Issoulechancla
2021-05-23 14:04:21
https://www.lemonde.fr/affaire-de-la-sextape-de-valbuena/article/2015/12/02/ce-que-benzema-a-dit-a-la-juge_4821898_4803821.html
Très convaincant tout ça
« LA JUGE : Le numéro de téléphone 06.18.XX.XX.XX. vous est-il ou vous a-t-il été attribué ?
K.B. : Il faut que je regarde, car je ne connais pas par cœur mon numéro, mais ça doit être le mien »
« LA JUGE : Connaissez-vous M. Karim Zenati ?
K.B. : Oui.
LA JUGE : Quels sont vos liens avec lui ?
K.B. : C’est mon ami, un très bon ami, comme un frère. Oui, c’est un ami d’enfance.
LA JUGE : Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
K.B. : Il est employé dans ma société.
LA JUGE : Depuis longtemps ?
K.B. : Depuis deux ou trois ans.
LA JUGE : C’est une société ou une association ?
K.B. : C’est une société, mais il travaille aussi sur mon association.
LA JUGE : Que fait-il au sein de votre société ?
K.B. : Je ne sais plus à quel poste il est, mais c’est en lien avec l’association. Je ne connais pas les statuts de la société.»
« LA JUGE : Comment avez-vous eu connaissance de l’existence d’une vidéo intime concernant M. Valbuena ?
K.B. : Je ne me rappelle plus la date exacte, mais c’était juste un peu avant l’équipe de France, le match France-Arménie. C’était un peu avant Clairefontaine. Pour vous répondre, c’était environ trois semaines avant. J’étais à Madrid. J’étais à un déjeuner avec Karim Zenati. Une personne est venue me remettre un coussin Louis Vuitton et m’a parlé d’une vidéo sur Mathieu Valbuena.
LA JUGE : Cette personne qui vous remet le coussin Louis Vuitton, vous la connaissiez ?
K.B. : Non, je ne la connaissais pas. Hier, on m’a montré une photo et je l’ai reconnue. Mais je ne me souviens pas de son nom.
LA JUGE : Continuez votre récit.
K.B. : Il m’offre le coussin, il s’assoit, il me dit bonjour, mais je ne l’écoutais pas, car je ne le connais pas. Il dit qu’il existe une vidéo sur Mathieu Valbuena, une vidéo chaude. Et là, à ce moment, je lui ai dit : « Arrête-toi tout de suite, je ne veux pas en entendre parler. » Cette personne est restée, on a continué à manger et après on s’est séparés.
LA JUGE : Cette personne a déjeuné avec vous ?
K.B. : Oui, il a mangé.
LA JUGE : Comment expliquez-vous qu’alors que vous êtes au restaurant à Madrid avec l’un de vos amis, quelqu’un vienne vous voir avec un cadeau et vous parle de quelque chose d’étrange ? Comment en venez-vous à l’inviter à votre table pour déjeuner ?
K.B. : Je ne l’ai pas invité, il est venu de lui-même, il connaît Karim. Ensuite, je n’ai pas eu d’autres contacts avec cette personne, c’est la seule fois où je l’ai vue.
LA JUGE : Quand et dans quelles conditions en êtes-vous venu à vous entretenir de cette vidéo avec M. Valbuena le concernant ?
K.B. : C’était en équipe de France, deux jours avant le match France-Arménie. Je l’ai vu, on était à Clairefontaine. Après le repas, je l’ai vu dans ma chambre, je lui ai dit que je devais lui parler de quelque chose. On n’était que tous les deux. J’ai commencé à lui parler de cette vidéo qu’il y avait sur lui, je lui ai dit qu’il s’agissait d’une vidéo « chaude ».
LA JUGE : Comment cela s’est-il passé ?
K.B. : Quand j’ai commencé à lui dire qu’il y avait une vidéo, que j’étais pour lui et que je pouvais l’aider (ça m’est déjà arrivé et je lui ai dit), il m’a posé des questions sur ce genre de choses-là. Je lui ai dit que tout dépendait de lui et que c’était à lui de décider. Il m’a parlé de buzz, car on est des personnes connues. Je lui ai dit que les histoires de buzz, ce n’était pas mon problème et qu’il devait faire ce qu’il voulait. Je lui ai dit qu’il y avait quelqu’un qui pouvait voir avec lui et essayer de l’aider aussi. C’est M. Zenati.
LA JUGE : Comment M. Valbuena a-t-il réagi ?
K.B. : Au début, je l’ai senti gêné, très gêné. Il m’a demandé ce qu’ils voulaient. Je lui ai dit que je ne savais pas, que ce n’était que d’une aide dont je lui parlais et de rien d’autre. Il m’a dit qu’il avait mis au courant sa famille. Donc, je lui ai dit qu’il s’en foutait et de laisser sortir si les gens voulaient sortir quelque chose. Il m’a dit qu’il allait voir avec son avocat et qu’il était déjà allé voir la police. Après, je suis rentré en Espagne, car je m’étais fait mal à la jambe. Il m’a dit qu’il me dirait avant la fin du stage s’il continuerait à gérer cela tout seul ou s’il voudrait de l’aide de mon ami. Mais il était déjà au courant de l’histoire.»
« LA JUGE : Vous nous avez dit qu’il vous était déjà arrivé la même chose, aviez-vous payé ?
K.B. : J’ai appelé la police et mon avocat. Ils m’avaient demandé de l’argent. J’ai fait comme si j’allais payer, mais je n’ai pas payé.
LA JUGE : Votre ligne téléphonique a fait l’objet d’interception judiciaire. Le 6 octobre 2015, vous relatez à M. Zenati votre rencontre avec M. Valbuena. Vous dites à M. Zenati que « vous avez vu l’autre » et que vous pensez qu’il ne vous « prend pas au sérieux », à deux reprises. Qu’avez-vous à dire ?
K.B. : Je parle de l’aide, que de l’aide qu’il peut avoir par mon ami Karim et de mon aide. Je ne parle vraiment pas d’autre chose. Vous pouvez écouter toutes mes conversations, parfois au téléphone, j’abuse un peu, je déconne. Je ne parle que d’aide. Je n’avais pas autre chose derrière la tête.
LA JUGE : Pourtant M. Zenati vous répond « ouais, ça veut dire en vérité, je crois, il va rien lâcher celui-là, non ». Cela ne ressemble pas à de l’aide. Qu’avez-vous à dire ?
K.B. : Moi, je ne parle que d’aide. Je vous dis que des fois on dit n’importe quoi au téléphone. Mais on ne parle que d’aide. Si je faisais partie de ce groupe-là, je n’en parlerais pas à Karim.»
« LA JUGE : Quand M. Valbuena vous demande si dans la vidéo on voit ses tatouages, vous lui répondez [citant la retranscription de la conversation de Benzema avec Zenati], « je lui ai dit, tu vois tout, gros », vous donnez forcément du crédit à l’existence de cette vidéo. Qu’avez-vous à dire ?
K.B. : Je voulais dire qu’on voyait tout son corps. C’est Karim qui m’a parlé de cette vidéo, il m’a parlé d’une vidéo « chaude » sur Mathieu, donc je pense qu’on voit tout.»
La suite est tout aussi crédible