D'une manière générale, l'Université française se singularise par un gauchisme total, un refus complet de considérer l'inné, obsédée par l'acquis et gangrénée par son substrat marxiste. En voici une belle illustration.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/19/1494687979-merluch.png
Le plus émérite des archéologues français, Jean-Paul Demoule, écrit en 2014 un livre Mais où sont passés les Indo-Européens ?. Dans ce livre, ainsi que dans d'autres, il récuse totalement la thèse indo-européenne, au profit d'une interprétation gaucho-compatible. Mais on va y revenir.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489008325-1488799328-risarkozytas-copie.png
Pour comprendre, je vous résume le débat :
- Au XIXe siècle l'on se rend compte d'énormes ressemblances entre langues, religions et cultures en Europe, en Iran et en Inde. Les chercheurs allemands en particuliers théorisent alors que ces ressemblances sont dues à une origine commune, un peuple qui aurait conquis toutes ces terres et diffusé cette langue, cette culture (l'urvolk). On cherche alors le peuple originel et le lieu d'origine (urheimat). Assez vite s'impose l'hypothèse d'une origine parmi les peuples de la steppe ponto-caspienne, d'un peuple nommé les "Aryens" (du nom donné en Inde, arya signifiant "noble").https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633282412-meyers-b11-s0476a.jpg
- L'idée est que ce peuple, solide, viril, guerrier, soit venu conquérir et remplacer les populations européennes indigènes, et dominer les populations dravidiennes en Inde.https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633282463-68b.jpg
- Après 1945, la thèse d'une invasion brutale par des grands blonds n'est plus politiquement correcte. Alors l'archéologie européenne et surtout française tente désespérément d'invalider l'hypothèse. Las, partout, les travaux pointent à la même conclusion, l'existence d'un peuple indo-européen originel, qui a conquis les autres. C'est l'hypthèse Kurgan.https://image.noelshack.com/fichiers/2021/39/7/1633281463-d3cf10a09ce3124d9f908145f18daedb.jpg
- Mais l'archéologie française, qui assume pleinement son côté militant et sa direction assurée par des communistes comme Demoule, refuse.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/14/1491690775-cuck.gif
Ainsi Demoule écrit-il son livre en 2014 pour démonter l'idée des Indo-Européens, l'existence d'une proto-langue originelle, d'une proto-religion, d'une invasion venue des steppes, etc. Demoule en profite pour expliquer que toute croyance en un peuple indo-européen originel, c'est évidemment l'horreur, presque le nazisme.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489055662-facho-carte.png
Vous imaginez que la presse française jubile. Voilà les "racistes" humiliés à tout jamais ! Le Monde, Libération, font des articles triomphants, sans aucun esprit critique ni recul.
https://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/GAYOSO/53247
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/17/jean-paul-demoule-la-protohistoire-transgressive_6029807_3232.html
https://www.letemps.ch/sciences/indoeuropeens-peuple-introuvable-hante-fantasmes-racistes
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/les-indo-europeens-realite-eclairante-ou-mythe-dangereux
https://www.liberation.fr/livres/2014/11/05/une-histoire-un-peu-cavaliere_1136951/
Ce dernier article fait l'éloge d'un autre gauchiste, Renfrew, qui lui a inventé l'hypothèse anatolienne pour ne pas avoir à parler de l'hypothèse kurgane/steppe.
Bref, voilà, l'école archéologique française qui est unie pour courageusement dire : les Indo-Européens, c'est un MYTHE complètement NAZI et ça n'a JAMAIS existé.https://image.noelshack.com/fichiers/2018/30/7/1532876529-lana3.png
Et là, patatras : la génétique vient rétablir la vérité et réussit à pointer vers la culture Yamnya, dans la steppe ponto-caspienne, comme peuple originel indo-européen ayant bien existé :
Les études de paléogénétiques les plus importantes récentes sont les suivantes : celle menée par Haack et alii26, par Allentoft et alii27 et de Narasimhan et alii28 L'étude de Haack et de Allentoft toutes deux publiées en 2015 prouvent que l'ADN des membres de la culture Yamna sont largement présents dans l'ADN des Européens actuels (entre 30 et 60%).
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L'étude de Haak. Cette étude est considérée comme un tournant majeur dans l'étude de la préhistoire européenne30 arrive à la conclusion que les populations d'Europe occidentale et extrême-orientale ont suivi des trajectoires opposées entre 8 000 et 5 000 ans. Au début de la période néolithique en Europe, entre - 6000 ans et -5000 avant JC, des groupes étroitement liés aux premiers agriculteurs sont apparus en Allemagne, en Hongrie et en Espagne, différents des chasseurs-cueilleurs autochtones. Cette nouvelle population correspond à l'arrivée de la culture Yamna en Europe de l'Ouest. Ceci explique que les populations du Néolithique récent en Allemagne ont au moins ∼75% de leur capital génétique venant des Yamna, ce qui documente une migration massive au cœur de l'Europe depuis sa périphérie orientale. Cette ascendance des steppes a persisté dans tous les Européens centraux échantillonnés jusqu'à il y a au moins 3 000 ans, et est omniprésente chez les Européens d'aujourd'hui.
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L'étude de Narasimhan constitue la première étude systématique paléogénétique de l'ADN des populations préhistoriques européennes et asiatique. Elle intègre ainsi l'étude de populations à l'âge de bronze en Europe et en Inde. Elle a été publiée en 2015 et elle confirme l'hypothèse kourgane28. Une migration très importante s'est produite depuis les steppes pontiques vers le centre de l'Europe puis les autres parties de l'Europe autour de 3000 av. J.-C., en particulier de la culture Yamna vers le centre de l'Europe
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En 2017, des études similaires ont montré qu'un mouvement important de population prenant son origine lui aussi dans la culture Yamna s'est produit en direction du nord de l'Inde et du Pakistan environ 1.500 ans avant J.-C.33. Cela confirme l'hypothèse d'une migration des steppes apportant le sanskrit en Inde comme dans l'hypothèse kourgane.
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En accord avec les études précédentes, une large étude génétique portant sur la formation génomique de l'Asie du Sud et centrale parue en 2018 avance qu'« il est frappant de constater que la grande majorité des locuteurs indo-européens vivant à la fois en Europe et en Asie du Sud recèlent de nombreuses fractions d'ascendance liées aux pasteurs de la steppe de Yamna, suggérant que le « proto-indo-européen tardif », la langue ancestrale de tous les peuples modernes indo-européens, était la langue de Yamna.
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