Il est bien MIDSOMMAR ??

Vinzio
2021-05-07 21:43:15

C'est un film d'horreur cliché de jumpscares avec un scénario tout pété ? :(

charlou_eternel
2021-05-07 21:43:40

Non c'est intéressant

canon2verre
2021-05-07 21:44:10

https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/4/1530827992-jesusreup.png

TarteAuRicard
2021-05-07 21:44:16

Ah tiens, ça faisait longtemps

PepeHanouna4
2021-05-07 22:28:24

Le 07 mai 2021 à 22:27:47 :
Jamais film n’avait su marier de cette manière un univers proche à la fois de l’Enfer et du Paradis. Et donc toutes les notions qui vont avec l’un et l’autre. C’est purement impressionnant à ce niveau. Ari Aster qui nous avait déjà estomaqué avec le puissant et terrifiant « Hérédité » évite l’écueil du second film raté et nous offre une réussite peut-être pas aussi mémorable mais tout aussi singulière. Il fait désormais clairement partie des auteurs qui comptent dans le sillon plutôt rare des films d’auteur tendance fantastique et épouvante. Loin très loin des produits formatés par Jason Blum ou des productions standardisées pour adolescents décérébrés comme les « Annabelle », « La Nonne » et autres bêtises telles que « Ouija ». On est ici face à une terreur viscérale bien plus prégnante, efficiente et réaliste. On devra néanmoins accorder à « Midsommar » un défaut majeur déjà un peu présent dans le précédent film d’Aster : sa longueur. Et de manière encore plus significative ici. Une vingtaine de minutes de moins sur les deux heures et demie de cette œuvre ne lui auraient pas été préjudiciables, surtout dans la dernière partie du rituel qui s’éternise bien trop et empêche le film d’accéder au statut de petit chef-d’œuvre. Par ailleurs, le cinéaste sait qu’il a de l’or entre les mains, qu’il filme superbement bien et que son script est aux petits oignons. On sent donc une tendance à se regarder filmer et à faire durer plus que de raison son long-métrage. Un aspect un peu nombriliste et prétentieux qu’on lui pardonne à 100% au vu de la qualité de son film.

Des œuvres étranges, bizarres et qui divisent, tous les ans il en sort quelques-unes. On a eu l’horrible « Mother » il y a deux ans, le méta et passionnant « Under the Silver Lake » l’an passé ou encore le tétanisant et complètement dingue remake de « Suspiria ». Cette année il faudra compter sur « Midsommar » qui va scinder le public entre allergiques à ce cinéma horrifique qui prend son temps et ennuiera une partie du public et ceux qui seront fascinés et hypnotisés par ce film semblable à aucun autre. Une originalité complètement payante et salvatrice dans un paysage cinématographique saturé par la redite et le manque d’idées. Un cinéma différent et radical, encore plus que « Hérédité » qui était déjà bien secoué. Soit on prend part au voyage à priori paradisiaque mais en fait infernal, soit on reste sur le bas-côté et on risque de trouver le temps long et l’œuvre complètement vaine. Aster filme encore une histoire de mysticisme, thème qui lui semble cher, mais de manière cette fois beaucoup moins versée dans le fantastique et la démonologie. Il nous plonge en immersion dans une communauté suédoise reculée encore en proie à des croyances plus ou moins religieuses ancestrales, un peu comme le film Netflix « Le Rituel » mais en mode minimaliste. Dès la première scène à New York, il crée un malaise pour présenter la psychologie de l’héroïne, un malaise qui ne nous quittera pas durant tout le film.

Ce qui semble être un Eden coupé du temps et des modes à l’arrivée des jeunes adultes va virer au cauchemar. Mais pas un cauchemar radical et sec comme en voit plein dans les slashers ou des films tels que « La Colline a des yeux ». Quelque chose de bien plus réaliste et insidieux. Et chaque plan et chaque détail nous emmène dans cette direction étrange et anxiogène. Les plans justement : ils sont minutieusement travaillés, le moindre mouvement de caméra et le moindre détail du décor semble avoir sa signification. Un décor inédit et enchanteur qui joue beaucoup dans l’ambiance de « Midsommar » et que le solstice d’été où il ne fait jamais nuit rend encore plus inédit et étrange. Durant une heure, on sent une tension et un malaise latent se créer. Puis une scène d’une rare violence visuelle et psychologique vient rebattre les cartes. D’autres viendront mais ces scènes seront rares. Ajoutées à une foultitude de détails bizarres, elles vont cristalliser une atmosphère putride et malaisante durable, jusqu’à l’épilogue glaçant à défaut d’être gore ou écœurant. Extrême oui, mais Aster préfère montrer les résultats que la manière d’y arriver, c’est aussi ce qui fait l’originalité du film et sa force et l’éloigne de toute mode actuelle dans le genre. Les images sont terriblement belles, le décor complètement enchanteur et les rites sont savamment orchestrés et chorégraphiés mais ce qui se passe à l’écran est pourri et nocif pour les héros comme pour le spectateur. Ce décalage entre la forme, sublime, et ce qui se joue réellement est implacable et impressionnant et nous perturbe fortement l’esprit. Quant aux nombreux points laissés en suspens, ils sont plus justifiés que dans « Hérédité ». En résulte une œuvre totalement unique, fascinante et passionnante en dépit de ses longueurs et de sa prétention certaine.

