"les OVNI ça n'existe pas tout comme les réseaux pédophiles"
Il a 1 million d'abonnés sur youtube il doit certainement avoir raison
Le wikipediste qui m'insupporte le plus
Le 21 mai 2021 à 03:57:02 :
Le wikipediste qui m'insupporte le plushttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/43/1477550574-chagrin.png
Attention il a un BTS en photographie en despit
Le 21 mai 2021 à 04:01:02 :
les ovni ça n'existe pas contrairement à polanski
Et une affirmation sorti du chapeau une
Je le déteste. Je n'ai jamais vu un tel poux aussi arrogant. Il a fait des études en histoire ou photographie il me semble. D'où se permet il de parler d'astronomie, astrophysique, exobiologie, etc, tout en crachant sur les autres
Latroncheenbiais, defakator, hygiène mentale, méritent un peu plus de respect que l'autre tête de roquet énervé 🦥
Appoigny, village situé près d'Auxerre, le 22 janvier 1984
Des policiers débarquent allée des Violettes, au domicile de Claude et Monique Dunand. Ils découvrent, dans la cave du pavillon, une jeune femme amaigrie entravée sur une croix, manifestement torturée et en état de choc.
C'est une autre jeune fille, séquestrée au même endroit pendant plusieurs mois, qui a donné l'alerte après avoir réussi à s'enfuir.
A l'intérieur du pavillon, les policiers saisissent deux carnets, qui contiennent la liste de ces mystérieux adeptes prêts à dépenser des fortunes pour infliger des sévices atroces à des jeunes femmes sans défense.
Hormis pour un ou deux d'entre eux, on ne remontera jamais les pistes. Et pour cause : les carnets ont disparu du palais de justice d'Auxerre.
Un magistrat de l'époque l'affirme, un avocat confirme: «Ils ont été retirés de l'instruction, jamais exploités ».
Mikaela et Huguette, ne seront pas interrogées sur ces fameux clients.
Etonnement, autour de cette affaire on dénombre plusieurs morts subites non expliquées, et cela concerne en particulier les personnes qui auraient pu fournir des témoignages importants dans l'identification des clients.
«Les deux jeunes filles d'Appoigny furent sauvées in extremis. D'autres, auparavant, ont dû mourir.»
Tout comme Emile Louis, Claude Dunand choisit des proies faciles, isolées, sans famille : des jeunes filles sortant de la DDASS.
Le 1er novembre 1991, Claude Dunand était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par les assises de l'Yonne... sans peine de sûreté.
Aujourd'hui il est libre, après moins de 15 années passées en prison.
https://www.liberation.fr/evenement/2001/02/10/un-sinistre-pavillon-a-appoigny_354184
Claude Dunand. L'Yonne. Les années 80. Des filles de la DDASS torturées et violées
Oui oui comme un certain Émile Louis
Évidemment le carnet contenant la liste de ses clients a disparu au Palais de justice d'Auxerre. Vous savez l'endroit même où ont disparu les éléments concernant le fameux "suicide" du gendarme Jambert qui enquêtait lui sur le réseau d'Émile Louis
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/qui-protege-emile-louis_490219.amp.html
Il faudra vingt ans et la ténacité exceptionnelle d'un homme pour exhumer ce scandale que les pouvoirs publics et la «nomenklatura» auxerroise voulaient ignorer. Il se nomme Christian Jambert. C'est un gendarme. Du genre obstiné. En 1981, il est chargé de l'enquête sur le meurtre de Sylviane Lesage, 23 ans, dont le corps a été découvert dans un abri à bestiaux de Rouvray, près d'Auxerre. La victime est la maîtresse d'Emile Louis, un quinquagénaire fruste et jovial, chauffeur de car à l'Association pour l'aide aux adultes et jeunes handicapés (Apajh), qui gère huit centres d'accueil dans le département. Très vite, les soupçons de Jambert se portent sur cet homme. Sa compagne de l'époque héberge trois fillettes de la Ddass, qui se plaignent régulièrement: monsieur Emile leur fait faire «de drôles de choses». Inculpé, puis écroué, monsieur Emile admet les attouchements sur les gamines mais nie le meurtre de Sylviane Lesage. Condamné en janvier 1983 à cinq ans de prison, il voit sa peine ramenée, en appel, à quatre ans. Mais Jambert, lui, ne revoit pas ses tarifs à la baisse. Persuadé de la culpabilité d'Emile Louis, il continue son enquête. Fouille les archives de l'Apajh. Et découvre, au hasard de ses investigations, l'existence des sept «fugueuses» tombées dans l'oubli. Toutes fréquentaient Emile Louis et lui vouaient une confiance sans bornes. Toutes ont été aperçues près de lui quelques heures avant leur disparition. En 1984, le gendarme adresse son rapport au parquet d'Auxerre. Tout y est. Tout sauf les aveux d'Emile Louis. Jambert réclame un complément d'enquête. La demande reviendra barrée d'un «non» définitif dont tous les magistrats de l'époque se rejettent aujourd'hui mutuellement la responsabilité. Durant plusieurs années le gendarme Jambert, meurtri, brisé, tentera d'établir de façon formelle la culpabilité d'Emile Louis. En août 1997, en pleine dépression, il se suicide d'une balle dans la tête. Peu de temps avant sa mort, il confiera à propos de l'unique objet de ses tourments: «Il était démoniaque, ce bonhomme. Pendant les interrogatoires, il avait une manière de répondre... Il était sûr de lui. Tout ça le faisait rire et il clamait haut et fort qu'il avait des relations.»
