C'est en 1892 qu'éclate l'affaire de Panama qui discrédita le gouvernement et secoua les bases de la République: cent quatre députés furent dénoncés à la Chambre pour avoir touché en sous-main des chèques de la société de percement du canal, qui achetait leur vote en faveur d'une magouille financière fort malhonnête. Ce ne fut qu'un cri d'opprobre contre ces panamistes, ou panamitards scandaleux. «Ces gens-là ne savent se mettre d'accord que pour tromper le pays et lui jouer quelque mauvaise farce», écrivait un journal anarchiste, La Petite République, qui traduisait le sentiment d'indignation éprouvé par le petit peuple besogneux.
À l'extérieur de la capitale on ne tarda pas à appeler «panamistes» non seulement les hommes politiques, mais tous les Parisiens dans leur ensemble, et «Panam» la ville où ces requins habitaient... Les maraîchers de la banlieue, gens laborieux mais gagne-petit, qui entraient chaque matin dans la ville, devaient payer une taxe d'octroi, bien à contrecoeur, sur les denrées de leurs charrettes. On comprend qu'ils aient été les premiers à employer le sobriquet méprisant à l'égard de cette grande cité arrogante et tripoteuse. Panam!
Y a pas de quoi être fier les Panamalinhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png
Le 18 juin 2021 à 10:17:56 MasqueTueur1 a écrit : <spoil> C'est en 1892 qu'éclate l'affaire de Panama qui discrédita le gouvernement et secoua les bases de la République: cent quatre députés furent dénoncés à la Chambre pour avoir touché en sous-main des chèques de la société de percement du canal, qui achetait leur vote en faveur d'une magouille financière fort malhonnête. Ce ne fut qu'un cri d'opprobre contre ces panamistes, ou panamitards scandaleux. «Ces gens-là ne savent se mettre d'accord que pour tromper le pays et lui jouer quelque mauvaise farce», écrivait un journal anarchiste, La Petite République, qui traduisait le sentiment d'indignation éprouvé par le petit peuple besogneux.
À l'extérieur de la capitale on ne tarda pas à appeler «panamistes» non seulement les hommes politiques, mais tous les Parisiens dans leur ensemble, et «Panam» la ville où ces requins habitaient... Les maraîchers de la banlieue, gens laborieux mais gagne-petit, qui entraient chaque matin dans la ville, devaient payer une taxe d'octroi, bien à contrecoeur, sur les denrées de leurs charrettes. On comprend qu'ils aient été les premiers à employer le sobriquet méprisant à l'égard de cette grande cité arrogante et tripoteuse. Panam! </spoil>
Y a pas de quoi être fier les Panamalinhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png
Bah je vois pas le soucis, c'est typiquement un mot d'argot qui est rentré dans le langage courant au fil des années pour en devenir un nom sans aucun irrespect. Il doit y avoir d'autres exemples dans la langue française
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