Dommage que tu feed ce connard fini de vinz

Larry-Silver
2021-05-07 22:28:27

Jamais un film n’avait su marier de cette manière un univers proche à la fois de l’Enfer et du Paradis. Et donc toutes les notions qui vont avec l’un et l’autre. C’est purement impressionnant à ce niveau. Ari Aster qui nous avait déjà estomaqué avec le puissant et terrifiant « Hérédité » évite l’écueil du second film raté et nous offre une réussite peut-être pas aussi mémorable mais tout aussi singulière. Il fait désormais clairement partie des auteurs qui comptent dans le sillon plutôt rare des films d’auteur tendance fantastique et épouvante. Loin très loin des produits formatés par Jason Blum ou des productions standardisées pour adolescents décérébrés comme les « Annabelle », « La Nonne » et autres bêtises telles que « Ouija ». On est ici face à une terreur viscérale bien plus prégnante, efficiente et réaliste. On devra néanmoins accorder à « Midsommar » un défaut majeur déjà un peu présent dans le précédent film d’Aster : sa longueur. Et de manière encore plus significative ici. Une vingtaine de minutes de moins sur les deux heures et demie de cette œuvre ne lui auraient pas été préjudiciables, surtout dans la dernière partie du rituel qui s’éternise bien trop et empêche le film d’accéder au statut de petit chef-d’œuvre. Par ailleurs, le cinéaste sait qu’il a de l’or entre les mains, qu’il filme superbement bien et que son script est aux petits oignons. On sent donc une tendance à se regarder filmer et à faire durer plus que de raison son long-métrage. Un aspect un peu nombriliste et prétentieux qu’on lui pardonne à 100% au vu de la qualité de son film.

Des œuvres étranges, bizarres et qui divisent, tous les ans il en sort quelques-unes. On a eu l’horrible « Mother » il y a deux ans, le méta et passionnant « Under the Silver Lake » l’an passé ou encore le tétanisant et complètement dingue remake de « Suspiria ». Cette année il faudra compter sur « Midsommar » qui va scinder le public entre allergiques à ce cinéma horrifique qui prend son temps et ennuiera une partie du public et ceux qui seront fascinés et hypnotisés par ce film semblable à aucun autre. Une originalité complètement payante et salvatrice dans un paysage cinématographique saturé par la redite et le manque d’idées. Un cinéma différent et radical, encore plus que « Hérédité » qui était déjà bien secoué. Soit on prend part au voyage à priori paradisiaque mais en fait infernal, soit on reste sur le bas-côté et on risque de trouver le temps long et l’œuvre complètement vaine. Aster filme encore une histoire de mysticisme, thème qui lui semble cher, mais de manière cette fois beaucoup moins versée dans le fantastique et la démonologie. Il nous plonge en immersion dans une communauté suédoise reculée encore en proie à des croyances plus ou moins religieuses ancestrales, un peu comme le film Netflix « Le Rituel » mais en mode minimaliste. Dès la première scène à New York, il crée un malaise pour présenter la psychologie de l’héroïne, un malaise qui ne nous quittera pas durant tout le film.

Ce qui semble être un Eden coupé du temps et des modes à l’arrivée des jeunes adultes va virer au cauchemar. Mais pas un cauchemar radical et sec comme en voit plein dans les slashers ou des films tels que « La Colline a des yeux ». Quelque chose de bien plus réaliste et insidieux. Et chaque plan et chaque détail nous emmène dans cette direction étrange et anxiogène. Les plans justement : ils sont minutieusement travaillés, le moindre mouvement de caméra et le moindre détail du décor semble avoir sa signification. Un décor inédit et enchanteur qui joue beaucoup dans l’ambiance de « Midsommar » et que le solstice d’été où il ne fait jamais nuit rend encore plus inédit et étrange. Durant une heure, on sent une tension et un malaise latent se créer. Puis une scène d’une rare violence visuelle et psychologique vient rebattre les cartes. D’autres viendront mais ces scènes seront rares. Ajoutées à une foultitude de détails bizarres, elles vont cristalliser une atmosphère putride et malaisante durable, jusqu’à l’épilogue glaçant à défaut d’être gore ou écœurant. Extrême oui, mais Aster préfère montrer les résultats que la manière d’y arriver, c’est aussi ce qui fait l’originalité du film et sa force et l’éloigne de toute mode actuelle dans le genre. Les images sont terriblement belles, le décor complètement enchanteur et les rites sont savamment orchestrés et chorégraphiés mais ce qui se passe à l’écran est pourri et nocif pour les héros comme pour le spectateur. Ce décalage entre la forme, sublime, et ce qui se joue réellement est implacable et impressionnant et nous perturbe fortement l’esprit. Quant aux nombreux points laissés en suspens, ils sont plus justifiés que dans « Hérédité ». En résulte une œuvre totalement unique, fascinante et passionnante en dépit de ses longueurs et de sa prétention certaine.

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