En 2004, l'ouvrage de l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau, intitulé Les traites négrières, suscita bien des controverses. Il y montrait en effet qu'il existait non pas une mais trois types de traites négrières : la traite atlantique, la traite arabo-musulmane et la traite interafricaine qui alimentait les deux autres traites. Or ce livre sortait trois ans après le vote de la loi Taubira de 2001, qui reconnaît comme crimes contre l'humanité, la seule traite négrière occidentale, faisant des «blancs» les seuls coupables. Comme on ne pouvait pas en nier l'existence, Pétré-Grenouilleau fut accusé de hiérarchiser les traites pour minimiser la responsabilité occidentale puisque les chiffres donnés (respectivement 11, 17 et 14 millions) montraient que la traite transatlantique avait été la moins meurtrière. La polémique s'intensifia quand, en 2005, il déclara au Monde[1] qu'au «poncif raciste blanc - l'Occident civilisé face aux sauvages noirs
en ce moment on en parle partout par contre, à croire que certaine élites commencent à flipper du tout le monde contre les blancs, une petite piqure de rappel histoire de mettre de l'huile sur le feu entre les noir et les arabes
interrogée par un journaliste de l'Express sur son silence concernant la traite orientale, Christiane Taubira déclara qu'il était préférable de ne pas évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les «jeunes Arabes» «ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes[2]». Autrement dit, outre le mépris infantilisant de cette remarque, les enjeux du présent autorisent l'amnésie mémorielle.
Or, si la traite occidentale a duré 3 siècles, la traite arabo-musulmane, elle, s'est étendue sur 13 siècles. Dès les débuts de l'Islam, au 7e siècle, elle s'est répandue dans tout le Maghreb d'où partaient des caravanes qui traversaient le Sahara pour ramener des esclaves noirs de la côte subsaharienne. Tombouctou fut une plaque tournante de cette traite qui déclina au plus fort de la traite occidentale, avant de reprendre de plus belle après les abolitions en Europe. Avec l'extension de l'Empire ottoman en Afrique du Nord, traite et esclavage restèrent florissants et des villes comme Alger, Tunis ou Tripoli, offrant de grands marchés d'esclaves, alimentés par des raids terrestres et également maritimes puisque d'elles partaient les pirates barbaresques pour razzier des esclaves chrétiens sur les rives nord de la Méditerranée. La traite arabo-musulmane a concerné pratiquement tout le territoire africain au nord du Zambèze, se divisant en plusieurs volets : transsaharien, sahélien, nilotique, et le moins connu, la traite zanzibarite qui saigna à blanc toute la région des lacs à partir de Zanzibar.
Quels cuck au figarohttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/15/6/1618615265-ahi-gros-zoom.jpg Plutôt que de refuser l'ethnomasochisme des gauchistes, ils rentrent dans leur jeu en mode "c'est eux qui ont commencé"https://image.noelshack.com/fichiers/2021/15/6/1618615265-ahi-gros-zoom.jpg
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La présence territoriale étrangère la plus importante était celle de l'Empire ottoman, qui occupait tout le Maghreb, à l'exception du Maroc, plus un vaste territoire le long du Nil. Or l'esclavage était un rouage essentiel de l'économie et de la société ottomanes.
Ça fait 15 ans qu'on en parle, la traite arabe est brandi par les natio pour se dédouaner de la leur. Personnellement je trouve ça pitoyable et je rappelle que l'esclavage fait partie de l'histoire de l'humanité, ça existe encore et rien ne dit que ça ne va pas reprendre en Europe à l'avenir.
Speke essaie, sans résultat, de convaincre le gouvernement britannique d'intervenir dans la région car, écrit-il, vu la violence des guerres tribales et des razzias arabo-musulmanes, les Africains seront bientôt « wiped off the face of the earth »
Quand arrivent Speke et Burton, sur une population totale de 300.000 habitants environ, on comptait 200.000 esclaves, soit deux tiers de la population. Les conditions de vie sur les plantations étaient si dures qu'on estime à 30 % le nombre d'esclaves mourant chaque année et qu'il fallait donc remplacer[3].
Un an plus tard, la demande sera réitérée, sans plus de succès, par David Livingstone, médecin et missionnaire, le plus célèbre des explorateurs britanniques de l'ère victorienne et le premier à avoir pris conscience de la pénétration de la traite arabo-musulmane à l'intérieur de l'Afrique, et il va faire de son éradication son combat. Il suggère deux remèdes : évangélisation et commerce licite, donc désenclaver l'intérieur du continent pour y installer des voies commerciales et des missions chrétiennes.
Le 12 mai 2021 à 23:30:35 : Ça fait 15 ans qu'on en parle, la traite arabe est brandi par les natio pour se dédouaner de la leur. Personnellement je trouve ça pitoyable et je rappelle que l'esclavage fait partie de l'histoire de l'humanité, ça existe encore et rien ne dit que ça ne va pas reprendre en Europe à l'avenir.
Si, en un premier temps, les missions ont lutté contre la traite, force est de constater que c'est la colonisation qui a réellement stoppé l'hémorragie dans la région des Grands Lacs.
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