PaleoMusika3
2021-05-22 19:03:37
Je suis passionné par la vieille Chanson Française, alors je vous propose de découvrir le répertoire d'antan
Villemer et Delormel – Alsace et Lorraine (1871): Chanson appelant à la revanche contre l'Allemagne et à résistance des Alsaciens francophones.
Jean-Baptiste Clément – La semaine sanglante (1871): Chanson en hommage à la Semaine sanglante, durant laquelle des communards ont été massacrés.
Judic – Ne m'chatouillez pas ! (1872): Chanson humoristique marquant le début des chansons idiotes.
Amiati – Le clairon (1873): Chanson nationaliste racontant et honorant les soldats tombés contre les Prussiens.
Libert – L'amant d'Amanda (1876): Première scie, chanson répétitive faite de jeux de mots, qui connu un tel succès.
Aristide Bruant - J'suis d'l'avis du gouvernement (1879): Premier succès d'Aristide Bruant, plus grand chansonnier de la Belle-Epoque.
Frédéric Doria - La chanson des blés d'or (1882): Romance qui connu un immense succès et grâce à laquelle les romances connaîtront de si grands succès jusqu'à nos jours.
Amiati – Le fils de l'Allemand (1884): Chanson racontant la résistance des femmes Françaises alsaciennes vis-à-vis des Allemands.
Thérésa – La glu (1884): Une des première chanson aussi triste et à l'histoire tragique.
Aristide Bruant – Belleville-Ménilmontant (1885): Première chanson réaliste, un style de chansons décrivant les bonheurs, misères et préoccupations des petites gens, qui connu son heure de gloire dans les années 30 avec Fréhel, Berthe Sylva ou Damia.
Camille Soubise – C'est un oiseau qui vient de France (1885): Chanson revancharde évoquant l'Alsace-Moselle.
Amiati – Le violon brisé (1885): Chanson revancharde, racontant l'histoire d'un Alsacien qui se voit interdit de chanter la Marseillaise.
Paulus – En revenant de la revue (1886): Chanson très drôle je trouve, gaie et militaire en l'honneur de l'armée française et du général Boulanger.
Eugène Pottier – Elle n'est morte ! (1886): Chanson parlant de la Commune et de ses héritiers.
Maurice Mac-Nab – Le grand métingue du Métropolitain (1886): Chanson humoristique socialiste appelant à la grève et à la révolte.
Eugène Pottier – L'Internationale (1888): Chanson socialiste devenue un hymne dans le monde entier.
Yvette Guilbert – Le fiacre (1888): Premier succès d'Yvette Guilbert, qui se spécialisait dans la chanson grivoise.
Paulus – Le Père de la Victoire (1888): Chanson au rythme militaire qui connu un immense succès, notons d'ailleurs un référence au trafic des décorations.
François Brunel – Faut plus d'gouvernement ! (1889): Première chanson anarchiste française à ma connaissance.
Aristide Bruant – Nini Peau d'chien (1889): Plus célèbre chanson de Bruant, racontant l'histoire du jeune femme devenue fille de joie.
Paul Delmet – Quand les lilas refleuriront (1890): Romance qui ne cessa d'être enregistrée de sa création à jours.
Polaire - Tha Ma Ra Boum Dié (1891): Chanson humoristique qui connu un véritable triomphe.
Paul Delmet – Les petits pavés (1891): Petite curiosité assez violente qui parle d'un homme qui menace une femme qui l'ignore.
Sébastien Faure – La Ravachole (1893): Une parodie socialiste de la Carmagnole appelant à la révolution.
Eugénie Buffet – La sérénade du pavé (1894): Véritable chef d’œuvre que cette valse au refrain envoûtant ! Selon moi la plus belle chanson de la Belle-Epoque.
Adolphe Bérard – Chargez ! (1894): Chanson militaire qui fait l'éloge des Dragons de l'armée française.
Éloi Ouvrard – La Machtagouine (1894): Plus grand succès d'Ouvrard, inventeur du genre comique troupier, c'est-à-dire un comique déguisé en soldat débitant des âneries.
