Le 29 mai 2021 à 21:35:36 :
Une réponse un peu plus constructive : j'ai fais l'ESSCA.
L'école est, de nos jours, dans le top 15 Français et le top 60 européen (tout confondu: facs, post-prépas et post-bac). C'est plutôt un bon niveau et un bon indicateur de reconnaissance. L'école existe depuis 111 ans : c'est un réseau alumni assez fat et surtout une image de marque répandue. Dans le secteur tertiaire, tout le monde connait l'ESSCA. Le salaire moyen à la sortie est dans la moyenne des bonnes écoles (hors top 5 qui est incomparable). On est sur environ du 40k euros brut annuels. Sur l'échelle des salaires en France, c'est au dessus d'environ 80% de la population (et ce, dès la remise du diplôme). Donc en gros, si on met de côté la performance de l'école, elle s'en sort bien. Notons aussi que ses frais de scolarité sont modulés selon le revenu des parents, je crois que c'est la seule école FR à faire ca. + 8 campus donc possibilité d'être pas trop loin du foyer familial (bcp d'élèves économisent ainsi un loyer en restant chez leurs parents). Beaucoup d'élèves font des prêts (remboursés très vite une fois dans la vie pro) pour payer l'école, les "fils à papa" tout frais payés ne sont pas si nombreux que ca.
Concernant le niveau des élèves, celui-ci évolue beaucoup. Les formations post-bac attirent de plus en plus, les modèles préparatoires ECE ont de moins en moins la côte (rappelons d'ailleurs que plusieurs écoles post-prépa sont moins bien classées que des écoles comme l'ESSCA ou l'IESEG). Du coup la sélectivité est de plus en plus importante et la moyenne au bac des intégrés naturellement de plus en plus élevée. A mon époque, il y a quelques années maintenant, les classes en première année avaient toutes unes minorité d'élèves "cassos fils à papa" très bruyante et visible. Mais ceux-ci disparaissent progressivement au fil des années (je me souviens d'une année où y'a eu genre 15% d'élèves exclus ou redoublants à la fin de la première année). Bref, si on arrive à mettre de côté le cliché et à rencontrer les bonnes personnes, on peut être quelqu'un de normal et se faire des amis pour la vie.
J'ai fais l'ESSCA et aujourd'hui tout se passe très bien pour moi sur le plan professionnel. Les responsabilités viennent naturellement après avoir fait une école reconnue et le salaire vient avec. Le plus chiant en fait, c'est de dealer avec l'image sociale des écoles de commerce, surtout quand elles sont hors top 3. Ce sont des formations qui offrent des débouchés super diversifiés et qui permettent d'avoir de belles carrières de cadres, mais concentrent les critiques adressées au capitalisme du XXIe siècle : on aime avoir de l'argent, les fils d'ouvriers sont malheureusement effectivement plus rares que les fils de banquiers, etc. Mais de l'autre côté c'est une des formations les plus paritaires qui existent (on est sur un ratio 50/50 femmes-hommes), beaucoup d'élèves sont issus de classe moyenne et ca ne pose aucun problème, les thématiques écologiques sont de plus en plus enseignées, etc.
N'hésite pas si tu as des questions.