AntoineForum43
2021-06-26 18:40:05
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/25/6/1624725318-capture.png
Rapport 2015 de Santé Publique France
Source : https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/183099/2308921
J'espère que ces stats pourront inviter les golems ici présents à redoubler de vigilance
Ce chiffre est toutefois à relativiser car 91% sont diagnostiqués (donc plus de transmission car sous traitement)
On estime qu'il y a environ 2000 séropositifs HSH à Paris non diagnostiqués, et c'est à cause de ces golems que se perpétuent l'épidémie, ça il va falloir le comprendre, les golems, ça ne tient qu'à quelques milliers de personne sur toute la France
Sauf qu'heureusement, AntoineForum est là pour apporter son expertise réfléchie à titre gratuit (une fois de plus)
La solution c'est de faire passer un autotest VIH à ses partenaires (et c'est encore mieux d'avoir la capote en plus)
Le problème des autotests, c'est qu'ils ne détectent que les anticorps, or ils peuvent mettre du temps avant d'être détecté comme vous le voyez sur ce tableauhttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/4/1621510497-capture.png[1]
Au bout de 20 jours, le test 3ème génération (anticorps seulement) n'aurait détecté que 44% des patients infectés, alors que pour la même période, le test 4ème génération (anticorps + antigènes) aurait détecté 65% des patients infectés
Plus on avance dans le temps, plus le résultat est fiable jusqu'à attendre 99% comme vous pouvez le voir sur le tableau
Le problème, c'est qu'une personne peut être infectieuse même sans anticorps encore détectables, d'où l'intérêt de faire passer à ses partenaires un test 4ème génération qui réduit la période fenêtre (=période entre l'infection et le moment où elle devient détectable)
Vous pouvez voir ici la progression de la charge virale plusieurs jours / semaines après l'infection*https://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/6/1621644370-the-course-of-hiv-infection-after-initial-exposure-viral-load-reaches-a-peak-at-3-4.pnghttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/6/1621644390-nejmoa1508952-f2.jpeg
- Ces schémas sont une moyenne et la vitesse de progression peuvent varier selon les caractéristiques génétiques des personnes et leur système immunitaire
On considère qu'une personne commence à devenir infectieuse et poser un risque à partir de 10 000 copies/ml de sang, mais ce risque demeure faible même avec des modes de transmission risqués (c'est la répétition du risque pendant plusieurs années qui augmente considérablement le risque de contamination)
Au-dessus de 100 000 copies/ml, cela est considéré comme une charge virale haute (mais les personnes peuvent en avoir plusieurs millions, particulièrement si l'infection est récente)
Comme vous pouvez le voir sur le schéma, après plusieurs semaines, la charge virale peut monter jusqu'à 10 millions, pour ensuite redescendre pendant plusieurs années à seulement 10 000
Une (rare) étude a tenté d'évaluer le risque de contamination après une contamination récente (moins de 10 mois) chez des couples
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/20/6/1621646076-capture.png[2]
Le risque de transmission pondéré est de 0,01069% par acte
Pour les rapports anaux, on estime que le risque est 18x supérieur, donc on peut en déduire un risque de 0,19242%*- ce chiffre n'a été confirmé par aucune étude
Une autre technique vous permettra de repérer une personne potentiellement récemment infectée
Généralement, au 15ème jour suivant l'infection, la moitié des personnes passeront par une phase avec ce qui ressemblera à un état grippal, s'y associant en plus un exanthème (=éruption cutanée spécifique à certaines infections, dont le VIH)
La primo-infection est toujours associée à une forte réplication virale, si vous connaissez quelqu'un qui sort d'un état grippal il y a quelques semaines ou l'est même encore actuellement, le mieux n'est de pas prendre de risque
Abbott (le premier laboratoire à avoir mis au point un test VIH en 1985) a récemment lancé un autotest de 4ème génération (détectant les anticorps et antigènes)
ALERE™ HIV COMBO : https://www.globalpointofcare.abbott/fr/product-details/alere-hiv-combo.html
Cela réduit considérablement la période fenêtre (voir le tableau tests de 4ème génération VS 3ème)
Le prix est d'environ 15€ par test (contre 10€ pour les autotests de 3ème génération, les plus fréquemments rencontrés, Exacto / Mylan)
Avec ce test, vous pouvez espérer repérer :
- 21% des personnes infectées après 14 jours
- 65% des personnes infectées après 20 jours
- 92% des personnes infectées après 30 jours
- 99% des personnes infectées après 50 jours
Faire passer un autotest de 4ème génération à vos partenaires et savoir repérer les symptômes de la primo-infection réduira considérablement vos chances d'exposition au VIH
[1] Probability of a false-negative HIV antibody test result during the window period: a tool for pre- and post-test counselling | DOI: 10.1177/0956462414542987
[2] Probability of HIV Transmission During Acute Infection in Rakai, Uganda | DOI: 10.1007/s10461-007-9329-1
AntoineForum43
2021-06-26 18:50:38
Le 26 juin 2021 à 18:47:40 :
Donc t as solution c est de faire des test et mettre des capotes?
C est innovant dis moi. Personne n y avait penser.
Les tests ne sont pas remboursés par l'assurance maladie le golem
Un autotest VIH : 10€
Ils devraient au moins en rembourser un par an (compte 500 millions par an, et encore ça c'est si on teste toute la population à partir d'un certain âge, si on n'en donne qu'aux personnes à risque ça fait beaucoup beaucoup moins)
Tu vas me dire c'est beaucoup, mais à la place on ne remboursera plus les Dolipranes pour rien pour commencer, qui coûtent 200 millions par an à la sécu
Ensuite, le coût d'un patient VIH = 12 400€ / an en moyenne, sur 10 ans ça fait 124 000€, et il y a des milliers de nouvelles contaminations par an, je te laisse calculer
Si tout le monde se testait aujourd'hui par exemple, la chaîne de propagation serait cassée car sous ARV = charge virale indétectable = plus transmissible
Quand on voit tous les milliards qui ont été dépensés pour le COBIDE, une toute petite part du gâteau en prévention et remboursements auraient permis de casser la chaîne de transmission du VIH en France, pas de chance