assiste d'abord à la migration des lapins, des rongeurs et des premiers oiseaux, des grenouilles qui frôlent mes pieds nus cloués au sol. Ensuite viennent les biches, les sangliers, les écureuils et les nuées. Puis les renards, les loups, les derniers habitants de ma tête. Je reste figé jusqu'à ce qu'une immense onde de choc rouge me réveille.
Je me parle dans le miroir, et les mots que je prononce se répandent en tatouages sur mon corps. Je me vois homme, je me vois femme, petite fille, vieillard, squelette et gaz. Toutes mes formes alternent comme les battements d'aile du papilllon.
J'imagine des larmes de sang couler sur mes joues, elles sont chaudes comme de la cire. J'imagine que c'est de la lave. Je plonge ma main dans ma poitrine, à travers le plexus solaire, et je saisis mon coeur, ce bâtard. Je le serre. Je le serre de plus en plus fort et je lève la tête au ciel. Sous le toit éventré je fixe la lune, en tenant mon cœur ennemi, mes veines saillent et je crie.
Les larmes de Dieu perlent dans l'atmosphère, et l'averse envahit ma chambre. Les larmes du père et du fils se confondent, pendant qu'une femme holographique me suce et que je convulse en sanglots.

palliatif
2021-10-31 23:50:17

Je me nourris de mon corps, de mes nerfs qui craquent sous la dent, de mes vaisseaux qui explosent sous la langue en symphonies, en prophéties. J'ai vu tous mes futurs, tous percés d'une flèche tirée depuis mon passé. Je marche avec un trou dans la poitrine, les enfants se saluent à travers. Je suis un homme embroché. Ma démarche est noctambule, sur un fil tendu entre les nuages de coton, une démarche alcoolique, pour oublier qu'on a percé ma poitrine, qu'on a volé mon coeur.
Je me coupe une main chaque matin pour écrire, elle repousse le lendemain. Je lui glisse une plume entre les doigts et je la regarde faire. Prise de ses dernières convulsions, je regarde la mémoire de ses muscles qui s'exécute, qui laisse une trace avant de disparaître. Je scrute le gribouillage, la bave aux lèvres, le regard libidineux. J'ai besoin de ça, de ce chant des sirènes, de cette bouteille à la mer. De ce shot de dessin épileptique, d'une main parkinsonienne qui fuit la mort, qui voudrait bien.
Le long des couloirs de mon manoir, ma tête décapitée est suspendue à chaque mètre. Je sens ces dizaines d'yeux qui m'épient, une misérable stalactite accrochée aux paupières. Je condamne à mort chaque clone qui naît, chaque avenir. J'appelle mon manoir le musée des avortements.

palliatif
2021-11-01 00:18:36

J'ai avalé des graines de feu. Dorénavant des torches poussent dans mon estomac. Je veux briller comme les femmes holographiques avec qui je danse la nuit. J'en ai marre d'absorber la lumière, toute la lumière, sans la renvoyer. Au commencement j'étais un trou noir. C'est mon plus lointain souvenir.
Maintenant que les graines poussent, je sens mon anatomie s'altérer. Je ne suis plus tout à fait humain, ni tout à fait exsangue. Quelque chose renaît, renaît et meurt en boucle dans mon corps.
Les flammes dans mon estomac ne me réchauffent pas. Je n'ai jamais eu si froid. Mes premiers sangs forment des lacs gelés sous ma peau. Je suis consumé de flammes de givre. J'entends les hymnes viking, j'entends le valhalla. Je vois les bébés phoques qui se serrent contre leur mère. Les inuits qui forment des paquets autour de moi pensant profiter de mon feu. Je vois la banquise qui se sépare, le sol qui s'ouvre sous mes pieds, Hadès qui me fixe d'en bas.
Je connais les profondeurs, je connais mes futurs. Je préfère le ciel, qui ne m'aidera pas. Père, je suis une torche humaine, laisse-moi servir de phare à tes côtés, suspends-moi aux nuages.
Vaines supplications, je fais l'ange sur la neige, et mes ailes de sang se répandent au sol. Condamné à convoiter les étoiles, mourir chaque soir, me relever chaque matin, jusqu'à ce que mes yeux perdent la lumière, que ma gorge s'assèche, que mon cœur me lâche. Je coule avec la banquise en étendant mes ailes, en emportant mon feu sous l'océan. Je suis un vestige de ma vie, un membre fantôme, le flou du flash qui se dissipe sur la rétine, l'ombre du phénix des glaces.

