Il faut prendre des mesures systémiques pour lutter contre le racisme
systémique. Les États devraient adopter une approche systémique de la lutte contre la
discrimination raciale. Pour ce faire, ils devraient adopter des mesures mobilisant
l’ensemble des pouvoirs publics et de la société, énoncées dans des plans d’action
nationaux et régionaux détaillés et dotés de ressources suffisantes, et comprenant, s’il y
a lieu, des mesures spéciales visant à garantir aux groupes défavorisés, notamment aux
Africains et aux personnes d’ascendance africaine, le plein exercice des droits de
l’homme dans des conditions d’égalité, et assurer le suivi de ces mesures31
. Parmi les
initiatives encourageantes à cet égard 32 , on citera notamment le lancement aux
États-Unis, en 2021, d’un programme pour l’équité, mené à l’échelle de toute
l’administration, dont l’ambition est à la mesure des possibilités et des difficultés qui
existent dans le pays33
. Les États devraient aussi, conformément au droit international
des droits de l’homme, prévenir et réprimer les comportements racistes, les actes de
violence et les crimes de haine, notamment ceux qui sont commis par des groupes qui
incitent à la haine raciale ou à la discrimination contre les personnes d’ascendance
africaine, ou qui encouragent de tels actes.
Les États devraient recueillir et publier des données complètes ventilées selon la
race ou l’origine ethnique, ainsi que selon le sexe et d’autres facteurs, dans le respect de
garanties strictes et du droit international des droits de l’homme34
. En outre, les États devraient analyser les effets cumulés des lois, des politiques et des pratiques sur certains
groupes raciaux et ethniques en particulier. Tout en étant conscient des difficultés
mentionnées par certains États