CulDeMoretti
2021-05-18 21:05:56
Les premières aurores se révèlent sur le camp champardennais de Mourmelon-le-Grand, hôte du 501ème Régiment de Chars de Combat, fleuron de la force blindée française.
Les mécaniciens de l’armée de terre s’apprêtent à recevoir un engin fort particulier ce matin : il n’est autre que le garde des sceaux Éric Dupont-Moretti. Le maître a eu la mauvaise surprise de caler alors qu’il allait lâcher une coulure Républicaine sur un gnard dissident.
Les mécanos, qui sont pourtant bien rôdés au char Leclerc, vont se confronter à l’intrication d’un derrière vigoureusement démocrate.
Un jeune mécano ôte énergiquement la bâche recouvrant le sacro-saint derrière du Maître, calibre de la République mais usé par une décennie d'incontinences rectales. La scène se découvrant sous leurs yeux est fort pitoyable.
« C’est tout l’ravalement qu’il faut r’faire là ! » apostrophe un mécano, épaté.
Les deux fessiers massifs couverts de croûtes vestiges de caprices constitutionnalistes extrémistes ayant macéré sous de titanesques pressions sont aussitôt retirées par une armée de mécaniciens et d’échafaudages, parfois au marteau-piqueur, parfois à l’excavatrice selon l’insolence de la façade. Bien qu’éreintante, la tâche de remise à neuf ne fait pourtant que de débuter.
Le mécano en chef, Basile, un colosse de deux mètres dix au C.V. bien garni par vingt-six années de service et un Kosovo, s’acquitte de la plus délicate des œuvres.
« La Grotte » tel est nommé l’intermédiaire des deux fessiers du Maître, doit être purgée pour retrouver toute sa superbe Républicaine et lutter contre les fins amoureux de la patrie.
Une puissante torche de vingt-mille lumens peine à éclairer « La Grotte » mais laisse entrevoir un colossal tas de merde obstruant la manufacture de flatuosité démocratiques. Aussitôt, l’exhalaison de la démocratie assaille les naseaux du pauvre Balise, dont le faciès larmoyant trahit sa fierté apparente, un rire discret saisit aussitôt ses collègues.
Malgré cette scène peu enviable, il se remémore les exploits de ses frères d’armes à Vrbanja, Bir Hakeim, Stonne, et pénètre dans la cavité, gagné d’un rare courage grâce à la remembrance de brillantes traditions militaires perpétuées au fil des siècles.
Après une pénible progression d’une trentaine de mètres à travers un sphincter grondant d’hostilité, Basile constate que l’agrégat obstruant la cavité s’avère être en fait bien plus : c’est tout le filtre rectal qui doit être changé, et après une minutieuse inspection, une mauvaise surprise se révèle bien vite. Un acte de sabotage a été perpétré par un infâme plaisantin fasciste, qui a sciemment obstrué le filtre, interdisant tout écoulement normal de l’effluve antifasciste.
La décision est promptement prise. Plusieurs forures sont excavées sur le filtre encrassé afin d’y abriter des explosifs. Ceux utilisés en temps normal pour corriger une roche excessivement coriace. La détonation fait émettre un extraordinaire hurlement de Kraken au Maître, beuglant toute son aversion envers le parti d’un bleu marine fascisant et tournant sa trogne au vermeil soviétique en dévoilant une cascade buccale fort peu ragoûtante.
Les minutes s’écoulant, le flambant-neuf filtre Républicain est aussitôt installé. De son côté, Basile, éreinté par les péripéties, clos les événements en installant un rectum flambant neuf, forgé au sein des températures les plus extrêmes et vissé fermement aux parois, doublé d’une arche blindée résistante à toute hargne acerbe du Gardien du temple de la République.
Le Maître, enfin réarmé pour mener sa croisade Républicaine, s’évanouit dans la nature pour conquérir la Jérusalem fasciste en se mouvant à l’aide de puissantes flatuosités, tel un Mirage 2000, et tout content d’user de son nouveau derrière flambant-neuf.