Fuckedupsex
2021-07-12 01:38:29
J'en ai jamais parlé à personne et je pense que ça va me délester d'un poids que d'en parler un peu, j'ai toujours eu une relation assez malsaine avec elle, elle a toujours été la petite miss parfaite et moi le vilain petit canard, deux ans de plus que moi, mince, grande et élancée, brillante à l'école, elle est aujourd'hui dans une top école de commerce alors que je suis en BTS, les garçons ont toujours été à ses pieds, le genre de fille qui les prend, les manipule puis les jette
Je ne suis pas une celestine, mais j'ai jamais été la fille populaire non plus, un peu dans les nuages et très peu les pieds sur terre, j'excelle pas en relations sociales, je préfère lire et traîner sur internet alors qu'elle, elle brille en société. Elle plaît à tout le monde, les gens l'admirent, les gens sont fascinés, les hommes ont les yeux rivés sur elle. Elle peut être la pire des pestes qu'on lui attribuera quand même les plus nobles des qualités, et je dois avouer que ça a toujours été source de jalousie de mon côté, pas que j'aimerais être comme elle, mais qu'il puisse y avoir une telle différence entre la perception que les autres ont de nous et la réalité, ça m'enrage
On a de bons parents, j'ai pas trop eu à me plaindre, j'ai pas trop eu à me plaindre mais je sentais quand même qu'ils étaient plus fiers d'elle, bien sûr il ne le disaient pas mais dans les regard, la façon de parler, les attentes qu'ils avaient de chacune, je le lisais
J'imagine que c'est l'âge qui faisait ça, l'envie de se sentir exister, de différenciation, pendant l'adolescence on veut briller de sa propre lumière et c'est frustrant d'avoir ce nuage qui l'empêche de s'échapper en permanence. Elle me faisait des remarques toxiques sur le fait qu'elle sortait, voyait des amis et "vivait" alors que moi je restais à la maison à "perdre mon temps", sur mon visage qui n'était pas maquillé, que je ne savais pas me mettre en valeur... On avait des querelles de sœurs, notamment à propos de la salle de bain qu'on avait pour toutes les deux, au premier étage. Elle y prenait beaucoup de place -elle avait énormément de produits de soin/beauté là où moi je n'avais que le nécessaire, probablement autant qu'un garçon de mon âge en fait- elle l'utilisait pendant des heures et c'est ce qui m'énervait le plus, "ce n'est pas parce qu'elle est belle, plus féminine ou que sais je encore que je dois l'attendre si longtemps et me plier à sa petite volonté le matin avant d'aller en cours" que je me disais
Jusque là on peut se dire que ce ne sont finalement que des tensions qu'il peut y avoir entre sœurs dans n'importe quelle famille à un âge compliqué (j'avais 15, elle 17), mais ce truc de la salle de bain m'énervait trop. Je ne suis peut-être pas la plus grande makeupeuse mais je suis à cheval sur l'hygiène, je ne peux pas partir le matin sans prendre de douche, et un matin où elle tardait trop ma colère m'a permis de rassembler tout mon courage et j'ai ouvert la porte avec un tournevis (le genre de serrure de salle de bain où il suffit de tourner)
Je suis rentrée, elle était debout, nue, face au miroir, la serviette enroulée sur les cheveux, en train de faire son maquillage. Ça aurait été ridicule si je m'étais arrêtée là, je lui dis donc sur un ton relativement violent de partir, seulement voilà on n'a pas le même tempérament. Moi je suis plus du genre à me faire marcher dessus qu'à m'énerver donc je ne suis pas en terrain connu, ses heures à regarder de la téléréalité ont pris le dessus, elle m'envoie des "d'où ?" avec le regard hautain et le menton qui pointe vers moi, me dit de dégager, qu'elle ne le répètera pas deux fois. Trop tard pour reculer, je balaye son eyeliner du revers de la main pour lui montrer que là je suis VRAIMENT énervée et déterminée, dans ma tête je me dis "FuckedUpSex il faut que tu t'imposes, si tu ne te fais pas respecter personne le fera pour toi, c'est la dernière fois que tu te laisses marcher dessus".
Il tombe, elle voit rouge, m'attrape par les cheveux et me tire vers le sol. Ça peut paraître ridicule entre filles comme ça, mais elle est naturellement plus grande, et avec l'écart d'âge à ce moment-là c'était encore plus marqué. Elle me lâche un sec "ramasse", je suis à la limite de pleurer, plus affectée par mon impuissance que par la douleur de sa main tenant fermement mes cheveux. Je ne fais rien, je ferme les yeux, elle commence à me bouger la tête de bas vers le haut, "oh ramasse je te dis tu t'es crue où là ?"
