Anonp
2021-07-23 06:33:28
Salut, j’ai 18 ans, j’ouvre ce topic afin de parler de ma vie privée. Je ne me sens pas bien, j’aimerai expliquer pourquoi. Ça risque d’être un peu long à écrire, je vais essayer de condenser mes propos.
Tout d’abord, je tiens à dire que mes problèmes sont liés à l’affection en général, et que je vis depuis toujours seul avec ma mère et ma petite sœur. Je précise à l’avance que ma sœur a des troubles de compréhension.
Les soucis ont commencé à survenir lorsque j’avais environ 5 ans. Ma mère, assez colérique, commençait à nous battre ma sœur et moi, parfois à coups de ceinture. Elle se mettait de temps à autre à avoir des crises et à s’acharner ensuite sur nous. En dehors du domicile familial, elle était assez gênante, je commençais à développer de l’anxiété en sa présence à l’extérieur.
A l’âge de 7 ans, celle-ci a commencé à nous porter des injures et à nous démoraliser. Ces blessures physiques ou morales survenaient chaque jour en sa compagnie. Je commençais à devenir malheureux.
A l’école, j’étais au début très turbulent malgré moi. J’ai petit à petit essayé de changer afin de devenir plus gentil et j’ai arrêté de faire le pitre à tout bout de champs, je commençais à avoir de la sérieuse estime pour des gens handicapés auquel je me moquais auparavant. Cette décision m’aurait fait perdre mes potes de primaire, j’en avais eu jusqu’en CE2. En parallèle, je devenais de plus en plus anxieux et isolé avec mes problèmes familiaux. D’ailleurs, je n’ai pas abordé le sujet, mais je ne voyais presque jamais mon père, car il n’entretenait pas de bonnes relations avec ma mère et il ne se préoccupait pas vraiment de ses enfants. En somme, il pensait que ma sœur et moi avions la belle vie, citant ses dires. Dans cette période-ci de mon enfance, ma mère montrait un peu plus de sympathie avec moi qu’avec ma sœur, ce que je veux dire c’est que la faute d’une situation revenait souvent sur le dos de ma sœur.
Le moment était ensuite venu d’entrer au collège. Étant arrivé très anxieux et isolé, j’y étais connu comme étant la victime. Je passe quelques sujets délicats passés là-bas. Je n’y ai eu d’amis qu’au tout début de la 6ème. A la maison, je n’avais qu’un passe-temps qui était les jeux vidéos, auquel mon père m’y avait fait goûter à l’âge de 4 ans.
A 12 ans, j’étais très malheureux, je pleurais chaque jour depuis un petit bout de temps. J’ai oublié de le mentionner, mais ma sœur prenait du plaisir à me blesser, et ne comprenait pas la situation de mon point de vue avec notre mère. Un jour, j’avais décidé de me rebeller, j’avais rendu des coups que ma mère m’avait porté. J’ai affreusement regretté ce déroulement, je m’en était énormément voulu. Ma mère s’empressait de raconter ce que je lui ai fait à sa voisine, elle ne m’aimait donc pas. Depuis, ma sœur a été de loin sa préférée et je commençais à développer des pensées suicidaires. Il m’arrivait de prendre des couteaux et de réfléchir pendant 10 minutes si je le fais ou non, mais, à chaque fois, avec le temps passé à réfléchir, je revenais à la raison (j’allais en prendre après des grosses interpellations entre ma mère et moi, ma mère et ma sœur se fichaient de mon sort, ma mère disait que je pouvais bien crever).
Le temps passait et je ne comblais mon malheur que par les jeux vidéos. Arrivé au lycée, j’avais trouvé des « potes » qui se foutaient de moi à la première occasion. J’étais finalement assez seul en seconde, et toujours aussi stressé. J’étais tellement angoissé qu’aller voir une boulangère pour demander du pain me terrifiait. Ensuite, je n’ai eu personne, mais une classe plus sympa en première et en terminale.
J’étais devenu cependant extrêmement introverti. Je me faisais toujours insulter par ma famille, et, qu’en ça n’allait pas, ma mère disait du mal de moi à tout le voisinage et appelait les gendarmes afin de poser des déclarations. Elle a d’ailleurs déposé une plainte pour coups et blessures contre moi, alors qu’elle même s’était mise à me frapper avec du mobilier (des chaises souvent). Elle m’a déjà frappé jusqu’au sang et filé un coquard. Ma sœur prenait sa défense quand j’essayais d’expliquer ma situation, une fois, aux gendarmes. Ils m’ont pris pour un menteur, m’ont méprisé, et n’ont rien voulu entendre (à vrai dire je m’expliquais mal aussi, j’angoissais tout le temps pour n’importe quoi). Pendant le premier confinement, avec le temps passé en compagnie des injures qui continuèrent ainsi que l’intelligence déplorable de ma mère et ma sœur (je tiens à le dire, surtout concernant ma mère, les propos qu’elle portait, quelle que soit le sujet, étaient dénués d’une quelconque réflexion intelligente, c’était assez énervant), j’étais devenu fou, vraiment. Je me mettais à ricaner tout seul et à me cogner volontairement contre les murs lorsque je marchais (assez glauque oui). Je commençais à changer de personnalité, d’un coup je pouvais devenir très pervers, d’un autre très souciant concernant le bonheur des autres (même de ma mère et de ma sœur), d’un autre très narcissique, etc... J’ai pu finalement me contrôler moi-même, par contre, pendant le reste de la période du confinement, je restais dans mon lit 24h/24, souvent à regarder des séries, et à pleurer.
L’année dernière, j’ai eu des problèmes de santé qui ont nuit à ma vie, je ne pensais qu’à me tuer, encore une fois. Mais ce qui était avantageux, c’est que j’ai choisi volontairement une formation lointaine afin de rester la semaine en internat (j’étais devenu étudiant). Mes grands-parents étant plus proches du lieu de formation, je rentrais chez eux le week-ends. C’est cette année-là où j’ai pu jouer contre mon stress. Je stressais tout le temps et toujours, mais petit à petit de moins en moins, et j’avais réussi à me faire des potes de passage, ce fut la première année où on m’accordait du respect, j’étais vraiment aux anges.
Mais j’ai, à cause de cette enfance, des séquelles morales très négative. J’ai tendance à me remettre tout le temps en question, à chercher une raison de vivre, et j’ai quelques troubles du comportement. Par exemple, ma sœur a été récemment à l’hôpital pour un problème au pancréas, elle aurait pu mourir là-bas, mais pourtant, au lieu de m’inquiéter, j’ai éprouvé du plaisir dû à son absence, et sa mort ne m’aurait pas affecté. J’ai l’habitude d’être impassible maintenant, il pourrait se passer par exemple un acte terroriste au sein de l’établissement que je côtoies, je ne m’inquiéterait pas, je serai seulement un peu stressé, toujours à cause de ce problème de socialisation. Je suis également maintenant très négligé au sujet de mes responsabilités et j’ai parfois tendance à me renier à cause de mes inaptitudes.
Actuellement, je vis avec ma mère et ma sœur.
Je me suis fixé récemment un objectif : celui de m’éclater. J’ai quitté ma formation pour aller en université, j’espère m’y plaire, et surtout m’y intégrer. En parallèle, je tente quelque chose dont je n’aimerai pas partagé (ça ferait débat).
Je souhaite m’en sortir. Qu’en pensez-vous ? Est-ce possible ?
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