palliatif
2021-11-01 01:10:14

Je ne veux pas grandir, mûrir perdre des jours, mourir. Je veux boucler pour l'éternité, jusqu'à ma mue spontanée et radicale, sans médiation sans outrage sans douleur. En attendant je pointe chaque soir, je donne ma main pour le poinçon, pour avoir droit de dormir, en échange de mon espérance, de vie. Cette nuit encore on me décomptera un jour.
Je rejoins les danseuses étoiles, dans des caves inondées d'alcool, jonchées de corps d'anges anonymes. Je présente ma main poinçonnée à l'entrée. Je rejoins les halos de lumière frénétiques, les corps nus recouverts de sueur et d'alcool qui bougent au rythme de Mr Bojangles.
Je me pose à une table pour observer, une table ronde en bois étonnamment intacte, faite pour accueillir les boules de cristal.
Je sais qu'ici le temps s'écoule plus lentement, que je perds moins d'heures à me perdre, que je m'évapore moins vite. Les poinçons sur ma peau dessinent une horloge, un rappel, un portrait de mon créancier.
Je n'oublie pas contre qui je dois me battre, quand ce n'est pas contre moi-même. Je me gratte le bras.
Une fille vient se poser à ma table. Ses iris ont des reflets divinatoires. Sa chevelure passe du blond au châtain, aux reflets d'argent jusqu'aux teintes émeraude. Elle me parle en hiéroglyphes, j'ai l'impression d'être sous l'eau, de l'autre côté de l'aquarium. Elle sourit devant mon hébétude, derrière la voix vibrante de Nina Simone. Elle pose sa main sur la mienne, et la retourne. Au milieu de ma paume une pièce, que je fais tournoyer dans les airs en plongeant mon regard dans ceux de ma danseuse étoile.
Je passe dix ans avec elle en une soirée. En quelques minutes où l'on danse, s'enlace et s'embrasse. En quelques secondes, où l'on court d'hôtel en hôtel, cheveux aux vents, où l'on rigole sur nos lèvres collées, dans l'herbe allongés, où l'on parcourt la mer sur une voile. En quelques battements de ses cils, quelques tournoiements de la pièce, où l'on emménage, fait l'amour, donne la vie. Je vois nos cris, nos larmes, nos déchirements, et puis plus que du sang, et la pièce retombe sur la table, puis chute jusqu'au plancher.
Je lève les yeux et elle n'est plus là. Ni les danseurs et danseuses nus, ni lumières ni meubles ni musique. Tous les anges ont deserté mon bar, même le bar a déserté le bar. Plus que la chaise et moi, qui ait su gagner du temps contre lui-même, mais un temps d'illusions qui m'ont marquées plus vilement que le portrait de Dorian Gray.
Je n'arrive plus à vivre en dehors du temps, ni en son sein. Je suis compressé entre les limbes qui se sont invitées dans ma vie, trop tôt.

In_silico
2021-11-01 01:12:30

J'ai résumé tes méga pavés en un seul pavé via le site Resoomer:

Ma boucle évolue au sein de la grande Boucle, en parallèle des autres boucles, dans une bulle d'invisibilité signifiante juste pour moi. Je pousse et je croîs à rebours, j'étends mes ramifications à l'intérieur de mon corps, qui devient sa propre boucle biologique. Je suis désespérément seul et vide, le seul humain sur Terre, la seule respirable, la seule que j'habite, celle de mon esprit. Les bobines dans ma tête ne cessent de tourner, et je vomis de la bande, je la chie.

Je vois des femmes holographiques, des femmes qui brillent, fluorescentes, des femmes à paillettes. Je vernis mes ongles de noir et ils déversent de l'encre sur mon corps, des rivières d'encre qui se mêlent au courant, le courant qui me mène à la chute que je ne vois pas sous l'eau, je ne vois qu'un nuage noir. Je m'accroche à ce rêve qui m'emporte sous terre. Je veux voler, avec des ailes de sang qui narguent le soleil.

Je danse avec une femme holographique dans un bar, pour l'éternité. L'éternité dans ma tête d'homme mort, qui a l'éternité pour horizon désormais. Elle me raconte les nouvelles de la Terre, avec son ton plein d'humour, son sarcasme de vivante parfaite, celle que j'ai inventée. Par moments son corps disparait.

Je me prends à danser seul, en enserrant le vide, et je l'entends ricaner. Je me parle dans le miroir, et les mots que je prononce se répandent en tatouages sur mon corps. Je me vois homme, je me vois femme, petite fille, vieillard, squelette et gaz. J'imagine des larmes de sang couler sur mes joues, elles sont chaudes comme de la cire.

Je plonge ma main dans ma poitrine, à travers le plexus solaire, et je saisis mon coeur, ce bâtard. Je le serre de plus en plus fort et je lève la tête au ciel. Les larmes de Dieu perlent dans l'atmosphère, et l'averse envahit ma chambre. Les larmes du père et du fils se confondent, pendant qu'une femme holographique me suce et que je convulse en sanglots.

