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2021-04-04 11:10:13
Voyeurisme à Besançon : un buraliste filme sous la jupe d’une cliente
« Choquée et dégoûtée », une femme a porté plainte ce vendredi à Besançon, après avoir surpris un buraliste accroupi derrière elle, un smartphone tendu sous sa jupe. Convoqué par la police, l’homme a avoué avoir filmé sa cliente à son insu. Il sera poursuivi pour « voyeurisme », une infraction punissable d’un an de prison.
Par Willy GRAFF - 08 déc. 2020 à 05:00 | mis à jour à 10:54 - Temps de lecture : 3 min
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Le buraliste a avoué avoir filmé les parties intimes de sa cliente, alors que celle-ci remplissait une grille du Loto dans sa boutique. Photo d’illustration ER /Philippe TRIAS
Quelques heures après sa mésaventure, elle peine encore à y croire. Aurélie* a déposé plainte contre un buraliste bisontin à la suite d’une scène surréaliste, vécue ce vendredi matin. Âgée d’une trentaine d’années, cette mère de famille souhaite témoigner pour couper court aux agissements pervers du mis en cause.
« J’avais décidé de jouer au Loto avant de me rendre à un rendez-vous », raconte-t-elle à L’Est Républicain, « habituellement, je ne vais jamais dans ce bureau de tabac. Je me suis dirigée vers le fond de la boutique pour remplir la grille, l’employé, lui, était derrière son comptoir », explique Aurélie, « choquée » par la suite des événements.
Vêtue d’une jupe au moment des faits, la jeune femme décrit une situation consternante : « Ça n’a duré que quelques secondes. J’ai vu un téléphone en position de film ou de photo entre mes jambes. Quand je me suis retournée, l’employé était encore accroupi. Il était venu derrière moi, je n’avais rien entendu. » Aurélie voit rouge : « Il m’a tout de suite dit : ‘‘Ce n’est pas ce que vous croyez’’, mais quand je lui ai demandé de voir les images de son téléphone, il a refusé. »
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« Je m’en veux car je n’ai rien vu venir »
Offusquée, la cliente s’extirpe du magasin : « On était seul lui et moi, j’ai eu peur. J’ai traversé la route et j’ai tout de suite appelé la police. Apparemment, il n’y avait aucune patrouille disponible, mais on m’a demandé de venir déposer plainte au commissariat. »
Elle s’exécute aussitôt, déterminée. « Je m’en veux car je n’ai rien vu venir. Ça m’énerve de ne pas avoir été sur mes gardes. Quand on le voit, il a l’air normal, on ne peut pas penser qu’il a besoin de ça », commente-t-elle.
Le buraliste admet avoir cédé à « une pulsion »
Le buraliste déviant a été convoqué ce lundi au commissariat, où il a avoué avoir cédé à « une pulsion » brutale. Et ce, pour la première et unique fois de sa vie, promet-il. Le commerçant s’est même dit « soulagé » d’être contacté par les policiers, et assure avoir aussitôt supprimé la vidéo de son téléphone de peur que ses enfants ne la découvrent.
Le mis en cause sera prochainement jugé pour « voyeurisme », infraction passible d’une peine maximale d’un an de prison et de 15.000 € d’amende.
« Tout ce que je veux, c’est qu’il arrête »
Enceinte de quatre mois, Aurélie se serait bien passée de « ces émotions fortes ». Elle concède douter de la sincérité du buraliste : « Tout ce que je veux, c’est qu’il arrête. Ce qui me dégoûte le plus, c’est que je suis persuadée qu’il y a déjà eu d’autres victimes, peut-être des filles plus jeunes ou plus fragiles qui n’ont pas osé en parler. Si c’est le cas, il ne faut pas hésiter à contacter la police pour témoigner. Il n’est pas trop tard », insiste-t-elle.