«Depuis que je suis tout petit l’argent m’intéresse, j’ai toujours créé des petits business et vendu des trucs même au lycée », lâche Quentin Doulcier qui, à 28 ans, a réussi son pari : devenir millionnaire. Il y a 4 ans, c’était un objectif quand ce Castrais d’adoption a lancé sa chaîne youtube « Esprit millionnaire ».
Aujourd’hui, c’est une réalité. Un parcours fulgurant incroyable qui ne doit rien au hasard et qu’il racontera d’ailleurs dans une autobiographie qui devrait sortir prochainement. Sa « force mentale » et son « autodiscipline » lui ont permis de prendre comme une revanche sur la vie. « Je suis un mec de la campagne timide et réservé », affirme-t-il. Et pour lui, exister passait forcément par une réussite financière.
C’est à l’âge de 15 ans que Quentin Doulcier s’est fixé comme objectif d’être rentier. « Ma grand-mère avait deux studios qu’elle louait à des étudiants et à partir de là, je me suis remis en question sur ce que je voulais faire de ma vie. Et l’immobilier m’intéressait, explique-t-il. Je suis allé voir tout seul un conseiller d’orientation qui m’a parlé de la filière pour être conducteur de travaux. Je savais me servir de mes mains et de ma tête. Cela payait bien, j’ai foncé ». Le jeune Quentin, qui habite Castelnaudary à l’époque et qui cherche à prendre son indépendance, décroche son bac même « si j’étais un élève moyen ». Il postule dans un IUT de génie civil à Toulouse et prend un appartement.
Le début de sa formation n’est pas étincelant. Mais Quentin a de l’ambition. « Je me suis mis à bosser, je voulais prouver aux profs qu’ils avaient tort de penser que je ne réussirais pas à l’université. D’ailleurs à chaque fois qu’on me dit que je n’y arriverais pas, cela me motive », explique le jeune homme pour qui « la seule limite dans la vie c’est nous-même ». Il en fera sa philosophie de vie. Il obtient finalement son DUT avec mention et cumule les expériences professionnelles dans le bâtiment, de manœuvre à conducteur de travaux.
Mais il a toujours en tête l’idée d’investir dans l’immobilier. Mais pour cela il faut qu’il trouve un CDI. « Les banques ne voulaient pas me prêter, lâche celui qui se nourrit des forums sur internet pour trouver la bonne stratégie. Il fallait que je trouve à acheter le moins cher possible dans un secteur porteur où personne n’allait ». Et en 2015, une fois un CDI en poche avec un salaire de 1 600 €, il emprunte 121 000 € pour racheter une maison à Revel qu’il divise en 4 appartements. « J’ai fait une partie des travaux moi-même, explique Quentin qui prend le pari de la location de courte durée, du style Airbnb. Cela ne se faisait pas trop dans les petites villes à l’époque ».
Et les résultats sont exceptionnels par rapport à la rentabilité espérée. « Je me faisais 2 600 € par mois de bénéfice, rien que sur ce premier bien », raconte celui qui ne va évidemment pas s’arrêter en si bon chemin. Il fait un deuxième investissement toujours à Revel, puis un autre dans la région et ainsi de suite. « Je n’avais besoin que de 1 000 € pour vivre, le reste je l’investissais, explique encore le jeune homme qui a trouvé le filon grâce à sa vista. Quand je visite un bien je sais tout de suite ce que je peux en faire ».
À 23 ans, il perçoit déjà 5 000 € de revenus grâce à ses investissements. « Pour moi c’était mathématique, je ne comprenais pas pourquoi les gens ne le faisaient pas. Alors j’ai voulu partager mon expérience et mon objectif de devenir millionnaire ». Quentin crée donc sa chaîne youtube en 2017 et poste des vidéos dans lesquelles il explique comment et pourquoi il achète des biens, les travaux qu’il y fait et pour quel but et quelle rentabilité.
Propriétaire de 50 appartements
« Je filmais le bien, le chantier, je donnais un suivi chiffré en toute transparence. J’évoque aussi mes erreurs et les problèmes que je devais surpasser. Je voulais montrer que tout est possible et que cela ne dépend que de nous », explique-t-il. Au départ, ces vidéos n’avaient pas de but commercial. C’était une simple passion. « Je voulais juste aider. Quand on donne, on reçoit », lâche-t-il. Et en 2016, il quitte son emploi. Quentin devient alors rentier. « Mais à ne pas travailler, on perd la notion du temps », explique cet hyperactif qui va se lancer dans plusieurs business à la fois même si c’est dans l’immobilier qu’il fait fortune.
Et voyant que ces vidéos sont de plus en plus suivies et qu’on lui demande beaucoup de conseils, ils décident en juillet 2017 de s’associer avec un ami d’enfance Steven Veiller et crée Get immobilier, une société de conseil en investissement locatif à haut rendement et de formations pour accompagner les investisseurs. D’abord basée à Revel, l’entreprise déménage en 2019 à Castres, ville dont les deux amis sont tombés sous le charme et où ils investissent dorénavant.
Aujourd’hui, la chaîne youtube compte 175 vidéos et 2 millions de vues. « Je continue à faire des vidéos mais avec un peu plus de stratégie commerciale derrière », avoue Quentin qui a créé une véritable communauté à travers sa chaîne « Esprit millionnaire ». Get immobilier est devenue une entreprise florissante avec une dizaine de salariés et qui recrute encore. Et Quentin Doulcier continue d’investir un peu partout en parallèle. « J’avais comme objectif d’avoir un million d’€ de patrimoine à 28 ans, je l’ai eu à 26 ans, confie ce multimillionnaire maintenant qui se souvient que personne ne croyait en lui à une époque. Mais on n’a rien sans rien, il faut se bouger. J’ai eu des tonnes d’embûches, de galères. Encore maintenant, j’ai des banques qui hésitent à me suivre parce que je ne rentre pas dans les cases même en étant propriétaire de plus de 50 appartements. »
Le jeune homme ne profite même pas de sa fortune. « Je réinvestis tout », glisse celui dont le principal plaisir et de suivre la rentabilité de ses biens, chercher la perle rare, le bon investissement. Et trouver des solutions à ses problèmes. « J’aime entreprendre », lâche-t-il. Alors maintenant que son objectif est atteint qu’est ce qui motive encore Quentin Doulcier ? « Je veux être milliardaire maintenant ! L’argent c’est la mesure de la performance ».
Et pour cela, il compte bien encore développer sa stratégie et se faire un nom au niveau national.