Lohykent
2021-03-25 00:07:41
Parfois la vie semble trop dure et trop compliquée, dans ces moments il convient de se laisser aller aux rêves éveillés, ce n'est pas très compliqué; il suffit de fermer les yeux et de ne pas s'endormir.
Un de mes rêves éveillés favoris est celui dans lequel j'ai la séduction aussi facile qu'une jeune fille, qu'une belle jeune fille pour être précis ( enfin même si être une fille moyenne suffirait, mais s'agissant la d'un rêve éveillé la belle jeune fille est de mise ), dans cette rêverie, je n'ai qu'a me laisser aller à des pensées poétiques, à l'observation du physique et des relations, je tire un plaisir fou à déceler des émotions complexes chez autrui.
Mon image m'inquiète peu, j'ai depuis ma tendre enfance appris à bien me tenir pour paraître pure et désirable en toutes circonstances.
La belle jeune fille se fiche de l'avenir et des névroses, elle est le présent dans sa forme la plus désirable et palpable, elle est le physique et le matériel, d'ailleurs ses formes arrondies rappellent les planètes, les bulles, les étoiles, les atomes, le monde physique ressemble a son corps aux ornements globuleux.
Un été à la plage, des copines, du soleil, un garçon.
Clairement son intention n'était pas seulement de nous inviter à jouer au beach volley; il est passé devant des tas d'autres vieilles, bronzeurs et surfeurs. On le sait, c'est un prédateur, un pêcheur de gonzesse, nous sommes les sirènes qu'il capture avec son filet de beach volley décathlon. C'est tout de même flatteur, nous acceptons.
Le garçon dragueur doit toujours passer au dessus de l'indiscrétion de sa démarche, si il n'est pas trop repoussant, il aura l'occasion de faire ses preuves, de faire sa parade nuptiale en somme, mais attention aux paresseux qui se reposent sur les lauriers d'un abordage réussi; si il ne renouvelle pas son audace, la belle jeune fille s'intéressera au garçon suivant.
Bien sûr, ce rêve de jeune fille a des limites, me faire conquérir par un garçon m'importe peu; je rêve d'être jeune fille pour séduire facilement, mais pas des garçons, plutôt des jeunes filles, un fichu paradoxe qui enlève beaucoup de jouissance à cette rêverie.
Sortons donc de ce rêve illusoire et finalement décevant d'être jeune fille conquise, voila que je suis ce garçon amateur de beach volley, les filles sont invitées et nous jouons au beach volley.
Je fais des blagues, je joue bien, j'effectue quelques actions parfois impressionnantes. ( des années de mocheté et de laisser aller physique au collège et au lycée m'ont laissé penser que l'attractivité des beau gosses sportifs venaient en partie de leurs performances en EPS; badminton et acrosport étaient pour moi une démonstration de fertilité et de vigueur dans laquelle mon corps en surpoids et maladroit me classait automatiquement hors compétition. Voila pourquoi bien jouer au volley devant des filles me redonnait de la confiance.)
Les matchs se passent et je pense avoir suffisamment bien interagi avec les filles pour leur demander leurs numéros, remarquez bien, pas un numéro, mais leur numéros; l'audace toujours l'audace, il n'y a qu'elle qui impressionne, j'aurai pu prendre seulement celui de la plus bonne, celle au beau sourire et aux tresses bien faites, mais je les met toutes à égalité, il se décidera tout seul de celle qui m'accordera le plus d'intérêt.
Finalement ce sont les filles qui prennent mon numéro, la façon qu'elles ont de le noter minutieusement sur leur iphones me rassure sur leur volonté de me recontacter, la beauté de mon visage y est sûrement pour beaucoup, je n'insiste donc pas pour prendre le leur.
Me voila rentré chez moi, il est 20h, dans l'espoir d'un appel d'une abordée de la journée, je me retiens de me branler; pour bander le plus dur possible si il le faut, et jouir le plus fort que je puisse. (Un demi orgasme ne vaut pas tant d'efforts)
Je passe une heure à regarder les simpsons sur W9, il est samedi, même sans appel j'aurai au moins le réconfort de Bart et Lisa jusqu'à 23h, c'est déjà ça.
Un SMS vient perturber ma méditation télévisée, une invitation au bar du coin, au bord de la plage.
N'étant pas masturbé, je me hâte à y aller, un passage devant la glace confirme l'attractivité de mon visage bronzé, je suis confiant.
Arrivé au bar c'est un vrai harem qui se dresse devant moi, les 4 filles ont invité leurs copines, toutes bonnes, toutes désireuses de vivre une aventure de vacances, 8 déesses parmi lesquelles il y en a sûrement deux ou trois prêtes à me sucer la queue, avec un peu de travail de ma part bien sûr.
Je me permet de m'asseoir en bout de table, à la "place du chef", je discute, je fais rire, des regards s'illuminent.
Parmi tous ces corps à pénétrer, deux en particuliers retiennent mon intention, le premier c'est le corps au cheveux blonds, qui me complimente et discute, le second c'est celui qui à de belles tresses, qui me regarde en souriant ou en se mordant les lèvres, je bande comme un taureau en imaginant la mouille qui s'échappe de leurs orifices, j'en salive même.
Tout semble trop parfait, une fois passée l'excitation de la rencontre, les femmes aiment discuter, la triste vérité c'est que jamais une conversation avec un être féminin ne m'a semblée intéressante.
Déguiser le flirt dans la conversation est un réel supplice; je rêverait qu'elles se taisent et commencent à me sucer la queue, mais les conventions sociales obligent, je suis obligé de lutter, de rester désirable et intéressant à leurs yeux de petites connes, et ce jusqu'au moment ou je pourrai en isoler une et l'inviter chez moi, donc au mieux dans 2 heures. Un supplice.
