Comment Billie EILISH sauva la France en 1914

VerreDeRouge
2021-10-03 16:15:43

Le vent glacial, qui parcourait la morne plaine sans jamais tarir, surinait les hommes sous les étoffes, engourdissait leurs membres, perdait leur tête. C'était l'hiver sur la Marne, et la guerre ne semblait plus finir. Les Français grelottaient dans les tranchées boueuses, mollement creusées dans la glaise poisseuse retournée par les obus. Parfois, en pleine nuit, cet océan maronnasse charriait des morts, qui s'agitaient devant les lampes, et paraissaient danser pour les vivants. Le moral était bas.

À l'horizon, se dessinaient les boyaux ennemis. Ces veines serpentaient dans la terre, et s'établissaient aussi loin que pût voir l'œil. L'artilleur de front s'aperçut bientôt qu'une nuée grise, compacte, surgissait des galeries. Il donna aussitôt l'alarme et les rangs français s'agitèrent dans un formidable chahut, les corps se lancèrent à tout rompre dans les allées, chacun s'armait, accrochait sa baïonnette au canon des fusils, flattait son esprit des conquêtes qu'il ferait ce jour, et se voyait finalement triomphant de la bête allemande. Cette fièvre s'éteignit immédiatement, à l'instant même où l'officier de commandement s'écria, parmi les bourrasques, en constatant le dépôt vide des obus.

L'assaut d'hier avait en effet mangé la réserve entière des munitions, et le ravitaillement n'eut pas encore lieu, si bien que la bouche des canons n'avait plus rien à avaler. La torpeur saisit tous les camarades d'effroi, et des sanglots jaillirent, comme un orchestre désaccordé, du fond de ces hommes sacrifiés. L'un d'eux, toutefois, ôta son casque avec beaucoup d'affèterie. Il étala sa chevelure lumineuse, d'un vert criard, et chacun se représenta enfin que ce mystérieux caporal, jusque-là resté muet et enfoncé dans un recoin de la caserne, était une femme. Celle-ci, dans un même mouvement, se sépara de son manteau, puis ouvrit sa chemise dont échappa une coulée laiteuse : deux beaux seins, d'une rotondité parfaite, terminés par d'élégants mamelons roses. Dieu avait mis du cœur dans cet ouvrage, et l'on devinait par lui tout le génie céleste du Père, qui dût mettre des siècles à irriguer sa pensée des meilleures idées, des plus brillants exemples, afin d'accomplir cette perfection. Hélas, la guerre se rappela aux soldats.

Un troupeau se forma devant la femme qui tenait ses deux enfants dans le creux de sa main, tandis qu'au loin, transportés par le vent, s'entendaient les cris atroces des Boches. Billie, car c'est ainsi qu'elle se baptisa devant les hommes, pria l'artilleur de tirer les deux obus qu'il restait au régiment, et présenta sa poitrine à l'officier, qui accrocha son regard à ces morceaux de chair sans pouvoir l'y détacher. Les hurlement barbares qui se rapprochaient eurent raison des réticences morales du soldat. Il se saisit des deux seins blancs, dont il garnit la bouche affamée de son canon, se signa pour demander grâce à Dieu, et fit tonner la mitraille dans un éclair de feu.

Au loin, les cris mâles des ennemis se turent. Un silence de mort écrasa la plaine désolée. Dans la tranchée, les hommes restèrent hagards, le regard perdu, mais les mains scellées à leur fusil. La troupe ignorait le sort des ennemis, de sorte que personne ne pût encore se réjouir de leur assassinat, puis en quelques instants, tous se convainquirent que les obus avaient déchiquetés les corps adverses maintenant éparpillés dans quelque cratère du no man's land. Il n'y eut toutefois aucun cri de joie, aucune célébration bruyante de la victoire, car tous les soldats, qui venaient de voir la mort de près, gardaient en tête, et comme un poids sur le cœur, l'héroïque sacrifice de Billie.

VerreDeRouge
2021-10-03 16:19:22

:up:

Klopeur
2021-10-03 16:19:56

palu

VerreDeRouge
2021-10-03 16:22:15

Le 03 octobre 2021 à 16:19:56 :
palu

Malaise

VerreDeRouge
2021-10-03 16:28:51

:up:

LODORMIOM
2021-10-03 16:30:11

Jamais encore lu, c'est de toi l'auteur ?

1peu2tolerance
2021-10-03 16:37:23

Vous avez un talent pout l’écriture et vous le gachez à pondre des postes de ce genre qui font l’éloge des mamelles d’une chanteuse grand public, je ne comprendrai jamais

LODORMIOM
2021-10-03 16:40:20

Le talent n'est pas inné le twittos, c'est l'exercice qui permet le jeu

Steinhaufen
2021-10-03 16:46:26

:rire:

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