Théodore Botrel – La Paimpolaise (1895): Chanson bretonne qui connu beaucoup de succès parmi les bretons et auvergnats qui ont migré dans les zones et bidonvilles de Paris.
Yvette Guilbert – Je suis pocharde (1895): Chanson humoristique dont le titre est assez évocateur.
Polin – L'anatomie du conscrit (1896): Premier succès de Polin (que j'adore personnellement), comique troupier qui connu le plus de succès.
Paul Delmet – Vous êtes si jolie (1896): Chanson très lente et très touchante, grâce à laquelle la romance atteint son paroxysme.
Juliette Méaly – Frou-frou (1897): Grand classique de la Chanson Française qui fit un four à sa création et devint un succès grâce à son interprétation par Berthe Sylva dans les années 30.
Jules Jouy – Filles d'ouvriers (1898): Chanson sur la misère de la classe ouvrière (oui, encore)
Paul Delmet – Envoi de fleurs (1898): La plus célébre, et la plus belle de Delmet selon moi, tout simplement magnifique.
Théodore Botrel – Debout les gars (1899): Chanson royaliste (pas étonnant pour un breton) souvent chantée par l'Action française.
Fragson – Les amours fragiles (1899): Grand succès qui lança la prolifique carrière de Fragson, avec son refrain qu'on retient facilement.
Félix Mayol - A la cabane bambou (1899): Premier grand succès de Mayol, chanson coloniale qui serait aujourd'hui taxée de rasciste. Cet accent
Années 1900
Théodore Botrel – Le mouchoir rouge de Cholet (1900): Chanson en hommage à Charette et La Rochejaquelein.
Théodore Botrel – Le couteau (1900): Comme quoi même les riches peuvent donner aux pauvres
Félix Mayol – La polka des trottins (1901): Chanson disant aux jeunes filles (trottins=couturière) de se méfier des vieux messieurs.
Polin – Ah! Les p'tits pois ! (1901): Chanson stupide et grivoise ( ) qui connu un immense succès.
Paulette Darty – Amoureuse (1901): Romance sur un air de valse interprétée par celle qu'on appelait La reine de la valse lente.
Polin – Ah! Je l'attends (1902): Chanson conviviale originale de par ses monologues entre les couplets.
Félix Mayol – Viens Poupoule ! (1902): Le plus grand succès de la Belle-Epoque qu'on chanter encore dans les tranchées de la Grande Guerre, la chanson qui propulsa Mayol au rang de la plus grande vedette de la Belle-Epoque.
La polka des englishs – Victor Lejal (1902): Se moquer des anglais, ça ne date pas d'hier !
Tout ça n'vaut pas l'amour – Esther Lekain (1903): La reine des diseuses, de par sa diction parfaite et ses airs entraînants.
Gabin - La levr*tte de la marquise (1903): Pas besoin de commentaires
Paulette Darty – je te veux (1903): Une valse d'Erik Satie qui deviendra la chanson fétiche d'Yvonne George.
Dickson – Quand l'amour meurt (1904): Valse devenue célèbre par l'interprétation qu'en fait Marlène Dietrich en 1930.
Félix Mayol – Lilas blanc (1904): Chanson de Botrel qui deviendra un des grands succès de Mayol.
Esther Lekain – Le cœur de Ninon (1904): Chanson légère et élégante, caractéristique du répertoire d'Esther Lekain.
Aristide Bruant – Le chat noir (1905): Ai-je besoin de la présenter ? Le chat noir est un cabaret de Montmartre.
Félix Mayol – La Mattchiche (1905): Chanson espagnole importée en France par Charles Borel Clerc, qui a permit à Mayol d'enfin chanter autre chose que Viens Poupoule !
Dalbret – L'amour malin (1905): Chanson d'une style particulier et entraînant, qui se démarque de ce qui se faisait à l'époque.
Bérard – L'océan (1905): Premier succès de Bérard, qui s'est spécialisé dans les chansons tristes, parfois tellement tristes qu'elles en deviennent ridicules.