Des relations. Le mot qui fait peur. Le venin qui continue d'empoisonner toute cette affaire, trois mois après les aveux bien tardifs d'un grand-père aux humeurs imprévisibles. Des relations. Le soupçon mine chaque ligne du rapport accablant de l'Inspection des services judiciaires (ISJ) commandé par la garde des Sceaux, Marylise Lebranchu, au lendemain de cet embarrassant coup de théâtre. En 24 pages, les enquêteurs pointent la «succession de négligences», le «manque de rigueur» et la «passivité surprenante du parquet d'Auxerre» qui ont émaillé ce feuilleton judiciaire. Deux procureurs de la République sont directement incriminés. Le premier, René Meyer, en poste de 1979 à 1986, est désigné comme le magistrat qui a relégué aux oubliettes le travail d'orfèvre du gendarme Jambert. Au second, Jacques Cazals, en poste de 1992 à 1999, l'ISJ reproche d'avoir mis beaucoup de mauvaise volonté à ouvrir une information judiciaire lors du dépôt de plainte avec constitution de partie civile de l'Association de défense des handicapés de l'Yonne (Adhy), en 1996. Une question reste sans réponse: pourquoi, le 14 décembre 2000, après avoir tenu pendant vingt ans, Emile Louis a-t-il craqué, contre toute attente? «On l'entend une dernière fois et on arrête cette comédie», avait même ordonné un magistrat peu enthousiaste - encore un - au juge Lewandowski à la veille de cette ultime garde à vue.
Certes, depuis la réouverture du dossier, sur décision de la cour d'appel de Paris, en 1997, les gendarmes n'ont pas chômé. Près de 1 300 procès-verbaux ont été rédigés, plusieurs dizaines de témoins retrouvés: un travail de titan, comme un hommage posthume à leur collègue désavoué. Mais pas de quoi déstabiliser ce grognard de 67 ans vers qui tous les soupçons convergeaient mais qui, deux jours avant son interpellation, fanfaronnait encore dans Le Parisien: «Ils n'ont aucune preuve contre moi. Pas de cadavre: pas de coupable!» Pourquoi cette étrange confession - «J'étais possédé par le démon, la pleine lune, la bestiole qui était en moi» - un torrent d'incantations mystiques dépourvu du moindre détail sur le mode opératoire des sept meurtres? Et pourquoi, le mois dernier, alors que deux cadavres en voie d'identification avaient été retrouvés, sur ses indications, dans la campagne auxerroise, Emile Louis est-il partiellement revenu sur ses aveux? Il a multiplié les sous-entendus, pour le moins encombrants dans une région qu'une vieille rumeur veut friande en «ballets bleus», sur de mystérieux réseaux de prostitution et argué d'une chaîne de complicités qui impliquerait «beaucoup de monde». Croyait-il, comme beaucoup, que les assassinats des sept jeunes filles étaient couverts par la prescription (la question reste toujours en suspens)? Est-il un pervers solitaire, un serial killer à la française, ou son premier métier de fossoyeur en avait-il fait l'exécuteur des basses ?uvres au sein d'un monde d'ombre, de sexe et de sang? En 1996, alors que l'Adhy tentait, dans l'émission Perdu de vue, sur TF 1, de redonner un nom et une histoire aux disparues de la Ddass, le frère de l'une d'elles, Jean-Pierre Weiss, reçoit un coup de fil de l'ex-épouse d'Emile Louis. «Vous savez, lui dit-elle, Emile est venu me voir récemment. Il connaissait bien votre s?ur. On a parlé de toute cette histoire. Quand je lui ai demandé s'il y était pour quelque chose, il a fondu en larmes et m'a répondu qu'il ne pouvait rien dire. Parce qu'on le menaçait...»