Je ne bouge toujours pas, elle me met des claques, toujours rien, et c'est là que l'irréparable est commis. Les paupières toujours closes, comme pour me protéger, je sens quelque chose d'humide se coller à mon visage. Mon instinct me forçant à regarder, je constate qu'elle était en train de frotter son entrejambe sur mon visage, et de ce que je pouvais en voir, malgré la promiscuité, ça aussi nos parents le lui avaient mieux fait. Elle ne cessait pas, cette position c'est ce que j'ai vécu de plus abaissant de toute ma vie, à ses pieds, le regard vers le haut, le visage qui a l'odeur de son intimité, voyant, entre deux frottements, son grand sourire méprisant. Il me criait "tu n'es pas faite pour ça, tu as essayé une fois de te rebeller mais n'essaie pas deux fois, je te suis infiniment supérieure par nature, c'est en toi, c'est en moi"
Ce n'était pas fini, c'était encore trop peu pour elle, trop peu pour cet affront, trop peu pour rembourser l'irrespect dont elle pensait être victime. Elle m'a poussée par terre, j'étais sur le dos face à elle, debout, et a commencé à frotter un de ses pieds sur mon visage, comme pour se l'essuyer, ça n'a dure que quelques secondes avant qu'elle commence à utiliser ce même pied pour donner des petits coups dans mes seins, un air dégoûté sur son visage. "T'as pas de seins". Elle avait raison, j'ai un bonnet B, elle D, l'univers m'avait créée pour lui être inférieure, pour mettre sa grandeur en valeur, après tout les montagnes ne sont majestueuses que parce qu'il y a des vallées et des plaines pour les entourer. Il fallait des faibles, il fallait des forts, j'étais la faible, elle la forte
Elle ne semblait pas être satisfaite, justice ne devait pas être rendue à ses yeux, il fallait quelque chose de plus. Alors elle s'est mise au-dessus de mon ventre, et a commencé à m'uriner dessus. Je ne savais pas quoi faire, j'étais pétrifiée, j'aurais tremblé si j'avais pu. Ça n'a pas duré très longtemps, mais ça m'a paru si long, les yeux fermés, en essayant de me réfugier dans mon monde, d'oublier son acte avant même qu'il soit fini, je me sentais si faible.
Là ça lui semblait juste, elle m'a donné un coup de pied, je me suis relevée, les yeux mouillés, elle m'a craché dessus pour me signifier "dégage maintenant" et je suis partie dans ma chambre. Je me suis masturbée, je me suis masturbée comme jamais je ne m'étais masturbée et j'ai joui comme jamais je n'avais joui, ça a été pour moi un moyen de décompresser, de dédramatiser ce qui venait de se passer. Certains affrontent leurs humiliations en ironisant, d'autres en se surpassant, moi, ma façon de l'affronter, de prendre du recul, ça a été le sexe
Ce choc m'a fait développer beaucoup de fantasmes déviants, et même si j'aime les hommes je ne me masturbe quasiment plus que sur du lesbien, des trucs bizarres, des trucs d'humiliation, des trucs qui permettent à cette honte en moi de se dégager un peu. Tout ce dont j'ai envie c'est qu'une fille hautaine me piétine, me traite comme si j'étais un jouet dont elle peut faire ce qu'elle veut, y compris le jeter une fois qu'elle n'a plus envie de s'amuser avec. Impossible, donc, d'avoir une sexualité normale. Mes rapports sociaux aux autres filles sont devenus encore plus compliqués, j'avais plus l'habitude de traîner avec des garçons, m'en sentant plus proche, et ça a accentué ce trait. Aujourd'hui je n'ai aucune amie fille, d'ailleurs les filles en général m'impressionnent, je me sens moins bien qu'elles, je les admire comme si elles n'étaient pas mon égal, et j'ai du mal à ne pas céder à la timidité face à une fille trop jolie
Mon rapport avec ma sœur n'a pas vraiment changé suite à ça, il était de toute façon déjà très mauvais, au début j'avais du mal à la regarder en face, mais pour le peu qu'on communiquait ça n'importait pas beaucoup. Il m'arrivait d'être excitée rien qu'à l'idée de ne pas lui demander de se préparer plus vite le matin, et je repense parfois à cette scène même si je me suis créé beaucoup d'autres scénarios à côté. Aujourd'hui on ne se voit presque plus, nous sommes toutes les deux dans des appartements étudiants et je pense que c'est bien mieux comme ça