À l’inverse, beaucoup de jeunes ne comprennent pas pourquoi ils ont été refoulés malgré un dossier solide. Excellent niveau scolaire, engagement associatif, Diane cochait toutes les cases. Première de sa classe depuis la seconde, elle excelle dans toutes les matières. Cette jeune fille de 17 ans a donné des cours de français à des migrants tout en étant bénévole à l’Unicef. Pourtant, ce mardi, les espoirs de Diane ont été douchés. «Une grosse surprise pour moi», avoue la jeune fille.
Ceux qui en plus, ont investi dans une prépa privée sont amers. «Mes parents m’ont payé une prépa depuis la première qui affichait l’année dernière un taux de réussite de 39% d’admis. Cette année, il n’y a que 5 élèves admissibles sur 35», explique Baptiste. Élève dans un lycée privé catholique du Val-de-Marne, il avait 16,5/20 de moyenne générale depuis le début de l’année, et de très bonnes notes les années précédentes. Il pensait «être au moins admissible».
10 % des places pour les lycées partenaires issus des zones d’éducation prioritaire
La politique de discrimination positive mise en place par l’école a t-elle contribué à l’éviction de certains brillants bacheliers issus des grands lycées? L’école a noué depuis 2001 des partenariats avec des lycées via les CEP (conventions d’éducation prioritaire). Cette année, ces lycéens sont passés par Parcoursup comme les autres mais «sont suivis de manière spécifique», Ainsi, «10 % des places leur sont réservées cette année et 15 % le seront en 2023», déclare l’école.