TurboGolem
2021-07-19 22:45:03
C'est incroyable... Tout est prétexte à la dispute.https://image.noelshack.com/fichiers/2016/47/1480081441-ris13.png
Laissez moi vous expliquer la dispute de ce matin :
Nous avions rendez-vous avec un agent immobilier car nous souhaitons acquérir un bien.
Donc nous montons dans ma voiture. Une Mercedes AMG GT-S... C'est un sacré bolide...https://image.noelshack.com/fichiers/2017/05/1486215313-sans-titre-20-5.png
Comme me le faisais remarquer un de mes amis, les acheteurs potentiels de ce type de véhicules ne se posent pas des millions de questions : soit ils veulent l’auto la plus efficace dans le cadre d’une utilisation bien spécifique, soit ils craquent sur un modèle pour des raisons totalement subjectives et le travail du vendeur est alors uniquement de les mettre à l’aise et de les conforter dans leur choix.
Alors me voici donc avec mon chéquier virtuel. Pourquoi suis-je rentré chez Mercedes ? Eh bien parce qu’il y a deux ans, lors du Mondial de l’Auto à Paris je suis tombé sous le charme de cette teutonne alors habillée de jaune. Un long capot, des courbes sensuelles et un cul tout en muscle, il s’agissait là de la réinterprétation moderne des plus belles GT du vingtième siècle. Un peu de Jaguar Type E, une pincée de Dodge Viper GTS (tiens, un homonyme comme par hasard…), le tout à la sauce germanique dans ce que cette expression peut refléter de meilleur. Comble de la joie, le gabarit semblait plutôt contenu, façon Porsche 911 (type 991). Et gros compte en banque ou pas, j’ai toujours préféré les petites voitures.
J’entre donc dans le Mercedes Center et Lyvia, la charmante commerciale me prends en main (façon de parler bien sûr…). Elle me guide jusqu’à ce modèle bleu tapis au fond du showroom. L’AMG GT-S est aussi belle que dans mon souvenir du salon, même avec cette couleur plus passe-partout. Elle m’ouvre la portière (plus en aile de mouette malheureusement) pour me faire découvrir l’intérieur en cuir nappa “Camel”. La combinaison de la carrosserie bleue et de l’intérieur marron-chocolat (je suis client, je dis ce que je veux pour décrire la couleur) est sublime ! Lyvia m’invite à prendre place. Je m’exécute avec délectation. Le siège AMG Performance est proche de la perfection : aussi confortable que beau. Devant moi le volant en Alcantara (Lyvia ayant bien appris sa leçon me dira que c’est du Dinamica) promet un touché idéal en toute saison. Il laisse apparaître le compte-tours et le tachymètre, entourant des informations plus diverses et moins primordiales à mon avis. Le cuir noir évite les reflets sur le haut de la planche de bord, tout en préservant, via les surpiqûres marrons, l’harmonie avec le reste de l’habitacle. Entre les deux occupants, le tunnel de transmission est surmonté d’un panneau en aluminium regroupant, outre un vide poche bien pratique, les commandes de l’info-divertissement et, nouvelle promesse de plaisir, un ensemble de boutons jouant sur le caractère de l’auto : réglages prédéfinis, passage de la boite en mode manuel, gestion de l’amortissement et libération de l’échappement.
Enfin, au niveau du coude, un nouvel espace de rangement marqué du sigle AMG.
Avec en prime sur ce modèle un toit panoramique qui rajoute de la luminosité, je me sens bien dans cet habitacle. Et ça n’a rien à voir avec la présence envoutante de Lyvia en passagère. Non, en fait je me sens bien parce que tout semble être à sa place. Le conducteur est véritablement mis au centre de toutes les attentions. Au toucher, toutes les matières sont nobles et sensuelles. A l’odorat, le cuir respire la qualité. A la vue, l’harmonie des formes et des couleurs de l’intérieur le dispute à la vue sur l’extérieur. Le pare-brise bas et le capot sans fin constituent une vision totalement différente de ce que vous pouvez avoir dans une voiture plus classique : vous êtes dans une voiture de sport. Il n’y a même pas besoin de démarrer et rouler pour le savoir, ouvrez-juste les yeux !
La belle Lyvia me tends la clé de la voiture. Ça aurait été la clé de sa chambre d’hôtel que j’aurais été moins excité.
Pied sur le frein, je pousse le bouton Start, le fauve se réveille dans un feulement sourd relativement sage. Mode Drive engagé, je sors du parking avec prudence. « Dieu qu’il est long ce capot ! » m’exclamais-je. « Vous devez être habitué » rétorque ma coquine passagère… Restons concentré !
Il me faut un certain temps d’adaptation. Si l’AMG GT-S m’avait paru relativement petite initialement, ses proportions sont en fait déroutantes : je suis assis quasiment sur le train arrière et l’auto est malgré tout bien large. Je prends les virages bien au milieu de la chaussée de peur d’accrocher le trottoir et d’abîmer les belles jantes de 20 pouces à l’arrière (19 à l’avant). J’ai encore le souvenir du côté sauvage de la C63s AMG et avec près de 100kg de moins, je m’imagine que le coupé va s’avérer violent. En attendant de trouver la confiance, je me permets tout de même de libérer l’échappement. Quel plaisir d’entendre ce V8 bi-turbo s’éclaircir la voix. Ça glougloute comme un Riva à régime constant, ça hurle de rage à l’accélération et ça pétarade comme une mitraillette au levé de pieds.
Feu rouge. Les usagers de la route autour de moi ne peuvent détacher leur regard de la belle bleue (sauf pour le poser sur la belle brune à mes côtés peut-être). Je crois déceler dans leurs yeux bien plus d’admiration que d’agressivité.
Feu vert : la route et dégagée et je lâche la bride au moteur. Bien qu’encore en mode « confort » sur l’ensemble des réglages, l’AMG GT-S se propulse avec une vigueur spectaculaire. La boite réagit bien, elle a compris qu’en mettant la pédale de droite au plancher j’avais envie de profiter des envolées du V8, alors elle change les rapports aux environs de 7 000 trs/min. Il me faut couper l’accélération une fois le troisième rapport engagé. Désolé, je ne pensais pas partir si vite ! « J’espère que ça, vous n’y êtes pas habitué » ose cette décidément bien gourgandine Lyvia.
Nouveau feu, je tente le mode « sport ». Le régime de ralentit grimpe de quelques tours, la suspension se raffermit un peu et l’accélération se fait plus franche encore mais l’auto reste sagement à mon commandement.
Troisième feu, je passe le mode « sport+ », la réactivité monte encore d’un cran, mais l’auto se contrôle toujours sans efforts. Aurais-je mal jugé la Mercedes et serait-elle en fait uniquement forte en gueule ?
Bon enfin bref... ma copine a été chiante et son s'est disputé parce que j'étais trop près du conducteur devant nous...
Les femmes je vous jure... Grosse dispute pendant le trajet. Là ça va mieux mais jusqu'à quand ?
Vous en pensez quoi de son attitude puérile ?https://image.noelshack.com/fichiers/2020/01/4/1577993559-ristas-honteux2.jpg