A la fin des années 70, en guise de «relations», Emile Louis ne compte guère d'amis parmi le gratin auxerrois. Mais ceux-là sont fidèles. Et influents. Pierre et Nicole Charrier dirigent d'une main de fer l'Apajh. Ce n'est pas n'importe quoi, l'Apajh, à Auxerre. «C'est même un lobby très puissant», admet Jean-Pierre Soisson. Avec 80 millions de francs de budget et 350 employés, l'association est le deuxième employeur de la ville. Le genre d'argument qui ne donne pas aux autorités concernées l'envie d'aller y regarder de plus près. Dommage, car il s'en est passé de belles, ces trente dernières années. Quand Pierre Charrier scelle le sort de ses sept pensionnaires assassinées de la mention «en fugue», son épouse, elle, expérimente des méthodes révolutionnaires auprès des jeunes handicapés. «Un jour, je l'ai vue montrer ses seins à une jeune trisomique qui n'avait même pas la parole, se souvient Bernadette Petitcollot, une ancienne éducatrice du foyer Guette-Soleil. La petite s'est mise à hurler. Alors Nicole Charrier a baissé son pantalon pour lui montrer ses fesses.» Tout est prétexte aux plaisanteries salaces et aux propos scabreux. A table, Nicole Charrier fait raconter aux gamines handicapées leurs expériences intimes et livre, à la cantonade, ses petits soucis gynécologiques ou la robustesse de son appétit sexuel. «A plusieurs reprises, je l'ai entendue claironner devant tout le monde, y compris Pierre Charrier, qu'elle avait dû prendre un amant parce son mari ne bandait plus», raconte Serge Lange. Cet ancien administrateur de l'Apajh a fait des démarches auprès du préfet de l'Yonne. Elles sont restées vaines. Tout comme le courrier de dénonciation adressé par Bernadette Petitcollot aux autorités judiciaires pour signaler une fellation dont avait été victime un déficient mental au foyer Guette-Soleil est resté lettre morte. La seule chose avec laquelle on ne plaisante pas, finalement, chez les Charrier, c'est l'honneur d'Emile Louis.
Le 12 février 1982, alors que le chauffeur de car de l'Apajh est mis en examen pour «attentat à la pudeur» sur les trois fillettes placées chez sa compagne, Nicole Charrier se porte témoin de moralité. «M. Louis se montre très près, compréhensif, voire même éducatif et éducateur dans ses contacts avec nos adolescents, écrit-elle au juge d'instruction. Vécu comme un père, parfois un grand frère à qui l'on peut tout dire, il permettait les cigarettes à 14, 15 ans ou les flirts. (...)» Bizarrement, le cas d'Emile Louis semble susciter beaucoup de sollicitude autour de lui. Pour le défendre, on réquisitionne un ténor du barreau parisien, Me Thierry Lévy. Interrogé pour savoir comment l'un des meilleurs avocats français avait atterri à Auxerre, dans ce dossier somme toute mineur, Me Thierry Lévy n'a pas souhaité nous répondre.
Et la drôle de vie continue dans les foyers d'accueil de l'Apajh. En octobre 1989, la pétulante Nicole est devenue conseillère municipale d'Auxerre, élue sur les listes de Jean-Pierre Soisson, quand son époux est surpris par une patrouille de police municipale en train de violer une handicapée mentale à l'arrière de sa voiture, tandis qu'un jeune garçon était assis à l'avant. La même séance se répétait depuis près d'un an. Le soir, le gamin essayait de consoler Nathalie «qui pleurait, pleurait...». Pierre Charrier risquait les assises: il sera condamné en correctionnelle à six ans de prison. «Et alors, quel rapport avec Emile Louis?» s'indignait, juste après l'arrestation de ce dernier, Georges Decuyper, 71 ans, qui, durant les années 90, a fini par prendre la place de Pierre Charrier dans le c?ur de Nicole et à la tête de l'Apajh. Le même qui, un an plus tôt, trouvait qu'on lui chauffait un peu trop les oreilles avec cette histoire de disparues: «Je crois savoir que la justice à Auxerre ne voit pas d'un très bon ?il le remue-ménage provoqué par l'Adhy, déclarait-il aux journalistes. Tout ça, c'est du cirque. On sait que ces jeunes filles ont quitté la région dans des conditions normales.»