Je me nourris de mon corps, de mes nerfs qui craquent sous la dent, de mes vaisseaux qui explosent sous la langue en symphonies, en prophéties. Je marche avec un trou dans la poitrine, les enfants se saluent à travers. Je suis un homme embroché. Ma démarche est noctambule, sur un fil tendu entre les nuages de coton, une démarche alcoolique, pour oublier qu'on a percé ma poitrine, qu'on a volé mon coeur.

Je me coupe une main chaque matin pour écrire, elle repousse le lendemain. De ce shot de dessin épileptique, d'une main parkinsonienne qui fuit la mort, qui voudrait bien. Le long des couloirs de mon manoir, ma tête décapitée est suspendue à chaque mètre. Je sens ces dizaines d'yeux qui m'épient, une misérable stalactite accrochée aux paupières.

Je veux briller comme les femmes holographiques avec qui je danse la nuit. J'en ai marre d'absorber la lumière, toute la lumière, sans la renvoyer. Au commencement j'étais un trou noir. Quelque chose renaît, renaît et meurt en boucle dans mon corps.

Vaines supplications, je fais l'ange sur la neige, et mes ailes de sang se répandent au sol. Condamné à convoiter les étoiles, mourir chaque soir, me relever chaque matin, jusqu'à ce que mes yeux perdent la lumière, que ma gorge s'assèche, que mon cœur me lâche. Je coule avec la banquise en étendant mes ailes, en emportant mon feu sous l'océan. E ne veux pas grandir, mûrir perdre des jours, mourir.

Je veux boucler pour l'éternité, jusqu'à ma mue spontanée et radicale, sans médiation sans outrage sans douleur. En attendant je pointe chaque soir, je donne ma main pour le poinçon, pour avoir droit de dormir, en échange de mon espérance, de vie. Je rejoins les danseuses étoiles, dans des caves inondées d'alcool, jonchées de corps d'anges anonymes. Je présente ma main poinçonnée à l'entrée.

Je rejoins les halos de lumière frénétiques, les corps nus recouverts de sueur et d'alcool qui bougent au rythme de Mr Bojangles. Je me pose à une table pour observer, une table ronde en bois étonnamment intacte, faite pour accueillir les boules de cristal. Je sais qu'ici le temps s'écoule plus lentement, que je perds moins d'heures à me perdre, que je m'évapore moins vite. Une fille vient se poser à ma table.

Elle pose sa main sur la mienne, et la retourne. Au milieu de ma paume une pièce, que je fais tournoyer dans les airs en plongeant mon regard dans ceux de ma danseuse étoile. En quelques battements de ses cils, quelques tournoiements de la pièce, où l'on emménage, fait l'amour, donne la vie. Je vois nos cris, nos larmes, nos déchirements, et puis plus que du sang, et la pièce retombe sur la table, puis chute jusqu'au plancher.

Je lève les yeux et elle n'est plus là. Plus que la chaise et moi, qui ait su gagner du temps contre lui-même, mais un temps d'illusions qui m'ont marquées plus vilement que le portrait de Dorian Gray. Je n'arrive plus à vivre en dehors du temps, ni en son sein.

In_silico
2021-11-01 01:13:55

TrumpPence2024
2021-11-01 01:14:21

https://image.noelshack.com/fichiers/2021/02/7/1610904312-risitas-blase-zoom-hd-lunette.png

In_silico
2021-11-01 01:16:16

Hey l'auteur t'écris bien, dommage de ne pas en faire quelque chose au delà du forum.

palliatif
2021-11-01 01:19:23

Le 01 novembre 2021 à 01:16:16 :
Hey l'auteur t'écris bien, dommage de ne pas en faire quelque chose au delà du forum.

Merci, mais je ne sais pas faire les choses, je sais juste les subir. J'ai besoin d'écrire parce que mon cerveau n'a plus foi en rien d'autre, mais très vite ça me passera, je redeviendrai un petit automate servile et immobile

palliatif
2021-11-01 01:20:01

Le 01 novembre 2021 à 01:14:21 :
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/02/7/1610904312-risitas-blase-zoom-hd-lunette.png

:(

In_silico
2021-11-01 01:20:07

T'es autocentré ok, mais la sur-utilisation de "Je" est un peu abrutissante..

Je me nourris de mon corps, de mes nerfs qui craquent sous la dent, de mes vaisseaux qui explosent sous la langue en symphonies, en prophéties. Je marche avec un trou dans la poitrine, les enfants se saluent à travers. Je suis un homme embroché. Ma démarche est noctambule, sur un fil tendu entre les nuages de coton, une démarche alcoolique, pour oublier qu'on a percé ma poitrine, qu'on a volé mon coeur.

