cokewaw175
2021-09-15 20:37:04
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A une soirée, il rencontre Marion, qui lui assure «qu’elle n’est plus en couple». «La relation se passait bien et en aucun cas, je n’ai appris l’existence de Monsieur (Bogota)", ancien compagnon de Marion, déclare Paul.
Quelques semaines plus tard, l’apprenti mécanicien est enlevé près de son lieu de travail. Parmi ses kidnappeurs, il reconnaît Saïd Bogota.
Le captif reçoit «claques et gifles» dans la voiture et témoigne de l’état d’ivresse du comédien : «Je n’ai jamais été aussi bourré qu’il l’était, c’était choquant».
Les deux hommes l’emmènent dans une cave, rejoints par un troisième, et «(l') aspergent de bombe lacrymogène, beaucoup, beaucoup.»
Lorsqu’il découvre un message équivoque de Marion sur le téléphone de Paul, Saïd Bogota «est devenu fou». Il revient avec une bouteille d’acide chlorhydrique. Paul reçoit alors du produit toxique au visage et en ingère. «Je n’arrivais plus à respirer, j’étais aveugle», panique le jeune homme.
Une voisine s’étonnant du bruit, il est transportée dans un champ où il reçoit deux tirs de flashball à la tête et perd temporairement connaissance.
«Il a vu ma tête, il faut le terminer»
«Je ne savais pas qu’un humain...» Paul ne peut pas terminer sa phrase, mais se souvient que Saïd Bogota «le regardait dans les yeux» et qu’il l’avait frappé avec rage à la tête avec une clé à molette, une vingtaine de coups selon lui.
Avant d’être aspergé d’essence puis incendié, l’adolescent entend Saïd Bogota s’énerver : «Maintenant qu’il a vu ma tête, il faut le terminer».
Parvenant à ôter ses vêtements enflammés, Paul court «de toutes ses forces» et se réfugie auprès d’une riveraine, à qui il demande «de rester près de (lui), de (lui) tenir la main».
Venu le voir à l’hôpital, un ami «a reculé tellement c’était inhumain», se remémore-t-il en pleurant.
Aujourd’hui, le jeune homme conserve des séquelles physiques et psychologiques importantes.
«J’espère que la justice arrivera à mettre la peine maximum parce que c’était un meurtre. Si cette dame (la voisine) n’avait pas été là, je serais mort».
https://www.lematin.ch/story/un-trou-dans-la-tete-le-calvaire-de-la-victime-les-aveux-de-laccuse-627047229007