Paulette Darty - Fascination (1905): Oui, encore une valse lente, mais celle-ci est tellement belle que je ne pouvais la passer sous silence.
Polin – Le p'tit objet (1906): je vous laisse ce qu'est ce petit objet
Dranem – Le trou de mon quai (1906): Une chanson grivoise qui parle des travestis dans les métros
Polin - La petite tonkinoise (1906): Chanson coloniale qui parle du corps d'une femme, qui aurait cru que cette chanson allait faire le tour du monde ?
Félix Mayol – Mains de femmes (1906): Oui, encore Mayol, mais il chanté tellement de succès que c'est impossible passer à côté.
Dranem – Pétronille tu sens la menthe (1906): Rien qu'au titre on sait qu'on aura pas à faire à de la grande poésie
Montéhus – On est en république (1907): Chanson socialiste qui critique la IIIème république, qui se veut sociale, alors que les ouvriers sont miséreux.
Bérard – Le rêve passe (1907): Le titre fétiche de Bérard, une chanson de bravoure qui annonce son répertoire des années 14-18.
Montéhus - Gloire au 17ème (1907): Une des plus célèbre chanson de la gauche, inspirée par une mutinerie d'un régiment d'infanterie.
Dickson – J'ai tant pleuré (1907): Encore un tire mélodramatique fait pour faire pleurer, pas étonnant que Bérard l'ajouta à son répertoire un an plus tard.
Montel – Elle était souriante (1908): En parlant de chansons mélo, parlons de Montel, qui dans un habit noir chanter lentement des refrains à faire pleurer.
Constantin – La rogolomanie (1908): Bon, finit de pleurer, écoutons maintenant cette chanson au titre assez évocateur.
Dalbret - La valse chaloupée (1909): Plus grand succès de Dalbret et meilleure représentante du style Dalbret qui est, comme je l'ai dit, assez à part.
Dranem – La jambe en bois (1909): Dans la même veine que Pétronille tu sens la menthe, une chanson que Boris Vian alla jusqu'à qualifier de génie.
Resca – La valse brune (1909): Ai-je vraiment besoin de présenter ce célébrissime classique de l'accordéon ?
Pervenche - C'est une gosse (1909): Cette pervenche, beaucoup la connaissent, car elle deviendra Fréhel 15 ans plus tard !
Fragson – Reviens! (1910): Et dire qu'aujourd'hui on ne connais Fragson que par ses chansons d'amour comme celle ci alors qu'il a chanté durant toute sa carrière des chansons comiques et légères...
Montel – Collin Colline (1910): Une chanson désespérante aux paroles... désespérantes.
Damia – Les goélands (1911): Chanson qui marque le début de la domination féminine de la chanson réaliste, dont Damia, la Tragédienne de la rue, est la plus grande représentante.
Karl Ditan – Bonsoir m'amour (1911): Cette chanson d'amour eu un tel succès que son air fut réutilisé pour la célèbre Chanson de Craonne.
Dranem – Quand ma zézette yoyotte (1911): Ce titre Je vous invite à l'écouter pour vous marrer un bon coup.
Félix Mayol – Cousine (1911): Une chanson du sud, comme son interprète
Fred Gouin – Pour un baiser (1912): Le premier succès de Fred Gouin, chanteur sentimental et mari de Berthe Sylva.
Georgel – Le dernier tango (1912): Ah Georgel, sûrement la plus grande vedette des années 10 et 20, avec des chansons réalistes magnifiques.
Marcelly – La femme aux bijoux (1912): Celle ci a plus une valeur sentimentale qu'autre chose, c'est celle que chantait ma grand-mère
Georgel – Sous les ponts de paris (1913): Une des plus belle chanson des années 10, logique c'est une chanson de Georgel
Fragson - Ah! C'qu'on s'aimait ! (1913): Rien à ajouter, le titre est assez évocateur.
Félix Mayol - Bou dou ba da bouh (1913): Une autre chanson coloniale, qui passerait elle aussi moins bien aujourd'hui.
Fragson – Si tu veux, Marguerite (1913): La chanson des soldats quand ils allèrent au front en 1914.