Durant près de dix ans, avec le soutien tacite et réitéré des autorités, Georges Decuyper a combattu farouchement la poignée de parents de jeunes handicapés qui s'obstinaient à faire jaillir la vérité. Le 23 février dernier, sur la base d'un prérapport de l'Igas diligenté par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, à la suite des aveux d'Emile Louis, le préfet de l'Yonne ordonnait la fermeture administrative des huit établissements gérés par l'Apajh pour «des faits et des comportements d'une particulière gravité risquant de compromettre la santé et le bien-être physique des personnes qui y sont accueillies».
Il était temps, mais, à Auxerre, la chape de plomb se fendille à peine. Car une autre affaire laissant croire qu'une grande partie de la vérité a échappé à la justice - et définitivement, cette fois - resurgit à la lumière des multiples «dysfonctionnements» des pouvoirs publics qui ont émaillé le dossier Emile Louis et dont on peut se demander s'ils ne cachent pas de sombres manipulations. Le 20 janvier 1984, Huguette, 19 ans, arrive à l'hôpital d'Auxerre et explique qu'elle s'est échappée du sous-sol d'un pavillon d'Appoigny, un village des environs, où elle était séquestrée depuis trois mois. Une autre fille, Michaëla, y est encore enfermée. Huguette explique qu'elles ont été enchaînées nues sur des croix, battues, brûlées, violées et qu'on les nourrissait de pâtée pour chiens. Sur une ardoise accrochée à la porte de la salle des tortures, les tarifs étaient détaillés: 600 francs la brûlure sur les seins, 800 sur le clitoris. Le point commun avec l'affaire des disparues? Huguette et Michaëla étaient toutes deux pupilles de la Ddass, sorties des centres de l'Apajh. Mais ce n'est pas tout. Dans le pavillon, les policiers saisissent deux carnets d'adresses contenant la liste des adeptes, qui portaient une cagoule: une cinquantaine de fidèles, notables, fortunés, venus de toute la région, de Paris, de Lyon et même de Suisse. Ces carnets ne seront jamais exploités. Ils ont disparu lors de l'instruction. Seuls deux clients seront finalement mis en examen. Par hasard. Ils avaient eu le malheur d'arriver pour une séance alors que les policiers étaient en train de perquisitionner le pavillon. Ces deux PDG à la retraite n'assisteront jamais à leur procès. Tous les deux sont morts d'un infarctus au bout de dix-huit mois de détention préventive. Claude Dunand, le propriétaire du pavillon, lui, ne lâchera rien. Pas une piste. Pas un nom. Il admettra seulement avoir exercé son petit commerce depuis quinze ans.
Personne ne saura rien de l'identité ni du sort des jeunes filles qui avaient précédé Huguette et Michaëla. «Mais vu l'état, proche de la mort, de ces deux-là, il n'est pas difficile d'envisager le pire», souligne Me Jean-Yves Liénard, l'avocat de Dunand. Aux policiers Huguette expliquera que celui-ci les terrorisait en leur parlant de «l'organisation»: «Ce n'est pas moi qui donne les ordres, répétait-il. C'est l'organisation.» En 1991, Claude Dunand est condamné à la prison à perpétuité. Il est enfermé avec tous ses secrets à la centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin). «Ce dossier reste un mystère absolu, précise Me Liénard. L'enquête était truffée de zones d'ombre. L'instruction, bâclée. Aujourd'hui, vous donnez la même affaire au juge Eva Joly: dans quinze jours, il y a déjà 30 personnes en prison.»
Emile Louis, comme d'autres donc, a-t-il bénéficié de multiples concours de circonstances ou d'occultes protections? «Dans l'affaire des disparues de l'Yonne, l'Etat est responsable», a déclaré Marylise Lebranchu au cours d'un spectaculaire acte de repentance, le 1er mars dernier. La ministre de la Justice a notamment saisi le Conseil supérieur de la magistrature pour «manquement à l'honneur» à l'encontre des magistrats défaillants du parquet d'Auxerre. C'est courageux. Mais pendant le grand ménage les affaires continuent.
