MangeBonheurent
2021-09-01 07:39:40
Plusieurs topics ont déjà été créés relativement à la question de savoir ce qu'il y avait après la mort.
Eh bien vous savez ce que je pense les clés ? Et que je pense vous savez également au fond de vous mais pour certains désirez négocier avec le vie, ne voulez pas admettre ?
C'est qu'il n'y a en fait rien du tout, soyons honnêtes avec nous-mêmes. Factuellement et raisonnablement parlant je ne conçois pas qu'il puisse en être autrement. C'est triste mais c'est ainsi.
De même qu'avant la naissance il n'y avait rien. Nous serons simplement oblitérés définitivement de l'Être pour des siècles et des siècles, nous " aurons vécu ". Et c'est là tout ce qu'on pourra dire de nous.
Je m'explique.
Déjà en mettant qu'un - ou plusieurs - Dieu existent et qu'ils soient tout puissants et parfaits (fortement improbable, lire à ce sujet " Les 12 raisons pour lesquelles Dieu n'existe pas ", petit article dispo sur Wikipédia), alors je ne vois pas pourquoi cela entraînerait mécaniquement qu'il y ait quoi que ce soit après la mort.
Un Dieu peut très bien exister et n'accorder qu'une seule existence à ses sujets. Le fait qu'il existerait (mettons qu'on arrive à le prouver hein) ne prouve cependant en rien qu'il existe une vie après celle-ci.
En tout cas, en partant du principe qu'il n'existe pas - ce qui réglerait certainement encore plus vite la question vous en conviendrez -, ce qui nous attend n'est rien d'autre que le Néant.
La vie après la mort n'est qu'un fantasme d'orgueil mal placé de l'espèce humaine, la seule devenue suffisamment consciente de sa propre existence pour avoir théorisé de telles choses et avoir pu considérer à ce point la question de la fin du Soi, Drame parmi les drames, Injustice parmi les injustices.
Où seraient parties sinon toutes ces âmes de mouches, de moustiques, de porcs, de boeufs... Que nous tuons tous les jours ne serait-ce que pour nous nourrir ?
Et les bactéries qui naissent et qui meurent en quelques secondes en nous, où sont-elles donc passées ?
Additionnés à tous ces gens morts depuis déjà des lustres et que nous allons bientôt rejoindre ?
S'il est un paradis ou un enfer, notions bien puériles par ailleurs, ils doivent alors être sacrément grands tout de même.
Entre les animaux, les insectes, les plantes et nous, il n'est qu'une différence de degré, et pas de nature. Tout ce qui nous sépare d'eux est notre niveau de conscience de nous-même, que pour une raison ou une autre, par le biais des mécanismes de l'évolution, la Nature (encore elle) a jugé utile de nous octroyer.
Quelle différence de conscience y a-t-il fondamentalement entre un enfant de 3 mois et un chien adulte ? Lequel est le plus conscient ? Pourquoi l'un mériterait le paradis et pas l'autre, en supposant que l'un comme l'autre ils meurent sur le champ ? S'il existe un " au-delà " pour les humains, alors nécessairement il doit en exister un pour les animaux de même.
De plus, quel genre de Dieu serait assez sot ou clairvoyant (selon la façon dont on considère la chose) pour juger en l'espace d'une minuscule vie humaine, ceux qui sont amenés à vivre pour l'éternité (rien que ça) au paradis ou bien en enfer ?
Sachant que la vie ne représente qu'une minuscule et imperceptible broutille passagère entre les deux océans de néant qui la bordent de part et d'autre, entre l'avant-vie et l'après-vie ? Nous ne disposons donc que de si peu de temps que cela pour faire nos preuves quant à ce qu'il adviendra de nous pour l'éternité qui s'annonce à l'issue de notre trépas donc ? Je trouve cela absurde.
À ce moment-là, qu'en est-il des gens qui meurent à 10 ans, à 15 ans, à 20 ans. Ont-ils eu le temps de " prouver " quoi que ce soit au " Tout-Puissant " si tant est qu'il existe, qui leur assurerait de mériter le paradis éternel ? Si eux meurent si " tôt " (il n'y a en soi pas d'âge pour mourir), alors " ils doivent bien le mériter " me rétorquerez-vous ?
Mais qui est-on pour prêter de telles intentions à la divinité ? Que savons-nous d'elle ? Strictement rien en définitive.
Nous ne faisons que lui prêter des traits
de justice et de morale humaines.
Qui est assez présomptueux pour indiquer que telle ou telle action est censée plaire ou non à cette dernière, d'un point de vue exotérique : qui me dit que je ne manquerais pas des points auprès de Dieu en tapant en rythme sur mes couilles et en dirigeant ma volonté et ma prière interne vers lui plutôt qu'en faisant de même à la messe en joignant les mains. Quel rituel a l'ascendant sur l'autre ? Qui oserait se prétendre suffisamment au fait de ce qui se passe dans la tête de Dieu pour avancer de telles choses ?
Bref, mes quais, mon post est déjà suffisamment long comme ça, je ne développerai pas plus pour l'instant, d'autant que déjà en l'état, il ne sera certainement guère très lu, de ce fait.
Bravo et merci à ceux qui auront eu le courage d'aller jusqu'au bout en tout cas
Je serais en attendant très chaud qu'un croyant vienne détruire par la logique et la raison, sans arguments de foi, les notions que j'ai abordées dans ce topic. Après tout, au vu du sujet traité, je ne demande qu'à avoir tort moi.
Mettez-moi donc en défaut, je vous en implore humblement. À vous les quais.
Anakinetunwooki
2021-09-01 08:04:22
Beau pavé. La notion de divinité était compréhensible il y a longtemps quand l'homme limité à sa mobilité musculaire, son acuité visuelle et ses traditions orales ne connaissait pas les limites du monde ou ne pouvait pas expliquer ce qu'il voyait dans le ciel jour et nuit.
Aujourd'hui on a percé plusieurs lois de la physique qu'on a pu étendre à des milliards d'années lumières dans l'univers et jusqu'au cœur de nos cellules, de notre ADN, des atomes...la planète est quadrillée par des milliards de caméras, des satellites aux smartphone, et on voit le monde entier et tout ce qui s'y passe sur nos écrans. Plus d'ailleurs, plus de mystères sauf dans très profondément dans des champs d'exploration spatiale et de la matière où il faut bac +20 pour espérer élucider le dit mystère restant
Les divinités, les religions, la magie et tout ce que vous voulez ça fait partie de l'homme, viscéralement, on efface pas des millions d'années de pensées et de croyances en quelques siècles de science. Ce serait extrêmement mal placé et hautain de considérer les milliards d'humains vivant et ayant vécu dans d'autres croyances que les notre comme dans l'erreur, plus naïfs, idiots, inférieurs à nous. Car plus qu'un savoir encyclopédique "mort" du monde, c'était de la connaissance "vivante" de notre monde. Une façon d'habiter poétiquement le monde, d'être sur Terre. Avec tous les bonheurs et toutes les horreurs que cela a pu engendrer, car l'homme est tragique, sa vie est une tragicomédie et l’oscillation entre tous ces états est ce qui le rend vivant et touchant, car ma foi on aime facilement la déraison chez un enfant.
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