Deckerman
2021-05-27 21:46:59
Après s'être échappé de l'île d'Elbe, Napoléon remonte jusqu'à Paris avec des miliciens. Stoppé par des centaines de soldats français envoyés en son encontre, Napoléon s'avance tout seul vers eux. Tous, braquent leurs canons sur lui, c'est alors que Napoléon leur dit si ils le reconnaissaient, et si ils n'y croyaient pas, alors ils n'avaient qu'à tirer sur lui. Le commandant a ordonné le feu, personne ne l'a fait, et les soldats se sont ralliés avec une immense ferveur à lui
aAardvark
2021-05-28 01:55:01
Oui c'est exact. Peut-être parfois romancé, mais exact malgré tout
https://fr.wikisource.org/wiki/Napol%C3%A9on_%C3%A0_Laffrey_(7_mars_1815)
---------------------------------------------------
Et, en 1843, peu de temps après que les cendres de Napoléon eurent été rapportées de Sainte-Hélène, sur une plaque de marbre noir encastrée dans le mur du cimetière, à deux cents mètres environ de la place où elles furent prononcées, on a gravé les paroles fameuses :
SOLDATS,
JE SUIS VOTRE EMPEREUR
NE ME RECONNAISSEZ-VOUS PAS ?
S’IL EN EST UN PARMI VOUS
QUI VEUILLE TUER SON GÉNÉRAL
ME VOILA !
7 MARS 1815.
Avant que Napoléon lançât cet audacieux appel, il s’établit, entre ses officiers et les troupes royales, de nombreux pourparlers sur lesquels les historiens passent trop rapidement. Il y eut, de part et d’autre, de longues hésitations sur la conduite à tenir. Au dire des paysans de Stendhal, les choses restèrent en l’état pendant un temps qu’ils évaluent à trois quarts d’heure environ. Ils assistèrent à toutes les péripéties et y prirent part. Les gens de La Mure, qui avaient suivi Napoléon, et auxquels s’étaient joints ceux des hameaux traversés et de Laffrey, se répandirent entre les deux armées et essayèrent d’entraîner la défection des soldats de Grenoble. Ils leur distribuèrent la proclamation que l’empereur avait rédigée avant de quitter l’île d’Elbe et dont il avait fait imprimer des exemplaires à Digne : « Soldats, venez vous ranger sous les drapeaux de votre chef. Son existence ne se compose que de la vôtre ; ses droits ne sont que ceux du peuple et les vôtres… La victoire marchera au pas de charge. L’aigle, avec les couleurs nationales, volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame. »
L’arrivée du capitaine Randon précipita les événemens. Ce jeune officier de vingt ans, neveu et aide de camp du général Marchand, qui devait plus tard être comblé d’honneurs par Napoléon III, pressa le chef de bataillon Delessart de faire son devoir et de commander le feu ; mais celui-ci, voyant l’émotion de ses hommes et, sans doute aussi, se rappelant qu’en Egypte il avait été décoré par Bonaparte, ne pouvait s’y décider. Devant ces hésitations, Napoléon pensa que le moment était venu de risquer le tout pour le tout. Il s’approcha à une portée de pistolet et, entr’ouvrant sa redingote, prononça les paroles qui sont gravées sur le mur de Laffrey.
Suivant Henry Houssaye, des cris de : Vive l’empereur ! poussés aussitôt par les soldats, mirent fin au drame. Napoléon donna l’accolade à Delessart : « Soldats, dit-il, en embrassant votre chef, je vous embrasse tous. » Puis, ayant fait former le carré, il ajouta : « Je viens avec une poignée de braves, parce que je compte sur le peuple et sur vous ; le trône des Bourbons est illégitime, parce qu’il n’a pas été élevé par la nation ; il est contraire à la volonté nationale, parce qu’il est contraire aux intérêts de votre pays et qu’il n’existe que dans l’intérêt de quelques familles. »