L’utilisation des animaux comme nourriture est si profondément ancrée dans nos normes culturelles qu’il semble extrême de les remettre en question.
Mais l’élevage contribue davantage au changement climatique que les émissions de l’ensemble des voitures, avions, bateaux et trains de la planète.1 C’est aussi un facteur clé de la déforestation2 et de l’extinction des espèces3 ; il gaspille la terre, l’énergie et l’eau ; et il pollue l’air, les cours d’eau et les sols.4
Il cause des souffrances inutiles épouvantables à des milliards d’animaux dont la vie est tout sauf naturelle – l’insémination artificielle est une pratique courante, des éponges hormonales sont couramment placées dans le vagin des animaux5 et les mutilations planifiées et légales sont toutes courantes.
Et, bien que nous nous soucions profondément des animaux que nous connaissons, nous nous détournons de la souffrance des animaux d’élevage, souvent parce que nous ne pouvons en être témoins.
Une alimentation à base de produits d’origine animale ne peut nourrir la population mondiale,6 et beaucoup meurent de faim pendant que les cultures sont données aux animaux d’élevage.7 8
Elle augmente également le risque de souffrir de cancer, de maladies cardiaques et de diabète pour les personnes qui la consomment.9 Dès qu’en tant que population, nous décidons de manger de la viande, nous devons investir massivement dans des initiatives en matière de santé et de réglementation pour nous assurer de ne pas être empoisonnés par cette viande.10
Objectivement parlant, tout cela ne semble-t-il pas plutôt extrême ?
Inversement, une alimentation végétale est plus respectueuse de la terre, de ses peuples et des autres habitants, et est meilleure pour ceux qui en font le choix
Elle réduit notre impact sur l’environnement, protège mieux les forêts, les rivières et les autres espèces de la planète et nous permet de disposer de suffisamment de nourriture pour nourrir la population mondiale. Et quand nous la consommons, nous n’épargnons pas seulement les souffrances indicibles des animaux d’élevage, nous prenons aussi soin de notre propre corps. Les vegans ont un risque réduit d’obésité, de maladie cardiaque et de diabète de type 2. Loin d’être extrême, manger végétal est logique, sensible et empreint de compassion.
Et la nourriture elle-même est loin d’être extrême, à moins que vous ne considériez le riz, les pâtes, le chocolat noir, les haricots et le pain comme des aliments radicaux. En fait, beaucoup d’aliments que vous achetez déjà sont vegan et le reste peut facilement être remplacé, comme par exemple : les versions végétales du lait, des yaourts, de la crème glacée et du fromage peuvent remplacer les produits laitiers d’origine animale ; les simili carnés peuvent remplacer les viandes à base de chair animale ; et les plats comme les tartes, soupes, fajitas, burgers, chili, saucissons, viennoiseries, etc. ont aussi leur alternative vegan.
Loin d’être extrême, pour ce qui est de ce que vous mangez chaque jour, vous pourriez même ne pas remarquer la différence.
1 https://www.theguardian.com/.../environment-food-ipcc...
2 https://www.ucsusa.org/resources/whats-driving-deforestation
3 https://www.theguardian.com/.../humanity-wiped-out...
4 https://www.theguardian.com/.../avoiding-meat-and-dairy...
5 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6316288/
6 https://ourworldindata.org/agricultural-land-by-global-diets
7 https://www.ciwf.org.uk/.../ciwf_strategic_plan_20132017.pdf
8 https://www.independent.co.uk/.../amazon-forest-fire...
9 Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, ‘Position of the American Academy of Nutrition and Dietetics: Vegetarian Diets’, 2016 [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27886704]
10 http://www.meatsafety.org/ht/d/sp/i/26606/pid/26606