4000 signalements pour les quatre premiers mois de l’année 2021… C’est du jamais vu au Centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Toulouse, qui recueille les déclarations d’effets indésirables des médicaments, avant de faire remonter ses observations à l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).
“La hausse est considérable, c’est cinq fois plus que l’an passé à la même période. Nous sommes déjà submergés en temps normal. Là, autant dire que nous le sommes encore plus et à moyens constants”, ironise le professeur Jean-Louis Montastruc, directeur du CRPV et membre de l’Académie nationale de médecine
Hémophilie, hypertension, paralysie faciale…et bien sûr thromboses
Parmi les signalements graves, le CRPV a ainsi dû mener des investigations sur des cas d’hémophilie, d’attaques cardiaques, d’hypertension artérielle ou encore de paralysie faciale. “La grande nouveauté spécifique à la campagne de vaccination, ce sont bien sûr les cas de thromboses veineuses qui ont beaucoup fait parler”, ajoute l’expert en pharmacologie.
Hormis ces cas précis imputés au vaccin AstraZeneca, les déclarations traitées par le centre régional de pharmacovigilance de Toulouse ne font pas état d’un vaccin plus propice à générer des effets secondaires qu’un autre. Étant le plus prescrit, le vaccin Pfizer est à l’origine d’une grande majorité des signalements enregistrés, loin devant l’AstraZeneca, puis le Moderna et enfin le Janssen, dernier des vaccins autorisés en France.