IlotDeStabilite
2021-04-14 22:36:48
Les résignés réclamants s'inscrivent dans une vraie bataille idéologie qui n'est pas du tout la même que celle qu'on a traditionnellement repris du 19e et du 20e siècle, c'est entre
libéralisme et social-démocratie.
Les résignés réclamants c'est ceux qui dans un monde où l'Etat est de moins en moins puissant, a de moins en moins de moyens d'agir, continuent à être résignés, c'est-à-dire à avoir renoncé à choisir leurs vie et qui sont réclamants des miettes d'une richesse qui ne leur appartient pas. Ca s'inscrit dans une bataille entre 2 idéologies très fortes, 2 grands mouvements qu'on peut caracteriser l'une par l'idéologie de la peur, la peur des autres, la peur de étrangers, la peur des femmes, la peur des juifs, la peur des musulmans. Finalement la peur de soi même parce qu'on croit pas qu'on soit capable de quoi que ce soit et ça se traduit inévitablement par une idéologie de "puisque j'ai peur, je me replie sur moi, je fais l'apologie de la pureté donc de la purification" ce qui veut dire qu'entre ceux qui sont pour la pureté nationale et ceux qui sont pour la pureté ethnique et ceux qui sont pour la purification idéologique qu'on trouve dans les extrémismes de toutes natures ou dans les fondamentalismes, c'est la même chose. Donc ça c'est l'idéologie de la peur.
Et face à ça, l'autre idéologie celle que j'essaye de montrer comme celle qui porte l'avenir, qui est extraordinairement optimiste, c'est l'idéologie du respect : respect de soi-même, respect des femmes, respect des juifs, des musulmans, des autres. Ouverture et acceptation du nouveau, du changement, qui fait qu'on est inévitablement conduit à la bienveillance, à l'empathie, au courage, à l'optimisme, à la volonté de faire, à la volonté de se trouver soi-même, parce que si on se respecte, c'est qu'on a envie de réussir sa vie ; et si on veut réussir sa vie, on se rend compte très vite qu'on ne peut pas réussir sa vie sans altruisme c'est d'ailleurs tout ce que montrent les technologies modernes qui font que la réussite suppose le partage, suppose l'empathie, supposant l'écoute des autres, l'ouverture au monde, suppose d'accepter des choses - je prends juste un exemple concret - j'étais avant-hier à Mulhouse dans un des bureaux de l'organisation que je préside, "Planet Finance", j'ai vu des jeunes qui se trouvaient être des communautés dites "étrangères", à qui on a simplement tendu la main et donné la chance en les coachant, de leur permettre de réussir leur métier. Je me souviens d'un gamin venant de Tunisie devenir prof de plongée sous marine et maintenant un artiste photographe etc. et qui en même temps passe une partie de son temps à aider les autres du quartier à s'épanouir et à réussir leurs vies. Et ça, je crois que c'est ça qui est le grand changement, il faut ne pas avoir peur de soi-même, avoir une grande ambition pour soi même et en soi né tout naturellement un altruisme, né une solidarité nouvelle, né le fait de ce que j'appelle devenir soi, qui n'est pas rester soi, surtout pas, parce que devenir soi c'est créer un soi qui ne soit pas simplement une nostalgie du passé, un retour sur les frontières, la fermeture d'un club où on a été très content d'être admis mais où on veut que personne d'autre ne rentre après soi, parce qu'une fois que la porte est ouverte pour soi, on a envie de la refermer pour les autres, ca c'est ça qui conduit à la mort d'une nation, une nation n'est forte que si elle a envie de devenir elle même et ne peut devenir elle même que si elle est en permanent changement, en accueillant les autres, en considérant le métissage comme positif et on s'inventent en permanence suppose de l'empathie, de la bienveillance, de l'altruisme, c'est ça je crois la grande bataille idéologique d'aujourd'hui.
