Milankun
2021-05-27 20:54:09
Ira ? N’ira pas ? Les spéculations vont bon train à propos de la possible candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle. Pour les uns, c’est un leurre, il n’ira pas pour garder son audience médiatique, son éditeur, son influence métapolitique et… ses revenus. Pour d’autres, en cette année du bicentenaire de Napoléon qu’il admire, il franchira le Rubicon et se jettera dans le grand bain politique. Affaire à suivre…
Les craintes du Rassemblement national
Affaire déjà suivie au Rassemblement national. Pour Philippe Olivier, immédiatement repris par Marine Le Pen, la candidature Zemmour, c’est le risque Taubira. Une comparaison peu flatteuse. Pour Eric Zemmour d’abord : Taubira n’avait rassemblé que 2 % à la présidentielle de2002. Mais peu majorative surtout pour Marine Le Pen : Jospin avait alors perdu les 2 % de suffrages décisifs et était tombé à 16 % ce qui l’avait éliminé du deuxième tour. Étrange tout de même que Marine Le Pen ait un tel manque de confiance en elle alors qu’elle caracole en tête de la présidentielle à 27 % dans les sondages d’opinion.
En vérité la vraie question est la suivante : quel est le véritable objectif de Marine Le Pen ?
S’assurer seulement un bon premier tour en mai 2022 ? Et finir au deuxième tour, certes vaincue, mais en améliorant le résultat de 2017 ? Et se maintenir ainsi en piste pour 2027, voire 2032 ?
Ou bien prendre la mesure du délitement de la France, de l’ampleur du Grand Remplacement et de l’urgence d’y mettre un terme ? Et donc se battre non pour témoigner mais pour gagner.
Pour cela il faut deux conditions : une mobilisation du maximum d’électeurs possible au premier tour et des réserves de voix susceptibles de se rallier au deuxième tour.
C’est ici qu’une candidature Zemmour pourrait s’avérer précieuse pour Marine Le Pen.
https://www.polemia.com/la-candidature-deric-zemmour-une-chance-pour-marine-le-pen/
Milankun
2021-05-27 21:06:23
Le principal enjeu sociologique de ce scénario est une clé essentielle du jeu politique national des dernières décennies, nous l’avons régulièrement abordé dans les colonnes de Polémia ; c’est celui du positionnement idéologique de la bourgeoisie conservatrice qui s’est figée dans une posture de modération de classe qui la pousse à rejeter tout positionnement politique jugé « extrémiste », c’est-à-dire « populiste ». L’enjeu n’est pas vraiment une question d’idées mais de style. La question est simple : Zemmour, par sa culture et sa virtuosité intellectuelle, peut-il faire basculer le vote bourgeois conservateur d’un vote « modéré » vers un vote jugé plus radical ?
https://www.polemia.com/eric-zemmour-candidat-a-la-presidentielle-vers-le-renouveau-de-la-droite/