"Un meurtre homophobe"
La police criminelle n'exclut pas l'hypothèse d'un suicide, soulignant néanmoins qu'"amener quelqu'un au bord du suicide est également un crime". Une hypothèse qui a suscité de véhémentes protestations en Lettonie et ailleurs en Europe. Dans un premier temps, alors que la jeune homme se trouvait entre la vie et la mort, la police locale a en effet refusé d'ouvrir une enquête, expliquant qu'il n'y avait pas de "preuves" qu'un crime ait été commis. Mais son décès l'a obligé à ouvrir une enquête criminelle, tandis qu'une autre enquête a été ouverte sur l'inaction présumée de la police.
"Nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues Normund ! Soyons compatissants !", a réagi l'association LGBTQI+ locale Mozaika sur Facebook. Mais les militants européens doutent sérieusement de l'hypothèse d'une immolation volontaire par le feu. "Normunds Kindzulis, 29 ans, a été victime d’un meurtre homophobe en Lettonie. Brûlé vif il y a quelques jours, il vient de succomber à ses blessures. L’Inter-LGBT présente ses plus sincères condoléances à son compagnon, sa famille et ses ami·e·s", a ainsi déclaré l'interassociative française. Au niveau européen, le Conseil de l'Europe "profondément triste", a également évoqué un "crime de haine". Le président letton, Egils Levits, a quant à lui déclaré qu'il n'y avait "pas de place pour la haine en Lettonie".