Celle-ci n'est pas criminelle. C'est juste de la tambouille judiciaire. Mais, dans le climat actuel, tout le monde aurait pu s'en passer. Depuis un an, le nouveau procureur de la République d'Auxerre est une ancienne collaboratrice d'Henri Nallet au ministère de la Justice, Suzanne Le Quéau. Depuis quelques mois, ses relations exécrables avec le juge Lewandowski, chargé de l'instruction du dossier Emile Louis, sont un secret de polichinelle. Or c'est ce même juge qui, en juin 1999, avait mis en examen Henri Nallet pour «abus de biens sociaux» dans l'affaire du Crédit agricole de l'Yonne. Début février, la nouvelle est tombée: au printemps, le juge Lewandowski sera muté à Paris. Une semaine plus tard, on apprenait que la mise en examen d'Henri Nallet était annulée par la cour d'appel de Paris. Une coïncidence, bien sûr. En attendant, les membres de l'Adhy sont effondrés. «Le dossier judiciaire d'Emile Louis remplit une armoire entière, explique son président, Pierre Monnoir. Le départ du juge Lewandowski, qui connaît l'affaire depuis son commencement, est une calamité supplémentaire pour la suite de l'enquête...» Tout cela fait désordre, en effet. Mais tout cela, à Auxerre, fait tellement partie du paysage.
Mystérieuse disparition du crâne du gendarme Jambert
Par
Le 22 octobre 2008 à 07h00
L'ENQUETE sur la mort suspecte en août 1997 de l'adjudant de gendarmerie Christian Jambert, le témoin clé de l'affaire des « disparues de l'Yonne » et le premier enquêteur à avoir débusqué le tueur en série Emile Louis, tourne au mauvais scénario. Plusieurs os du crâne du sous-officier retrouvé mort à son domicile d'Auxerre avec deux balles dans la tête, tirées sous des angles differents, ont disparu.
Ces pertes compromettent ainsi définitivement les expertises successives menées pour tenter d'expliquer cette mort étrange, d'abord considérée comme un suicide. Puis, en avril 2004, une information judiciaire a été ouverte pour « assassinat » après l'exhumation du corps du militaire. « Ce sont des pièces à conviction qui ont disparu, rendant ainsi impossible l'enquête sur la mort de mon père. Comment ces expertises peuvent-elles être crédibles désormais ? Il existe bien trop de dysfonctionnements dans cette enquête », constate amèrement Isabelle Jambert, la fille de l'adjudant, qui se rendra jeudi matin au ministère de la Justice pour dire sa « colère » et son « étonnement ».
C'est lors d'une exhumation effectuée en décembre 2007 que l'un des experts, la professeur Dominique Lecomte, directrice de l'Institut médico-légal de Paris, a constaté la disparition de plusieurs éléments du crâne, ce qui n'était pas le cas lors de la première exhumation en mars 2004. Des constatations confirmées aussi par l'expert balisticien : « Alors que le crâne était complet lors de l'autopsie du 31 mars 2004, nous avons constaté l'absence de mâchoire inférieureâ?¦ » Il manque en effet la mâchoire inférieure, une partie de l'os orbital gauche transpercé par les balles et la selle turcique, un os de la boîte crânienne sur lequel les projectiles ont ricoché ainsi que les dents de la partie supérieure. La fille de la victime « s'étonne de ces disparitions » alors que le corps de son père avait été escorté par des gendarmes lors de cette seconde exhumation.
Un dossier émaillé de plusieurs incidents stupéfiants
Mais ce qui ulcère encore la famille Jambert, c'est la réponse du juge d'instruction du tribunal d'Auxerre, Frédéric Ebel, qui estime dans une ordonnance de refus d'enquêter sur ces disparitions de scellés, que « l'institution judiciaire ne saurait être rendue coupable de l'état du corps (â?¦) eu égard aux nombreuses manipulations que ce corps a subies et qu'il en résulte des altérations ». L'avocat de la famille, M e Didier Seban, a décidé de faire appel de cette ordonnance. « Ce sont des pièces nécessaires à l'enquête et la justice se doit de garantir la bonne conservation des scellés et leur traçabilité en toutes circonstances », s'indigne Didier Seban. Le dossier Jambert a été émaillé de plusieurs incidents stupéfiants. Notamment la mort du gendarme a d'abord été classée en suicide par le procureur Cazals, muté depuis comme avocat général à la cour d'appel de Paris, qui aura à statuer sur le refus d'enquête du juge d'instruction.
