Le marquis de Sade : "Je bande à faire le mal"
Unsurplusieurs-
2021-09-02 23:38:05
Et puis d'ailleurs, ajouta le financier, il manque selon moi une chose essentielle à notre bonheur: c'est le plaisir de la comparaison, plaisir qui ne peut naître que du spectacle des malheureux, et nous n'en voyons point ici. C'est de la vue de celui qui ne jouit pas de ce que j'ai et qui souffre, que naît le charme de pouvoir se dire: Je suis donc plus heureux que lui. Partout où les hommes seront égaux et où ces différences-là n'existeront pas, le bonheur n'existera jamais. C'est l'histoire d'un homme qui ne connaît bien le prix de la santé que quand il a été malade.
Unsurplusieurs-
2021-09-02 23:38:32
Dans ce cas-là, dit l'évêque, vous établiriez donc une jouissance réelle à aller contempler les larmes de ceux que la misère accable? -Très assurément, dit Durcet, il n'y a peut-être point au monde de volupté plus sensuelle que celle dont vous parlez là. -Quoi, sans les soulager? dit l'évêque, qui était bien aise de faire étendre Durcet sur un chapitre si fort du goût de tous et qu'on le connaissait si capable de traiter à fond. -Qu'appelez vous soulager? dit Durcet. Mais la volupté qui naît pour moi de cette douce comparaison de leur état au mien n'existerait plus si je les soulageais, car alors, les sortant de leur état de misère, je leur ferais goûter un instant de bonheur qui, les assimilant à moi, ôterait toute jouissance de comparaison.
Unsurplusieurs-
2021-09-02 23:38:58
Eh bien, d'après cela, dit le duc, il faudrait en quelque façon, pour mieux établir cette différence essentielle au bonheur, il faudrait, dis-je, aggraver plutôt leur situation. -Cela n'est pas douteux, dit Durcet, et voilà qui explique les infamies qu'on m'a reprochées sur cela toute ma vie. Les gens qui ne connaissaient pas mes motifs m'appelaient dur, féroce et barbare, mais, me moquant de toutes les dénominations, j'allais mon train, je faisais, j'en conviens, ce que les sots appellent des atrocités; mais j'établissais des jouissances de comparaisons délicieuses, et j'étais heureux. -Avoue le fait, lui dit le duc, conviens qu'il t'est arrivé plus de vingt fois de faire ruiner des malheureux, rien que pour servir en ce sens-là les goûts pervers dont tu conviens ici. -Plus de vingt fois? dit Durcet, plus de deux cents, mon ami et je pourrais, sans exagération, citer plus de quatre cents familles réduites aujourd'hui à l'aumône et qui n'y sont que par moi. -En as-tu profité, au moins? dit Curval. -Presque toujours, mais souvent aussi je ne l'ai fait que par cette certaine méchanceté qui presque toujours réveille en moi les organes de la lubricité. Je bande à faire le mal, je trouve au mal un attrait assez piquant pour réveiller en moi toutes les sensations du plaisir et je m'y livre pour lui seul, et sans autre intérêt que lui seul. -Il n'y a rien que je conçoive comme ce goût-là, dit Curval. J'ai cent fois donné ma voix, quand j'étais au Parlement, pour faire pendre des malheureux que je savais bien être innocents, et je ne me suis jamais livré à cette petite injustice-là sans éprouver au-dedans de moi-même un chatouillement voluptueux où les organes du plaisir de la couille se seraient enflammés bien vite. Jugez ce que j'ai ressenti quand j'ai fait pis.
Rejouissante
2021-09-02 23:49:38
Je veux bien 2 messages de desespoirhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/1/1571648758-iu-hotel-del-luna-wtf.png
MG_34
2021-09-02 23:51:05
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
ChaiseMusicale
2021-09-02 23:54:06
TARÉ mais c'est intéressant à lire pour tenter de comprendre ce qui l'anime. Comme quand un tueur en série daigne ouvrir sa bouche et que les psys et criminologues peuvent tenter de le décortiquer.
