AmiDeLaNature5
2021-03-26 22:32:08
Un marchand, possédait un perroquet fort intelligent qui conversait avec ses maîtres si adroitement qu'on le traitait comme un membre de la famille.
Un marchand décida un jour d’aller en Inde pour y faire des achats. Il demanda aux siens ce qu’ils voulaient qu’il leur rapportât en cadeau. Parlant avec eux, le perroquet répondit : « Je n’ai besoin de rien, mais si tu passes près de la forêt où vivent les miens, informe-les de l’état où je me trouve ».
Et voilà qu'au cours de son voyage, le marchand arriva par hasard à cette forêt dont avait parlé son perroquet. Se souvenant du message à transmettre, il s’adressa à des perroquets perchés sur les arbres à l’entour, et leur dit :
« J’ai chez moi dans une très belle cage dorée un perroquet de votre famille qui m’a chargé de vous saluer ». Alors, un des perroquet poussa un cri, et tomba mort du haut de l’arbre. Le marchand, choqué, pensa que le perroquet était mort de chagrin en apprenant la captivité de son collègue, et il reprit son chemin.
Il retourna chez lui un peu désolé et distribua à ses proches les cadeaux rapportés de l’Inde. Le perroquet lui dit : As-tu transmis mon message ? ». « Oui, répondit le marchand, mais j’ai bien regretté de l’avoir fait ». « Pourquoi donc ? », interrogea le perroquet.
Le marchand raconta ce qui s’était passé là-bas. L’oiseau écouta attentivement, puis se mit lui aussi à crier et tomba mort au fond de sa cage. Attristé le marchand ramassa le corps du perroquet et le jeta dans le jardin. Mais aussitôt, le perroquet s'envola et se posa sur le mur.
Stupéfait, le marchand lui dit : « Cher perroquet, pourquoi cette mort et cette comédie ? Reviens donc dans ta jolie cage ! ». Le perroquet lui dit : « J’ai envoyé par toi un message disant que j’étais prisonnier et triste, et demandant qu’on m’aide à me sauver. En réalité le perroquet de la forêt n'était absolument pas mort. Il voulait seulement me transmettre une vérité ».
« Tant que l’on se trouve prisonnier dans la prison d'un monde étranger, il faut mourir à soi- même avant la mort fatale. Et maintenant je suis libre pour vivre dans le monde auquel j'appartiens. ».