J’ai arrêter de voir ses vidéos depuis qu’il fait de le pub sans prévenir de cagnotte de l’autre bout de monde de full random.
Par Jean-Marc Ducos
Le 14 janvier 2001 à 00h00
SUSPENDUE de ses fonctions de directrice de foyer depuis mercredi, Nicole Charrier, 53 ans, sera sans doute l'un des premiers témoins clés entendus cette semaine par les inspecteurs des Affaires sociales chargés de faire le ménage au sein de l'Association pour l'aide aux adultes et jeunes handicapés de l'Yonne (Apajh). Quatre des sept jeunes filles dont le tueur en série présumé, Emile Louis, 66 ans a avoué les meurtres ont été scolarisée à l'institut Grattery. Nicole Charrier y était, à l'époque des faits entre 1977 et 1979, éducatrice et son mari, Pierre, était directeur de l'établissement. « Nicole Charrier passait son temps à exploiter les handicapés », lâche crûment Jean-Marie Petitcollot, qui fut lui aussi éducateur au centre Grattery en 1979 et collaborateur de Pierre Charrier, le mari de Nicole, condamné en 1992 pour des abus sexuels sur une handicapée. « Le couple Charrier vivait dans un logement de fonction au sein de l'institut et il se faisait faire le ménage, le repassage, la vaisselle, par les élèves qui leur portaient les repas », se souvient M. Petitcollot, qui a constaté que l'ex-éducatrice « utilisait les faiblesses des handicapés ». « Elle leur faisait faire tout le contraire de la nécessaire recherche d'autonomie qu'on doit leur apprendre, insiste cet ancien éducateur qui a alerté en vain sa hiérarchie des « anomalies » constatées. Ce couple, qui régentait le comité de l'Apajh de l'Yonne, mélangeait vie professionnelle et vie privée. »
Des « moeurs légères »
C'était un clan qui recrutait, selon ce témoin, « non pas en fonction de la compétence mais des liens familiaux ». Quatre proches de la famille faisaient partie du personnel de l'institut. « Ils avaient de violentes disputes en public devant les pensionnaires », se souvient l'éducateur, indigné aussi par les « moeurs légères », de Nicole Charrier, qui recevait en soutien-gorge, des parents de pensionnaires. Ces faits étaient déjà évoqués dans le rapport rédigé en 1993 par les enquêteurs de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui recommandait déjà « de ne pas confier de fonctions plus importantes », à Nicole Charrier, qui, comme son mari, ne s'est jamais inquiétée des disparitions des handicapées ; un dossier enterré également par Georges Decuyper, devenu entre-temps son amant et le président de l'Apajh de l'Yonne. « L'Apajh 89 était devenu un paravent pour certains notables locaux », s'indigne l'éducateur. Nicole Charrier, qui a appartenu à la loge maçonnique du Droit humain dont elle a été chassée pour manque d'assiduité, s'était fait élire conseillère municipale socialiste sur la liste du maire d'Auxerre, Jean-Pierre Soissons, avant d'en être écartée en 1995. En congé maladie, elle reste injoignable. Son ex-mari, Pierre, 73 ans, interdit de séjour dans l'Yonne et qui vit à Troyes (Aube) chez son fils, a expliqué hier dans un journal local qu'il « était totalement étranger à l'affaire » et qu'il ne connaissait que « très peu Emile Louis, un homme serviable et poli ».
Le 21 mai 2021 à 04:01:44 :
Le 21 mai 2021 à 04:01:02 :
les ovni ça n'existe pas contrairement à polanskiEt une affirmation sorti du chapeau une
https://image.noelshack.com/fichiers/2020/51/2/1607997474-ayaoo.png
pour l'instant les ovnis ne sodomisent pas les gamines la tête dans un seau de merde
ce qui est normal vu qu'ils n'existent pas
C’est à la même époque qu’une autre affaire liée à l’APAJH va éclater à Auxerre. En mai 1992 l’association de défense des handicapés de l’Yonne (ADHY) constituée autour d’une cuisinière de l’APAJH, s’inquiète de certaines méthodes au sein de la structure. Cette association dirigée d’une main de fer par Pierre et Nicole Charrier depuis les années 70 représente beaucoup pour la ville d’Auxerre. Avec un budget de 80 millions de francs et 350 employés, elle est le second employeur de la ville. Cela explique pourquoi l’administration n’a jamais mis son nez dans les affaires internes de l’association. Et pourtant ce sont plusieurs témoignages qui vont enfin révéler qu’il se passe des actes graves en son sein.