J'ai été assomé par un monologue de la moins belle du groupe, elle disait qu'elle rentrerait seule cette nuit pour lutter contre la "culture du viol". Comment peut-elle être aussi conne ? Décidément, être drôle et susciter le désir par des tournures de phrases ou des regards embrasés allait être plus compliqué que prévu, leur bêtise était déprimante, et je me devais de rester de bonne humeur. Hélas, j'ai du trouver un échappatoire pour ne pas écouter le monologue de cette abrutie.
Voila mon erreur, à cause de cette petite conne j'ai du m'échapper de l'idiotie de son discours en m'enfermant temporairement dans mes pensées, je me faisais quelques réflexions sociologiques sur le pourquoi du comment ces filles étaient toutes des clones aux centres d'intérêts se limitant aux articles snapchat et à netflix, ces réflexions durèrent 5 minutes.
Ces minutes étaient de trop, elles me plongèrent dans un mutisme inhabituel, je regardais la plage en face de moi, sans rien dire, je me sentais terriblement seul, je devais tout de même continuer mes efforts.
La conversation m'avait échappé, avec un peu de concentration j'ai pu comprendre de quoi parlaient les vagins sur pattes (de plages nudistes), je tente d'une voix peu assurée de participer à la conversation.
Après cinq minutes de mutisme je sens que ma prise de parole surprend, ma remarque était merdique, quelque chose dans le genre "Ah oui j'ai entendu dire que sur les plages nudistes il est interdit de bander".
Aucun sourire, au mieux un rictus de politesse, les deux qui semblaient s'intéresser a moi me regardaient avec moins de désir, l'une fait même un peu la grimace, elles avaient du voir que ma remarque maladroite était une tentative désespérée de reprendre de l'attention, j'étais gêné.
Cette maladresse était totalement rattrapable, facilement même, mais je n'en avais plus la force, tout cela me dégoutait, je détestais la drague, les discussions féminines, tout donner sans jamais être sûr de baiser à la fin, ma condition d'ancien moche devenu beau n'aidait pas, j'avais un besoin constant de me rassurer sur mon attractivité, tout cela demande trop d'efforts et ce même pour un orgasme puissant.
Une trentaine de minutes plus tard, elles se levèrent toutes, les orifices ambulants voulaient aller en boîte pour se trémousser en écoutant du rap à la mode, c'était parfait.
Je n'aurai qu'a attendre que l'une d'entre elle soit toute excitée par la musique et les lumières, pour la prendre à part et l'embrasser, la baiser, puis dormir ensemble en toute tendresse.
Mais ce soir là, leur idiotie, mon mutisme, la petite gène après ma prise de parole, m'ont ébranlé plus qu'a l'accoutumée, j'étais pris dans mes pensées, tourmenté, dégouté des femmes, j'avais peur de ne jamais en trouver une qui en vaille la peine, qui vaille plus qu'un orgasme.
Je ne voulais pas aller en boîte, en sortant du bar j'ai trouvé une excuse.
"Désolé les filles mais je n'irai pas en boîte, un pote m'a appelé et il faut que j'aille l'aider il est bloqué sur la route"
Déçu de ma propre lâcheté, je tentais de rattraper le coup.
"C'était cool sinon, je vous rappellerai pour qu'on se revoit"
J'avais encore la force de faire un clin d'oeil à la plus intéressée, qui semblait encore charmée, en réalité je ne voulais plus jamais les revoir.
Voila pourquoi je rêve parfois d'être une belle jeune fille, celles la elles n'ont qu'a être belles, moi je suis beau mais je me dois aussi d'être entreprenant et intéressant, de savoir temporiser quelques heures avant de pouvoir baiser.
Je n'imagine pas le calvaire des moches plus lâches que moi.
En réalité je ne supporte pas la séduction, je suis persuadé que les hommes aiment comprendre les choses, mais justement je crois qu'il n'y a rien à comprendre dans les femmes, elles n'ont qu'à être, quand on est un orifice il suffit d'attendre qu'on nous pénètre, aucun effort n'est nécessaire.
Quand j'étais assis à cette table, je n'étais pas le seul qui ait été muet, au moins trois des filles ne parlaient que très peu, et pourtant je les aurai tout de même bien baisées, elles étaient toujours aussi bonnes à mes yeux; mais moi si je me tais trop, je parais timide, je parais inintéressant, et ce même si je faisais parti de leur groupe d'ami, voila pourquoi c'est si déprimant.
Je suis un homme, l'action m'attire, parfois la séduction et le sport me font ressentir ma bestialité, c'est agréable, le désir dans les yeux d'une femme, les muscles qui se contractent, l'odeur des chattes et de la transpiration, mais cela ne m'empêche jamais totalement de me laisser aller aux rêveries, de penser.
Je pense, je décèle, en plus de cela je suis sensible donc je comprend les émotions quand je les vois, je cherche, je comprend.
Et quand je suis avec une femme, je comprend qu'il n'y a rien à comprendre, rien de plus déprimant.
Voila pourquoi la compagnie de Bart et Lisa parait parfois meilleure que celle d'une jeune fille idiote.
Toutes ces réflexions me font tomber dans la misogynie, pourtant hommes comme femmes de ma génération sont des imbéciles heureux et conformistes, mais j'ai toujours l'impression que la condition passive de la femme la rend d'autant plus banale, elle qui n'a pas a faire d'efforts pour assouvir l'instinct le plus puissant qui nous dirige, l'instinct de reproduction, elle n'a donc jamais besoin de se dépasser, de se sublimer.
Des femmes intéressantes il doit y en avoir j'en suis sûr, mais il faut les trouver et les séduire, et là la lutte est d'autant plus dure.
La lutte continue.