Foxcorgi3
2021-04-14 22:38:02
Le 14 avril 2021 à 22:36:48 :
Les résignés réclamants s'inscrivent dans une vraie bataille idéologie qui n'est pas du tout la même que celle qu'on a traditionnellement repris du 19e et du 20e siècle, c'est entre
libéralisme et social-démocratie.
Les résignés réclamants c'est ceux qui dans un monde où l'Etat est de moins en moins puissant, a de moins en moins de moyens d'agir, continuent à être résignés, c'est-à-dire à avoir renoncé à choisir leurs vie et qui sont réclamants des miettes d'une richesse qui ne leur appartient pas. Ca s'inscrit dans une bataille entre 2 idéologies très fortes, 2 grands mouvements qu'on peut caracteriser l'une par l'idéologie de la peur, la peur des autres, la peur de étrangers, la peur des femmes, la peur des juifs, la peur des musulmans. Finalement la peur de soi même parce qu'on croit pas qu'on soit capable de quoi que ce soit et ça se traduit inévitablement par une idéologie de "puisque j'ai peur, je me replie sur moi, je fais l'apologie de la pureté donc de la purification" ce qui veut dire qu'entre ceux qui sont pour la pureté nationale et ceux qui sont pour la pureté ethnique et ceux qui sont pour la purification idéologique qu'on trouve dans les extrémismes de toutes natures ou dans les fondamentalismes, c'est la même chose. Donc ça c'est l'idéologie de la peur.
Et face à ça, l'autre idéologie celle que j'essaye de montrer comme celle qui porte l'avenir, qui est extraordinairement optimiste, c'est l'idéologie du respect : respect de soi-même, respect des femmes, respect des juifs, des musulmans, des autres. Ouverture et acceptation du nouveau, du changement, qui fait qu'on est inévitablement conduit à la bienveillance, à l'empathie, au courage, à l'optimisme, à la volonté de faire, à la volonté de se trouver soi-même, parce que si on se respecte, c'est qu'on a envie de réussir sa vie ; et si on veut réussir sa vie, on se rend compte très vite qu'on ne peut pas réussir sa vie sans altruisme c'est d'ailleurs tout ce que montrent les technologies modernes qui font que la réussite suppose le partage, suppose l'empathie, supposant l'écoute des autres, l'ouverture au monde, suppose d'accepter des choses - je prends juste un exemple concret - j'étais avant-hier à Mulhouse dans un des bureaux de l'organisation que je préside, "Planet Finance", j'ai vu des jeunes qui se trouvaient être des communautés dites "étrangères", à qui on a simplement tendu la main et donné la chance en les coachant, de leur permettre de réussir leur métier. Je me souviens d'un gamin venant de Tunisie devenir prof de plongée sous marine et maintenant un artiste photographe etc. et qui en même temps passe une partie de son temps à aider les autres du quartier à s'épanouir et à réussir leurs vies. Et ça, je crois que c'est ça qui est le grand changement, il faut ne pas avoir peur de soi-même, avoir une grande ambition pour soi même et en soi né tout naturellement un altruisme, né une solidarité nouvelle, né le fait de ce que j'appelle devenir soi, qui n'est pas rester soi, surtout pas, parce que devenir soi c'est créer un soi qui ne soit pas simplement une nostalgie du passé, un retour sur les frontières, la fermeture d'un club où on a été très content d'être admis mais où on veut que personne d'autre ne rentre après soi, parce qu'une fois que la porte est ouverte pour soi, on a envie de la refermer pour les autres, ca c'est ça qui conduit à la mort d'une nation, une nation n'est forte que si elle a envie de devenir elle même et ne peut devenir elle même que si elle est en permanent changement, en accueillant les autres, en considérant le métissage comme positif et on s'inventent en permanence suppose de l'empathie, de la bienveillance, de l'altruisme, c'est ça je crois la grande bataille idéologique d'aujourd'hui.
Attali, ce soir ou jamais