Bernadette Petitcollot, une ancienne éducatrice du foyer Guette-Soleil raconte qu’un jour elle a vu Nicole Charrier montrer ses seins et ses fesses à une jeune trisomique qui n'avait même pas la parole. Elle envoie même un courrier de dénonciation aux autorités judiciaires pour signaler une fellation dont avait été victime un déficient mental au foyer, sans aucune réponse.
Serge Lange un ancien administrateur de l'APAJH fait des démarches pour alerter le préfet de l'Yonne, en vain. Il prétend qu’à table, Nicole Charrier fait raconter aux gamines handicapées leurs expériences intimes et livre sans aucune gêne ses petits soucis gynécologiques ou l’ampleur de son appétit sexuel.
Par contre les époux Charrier se sont toujours montrés des amis fidèles envers Emile Louis.
Le 12 février 1982, alors que le chauffeur de car de l'APAJH est mis en examen pour «attentat à la pudeur» sur les trois fillettes placées chez sa compagne, Nicole Charrier se porte témoin de moralité et déclare qu’il est comme un père pour les handicapés.
En octobre 1989, Nicole Charrier est devenue conseillère municipale d'Auxerre, élue sur les listes de Jean-Pierre Soisson, quand son époux est surpris par une patrouille de police municipale en train de violer une handicapée mentale de 22 ans à l'arrière de sa voiture, tandis qu'un jeune garçon était assis à l'avant. La même séance se répétait depuis près d'un an. Il échappe mystérieusement à la cour d’assises et est condamné en correctionnelle à six ans de prison.
Un certain nombre des témoins - victimes, tortionnaires, et même flics - vont mourir, de suicide douteux ou carrément de meurtre. Cette (nouvelle) série débute lorsque la justice ouvre une instruction sur les disparues de l’Yonne le 30 mai 97 :
- ✝ 30 mai 97, peu après sa sortie de prison, l'ex-femme de Claude Dunand, Monique Michaud, fait une chute mortelle dans ses escaliers [17] [14] [13] [18].
- ✝ 4 août 97, Christian Jambert, qui avait également enquêté de manière officieuse sur le dossier Claude Dunand, et qui a surtout enquêté de manière extensive sur les cas de disparitions dans l’Yonne, est retrouvé mort chez lui le 4 août 1997, suicidé à ce qui semble de deux balles dans la tête. La serviette dans laquelle il gardait ses dossiers d'enquête n'est pas retrouvée [7] (83 :50).
- ✝ 98, Isabelle, une des victimes de Claude Dunand, qui n'avait pas pu assister au procès de Claude Dunand en 1991 parce qu'elle avait été renversée par une voiture, meurt empoisonnée [6] (33 :50).
- ✝ 2001, le quatrième client, ayant menacé de faire exploser la vérité lors du procès de 1991, tue sa femme puis se suicide [6] (22 :25).
- ✝ 1er décembre 2002, le commissaire à la retraite Viallatte, ayant dirigé l'intervention chez les Dunand pour libérer Michaëlla, meurt d'un infarctus [14] (17 :15).
Il faut ajouter à cela les menaces de mort reçues par des personnes qui s’intéressaient à l’affaire : Pierre Monnoir, co-fondateur de l’Association de Défense des Handicapés de l’Yonne (ADHY), et Yves Boisset. Le cinéaste voulait faire un film sur les ratés de la justice Auxerroise [14] (44 :10), et raconte s’être fait gentiment mettre en garde par un haut-fonctionnaire de la région : « Il faut faire attention car il y a quand même beaucoup de suicides, d’accidents de voiture, de crises cardiaques à l’intérieur ou à la périphérie de cette affaire ». Le soir même de retour à Paris, la voiture dans laquelle se trouvent ses notes d’enquête est fracturée, rue de Valois pourtant très fréquentée par la police. Selon lui, un ancien ministre aurait été vu plusieurs fois près du pavillon d’Appoigny. Le cinéaste abandonne son projet de film aux alentours de 2003 [19].