Je suis tombé sur une série de 3 bouquins intéressant écrit par une thérapeute plutôt clinicienne dans les années 2000, suite à quelques centaines d'échanges dans son cabinet . (en anglais malheureusement)
http://womensinfidelity.com/order-the-books/
Le thème : l'infidélité féminine. Ses raisons, ses motifs récurrents (on y trouve les patterns et phrases que nous avons tous entendues), et surtout ses raisons biologiques avec la chimie cérébrale, anthropologiques (héritées) et culturelles.
Son constat : 75 % des divorces sont initiés par les femmes aux US (70% je crois en france) et la raison n'est PAS que les hommes ne font pas assez le ménage (raison inepte invoquée par les panels qualitatifs des instituts de sondage européens) ou encore que les hommes préfèrent attendre qu'une femme rompe par faiblesse. En cas de couple, fonctionnel ou dysfonctionnel, une femme qui décide de partir c'est selon elle dans l'immense majorité une femme qui trompe, veut tromper, ou a trompé. Bien souvent, le cocu ne sera même jamais au courant (l'institut de sondage non plus), et souvent même la femme qui se barre cherche les raisons relationnelles sans même en avoir eu l'intuition durant des années auparavant.
Très brièvement, les femmes seraient biologiquement, culturellement, et souvent psychologiquement moins à même de maintenir une sexualité avec un seul partenaire sur le long terme, et spécialement pendant la période des 27-33 ans. Cette inaptitude de nature à la fidélité serait même bien plus importante que chez l'homme. Sa supériorité sexuelle qui entrerait parfois en compétition avec ses comportements hypergames rendrait le mariage monogame (ici monoandre) pour le moins compliqué pour elles.
Elle y décode les inquiétudes de celle qui trompe, mais pas seulement. Un livre entier se consacre à "qu'est-ce qu'aimer pour une femme ?" ou "qu'est ce que l'engagement pour une femme ?". C'est souvent juste. J'y ai lu à la virgule près les paroles de mon ex, pre et post rupture.
On y trouve la mécanique des mensonges, le sentiment de vide, souvent la tentation du candaulisme ou le maintient d'une double vie qui se solde souvent par une perte de repères à soi et finalement....une rupture (quand on est pas face a une personnalité perverse)
C'est vraiment instructif. La partie neurosciences et chimie cérébrale est bien documentée avec plein d'études en liens.
C'est en revanche pas du tout un truc à lire si tu entretiens encore l'illusion qu'un couple puisse te rendre heureux.
Ces bouquins ne font de cadeaux a personne, ni aux hommes ni aux femmes, il s'adresse même aux deux. Mais après l'avoir lu, ainsi que bien d'autres livres sur le sujet je me pose la question suivante :
Il semblerait que les bonnes conditions psychologiques attendues d'un homme pour qu'il puisse espérer garder sa femme, soient par ailleurs exactement les mêmes conditions psychologiques qui rendraient la notion de "couple" à ses yeux limitante, voire franchement toxique.
Pourquoi, aujourd'hui, se mettrait-on en couple ? On a finalement pas grand chose à y gagner et beaucoup à perdre.