Je me nourris de mon corps, de mes nerfs qui craquent sous la dent, de mes vaisseaux qui explosent sous la langue en symphonies, en prophéties. Marchant avec un trou dans la poitrine, les enfants se saluent à travers. Me voilà un homme embroché. Ma démarche est noctambule, sur un fil tendu entre les nuages de coton, une démarche alcoolique, pour oublier qu'on a percé ma poitrine, qu'on a volé mon coeur.

Votrepseudoent6
2021-11-01 01:20:32

G pa lu

In_silico
2021-11-01 01:23:38

T'es diagnostiqué l'auteur ?

palliatif
2021-11-01 01:29:24

Le 01 novembre 2021 à 01:23:38 :
T'es diagnostiqué l'auteur ?

Diagnostiqué quoi ?
Et oui, concernant la sur-utilisation du "je" je te rejoins, mais comme t'as relevé, c'est difficilement dissociable de mon style et de mon état egocentré, j'vais essayer d'y faire gaffe

palliatif
2021-11-01 02:21:20

Quand je manipule un brocolis entre mes doigts, je vois des forêts millénaires plus riches que l'Amazonie, les biomes du Jurassique peuplés de reptiles géants. J'imagine aussi l'habitat des lilipuciens, et je suis pris d'une envie d'explorer ces mondes-là. Mais au lieu de cela je les génocide.
À mon réveil, allongé, mes mains dansent contre les rayons du soleil rescapés de mes rideaux. Une satisfaction esthétique me gagne devant la formation et la déformation d'ombres, de courbes osseuses et musculaires, la confrontation de ma chair et de l'astre solaire.
Devant le miroir le blanc de mes corps vitreux cède de plus en plus de place au rouge de mes vaisseaux, prêts à mourir pour la guerre.
De l'extérieur mon corps ne change pas. De l'intérieur il pourrit. Quel portrait se charge de mon déclin à ma place ?
Mes rêveries ne sont qu'amour et violence, Dieu m'en préserve.
La musique remodèle le monde autour de moi, ni plus noir ni plus brillant, mais plus accomodant. Moins proche des gens.
Je scrute les arbres en quête d'écureuils, les champs en quête de moutons, chaque coin de trottoir et chaque buisson en quête d'un chaton.
Je passe du temps à apprécier les manières des pigeons, le talent curieux du Créateur.
Je ne marche jamais seul dans la rue. Mes pas sont accompagnés de rumeurs, d'un écho litteraire. Un pied après l'autre mon cerveau génère des paragraphes, comme si tous mes muscles étaient reliés aux touches d'une machine à écrire. Mes yeux ne voient pas des choses, ils ne voient que des mots. Mes propres mots que je jette en peinture aux murs de la ville.
Je porte une troisième couche par dessus mes vêtements, une couche d'imaginaire, sans laquelle je serais comme un astronaute sans combinaison. Souvent alourdi par précaution, par habitude et par besoin. Il n'y a plus rien de spontané en moi, plus rien qui échappe au panoptique de mon œil verbal. Au filtre de la reconstruction.

animagie
2021-11-01 02:24:03

Le 01 novembre 2021 à 01:20:07 :
T'es autocentré ok, mais la sur-utilisation de "Je" est un peu abrutissante..

ah c’est pour ça que j’ai pas lu, je m’en branle

2 bulles hermétiques, l’auteur a raison en sah

palliatif
2021-11-01 02:34:24

Le 01 novembre 2021 à 02:24:03 :

Le 01 novembre 2021 à 01:20:07 :
T'es autocentré ok, mais la sur-utilisation de "Je" est un peu abrutissante..

ah c’est pour ça que j’ai pas lu, je m’en branle

2 bulles hermétiques, l’auteur a raison en sah

T'as fait l'effort de descendre jusqu'à ce commentaire, c'est à saluer :(

FilmXlegaulois
2021-11-01 02:38:07

Moi pareil y’a plus qu’à ma camisole que je fais confiance

Infos
Gestion du forum

contact@geevey.com

API disponible. Utilisez le paramètre "api" en GET, peu importe le contenu, sur une page du site.

Notes

    Partenaire: JVFlux
    Ce site n'est pas associé à Jeuxvideo.com ou Webedia. Nous utilisons seulement des archives publiques.
    Il est inutile de me spammer par e-mail pour supprimer un topic. Au contraire, en conséquence, je mettrais votre topic dans le bloc ci-dessous.
Non-assumage
    Personne n'a pas assumé de topic pour le moment.