C'est si peu naturel et si rare que j'ai du mal à avoir la moindre projection ou perception de ce qu'ils ressentent
Ouzbeked
2021-09-02 23:55:35
Le 02 septembre 2021 à 23:51:05 :
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
Non, faut être un déchet pour se réjouir du malheur des autres
Unsurplusieurs-
2021-09-02 23:55:37
Le 02 septembre 2021 à 23:51:05 :
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
Ce serait une sorte de catharsis donc... mais je pense que la consommation de gore ne concerne qu'une infime portion de la population française
FirminoTheBest6
2021-09-02 23:56:54
J'avais lu les 120 jours de sodome y a quelques annéeshttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Pire immondice que j'ai luhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Chaque page donnait plus envie de vomir que la précédentehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Je suis même pas allé au bout, j'avais pas envie de continuer, ça devenait trop gore pour moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Mais je pense qu'artistiquement l'oeuvre était vraiment intéressante, ça révélait quelque chose de l'être humain, de sa perversité, du pouvoir, du contrôle, c'était juste beaucoup trop gore pour que je puisse le finirhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Josias
2021-09-02 23:56:55
Beau sophisme mine de rien
Unsurplusieurs-
2021-09-02 23:58:07
Le 02 septembre 2021 à 23:54:06 :
TARÉ mais c'est intéressant à lire pour tenter de comprendre ce qui l'anime. Comme quand un tueur en série daigne ouvrir sa bouche et que les psys et criminologues peuvent tenter de le décortiquer.
C'est si peu naturel et si rare que j'ai du mal à avoir la moindre projection ou perception de ce qu'ils ressentent
Ce texte doit avoir plus de 100 ans, ça aide à voir dans quel monde on vit
MG_34
2021-09-02 23:58:15
Le 02 septembre 2021 à 23:55:35 :
Le 02 septembre 2021 à 23:51:05 :
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
Non, faut être un déchet pour se réjouir du malheur des autres
Tout le monde le fait, consciemment ou non.
0 plaisir à bien gagner sa vie si les smicards n'existent pas.
0 plaisir à déguster un bon repas si la famine n'existait pas.
Moins de plaisir dans le sexe si tous les hommes y avaient accès
C'est pareil pour tout
Ouzbeked
2021-09-02 23:59:15
Le 02 septembre 2021 à 23:58:15 :
Le 02 septembre 2021 à 23:55:35 :
Le 02 septembre 2021 à 23:51:05 :
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
Non, faut être un déchet pour se réjouir du malheur des autres
Tout le monde le fait, consciemment ou non.
0 plaisir à bien gagner sa vie si les smicards n'existent pas.
0 plaisir à déguster un bon repas si la famine n'existait pas.
Moins de plaisir dans le sexe si tous les hommes y avaient accès
C'est pareil pour tout
Euh non, nous n'avons pas tous la même vision de la vie.
Flora-Coquerel
2021-09-03 00:00:20
Le 02 septembre 2021 à 23:58:15 :
Le 02 septembre 2021 à 23:55:35 :
Le 02 septembre 2021 à 23:51:05 :
Tout ceci est très vrai.
On se nourri TOUS du malheur des autres.
Regardez le succès des sites de gore etc. les gens adorent regarder des pauvres types en chier dans les mains des cartels mexicains ou autre, pour se dire qu'en fait, leur journée était pas si pourrie.
Non, faut être un déchet pour se réjouir du malheur des autres
Tout le monde le fait, consciemment ou non.
0 plaisir à bien gagner sa vie si les smicards n'existent pas.
0 plaisir à déguster un bon repas si la famine n'existait pas.
Moins de plaisir dans le sexe si tous les hommes y avaient accès
C'est pareil pour tout
Arrête donc de prendre ton cas pour une généralité.
perso je prend aucun plaisir a voir les gens dans la merde et je fais de mon mieux pour les aider
Josias
2021-09-03 00:00:33
Le 02 septembre 2021 à 23:49:24 :
Très agréable à lire
Si on veut
Disons que c'est bien écrit
Josias
2021-09-03 00:01:43
C'est la description d'un comportement psychopathologique donc c'est normal d'éprouver une forme de dégout
Unsurplusieurs-
2021-09-03 00:01:49
Le 02 septembre 2021 à 23:56:54 :
J'avais lu les 120 jours de sodome y a quelques annéeshttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Pire immondice que j'ai luhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Chaque page donnait plus envie de vomir que la précédentehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Je suis même pas allé au bout, j'avais pas envie de continuer, ça devenait trop gore pour moihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Mais je pense qu'artistiquement l'oeuvre était vraiment intéressante, ça révélait quelque chose de l'être humain, de sa perversité, du pouvoir, du contrôle, c'était juste beaucoup trop gore pour que je puisse le finirhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
Pareille je suis jamais allé au bout de ce bouquin même le film de Pasolini j'ai pas pu le voir jusqu'à la fin alors que j'ai regardé facilement tout les Saw.
Je pense que le côté philosophie de du livre et film m'empêche de continuer quand un film Saw c'est du gore sans réflexion