Le 20 mars 2021 à 13:42:56 LaNenette_04 a écrit :
"Tu es costaud, mais tu vas comprendre que la véritable guerre des religions n’est pas une blague. Le terroriste est fatal". Ce message inquiétant posté en septembre 2018 sur le compte Instagram d’un couple résidant à Strasbourg a été pris au sérieux. Visiblement choquées, les victimes ont décidé de faire un signalement à la police, qui a longuement enquêté pour retrouver l’auteur de ces menaces. Les enquêteurs ont identifié un internaute basé à Toulouse, âgé de 28 ans, qui connaissait très bien ces Alsaciens, puisqu’il avait eu une relation amoureuse avec la femme. Mais lors des investigations, les policiers se sont rapidement aperçus qu’il ne s’agissait pas d’une simple querelle entre un ex-compagnon jaloux et son ex-petite amie. Cet ancien militaire au 13e bataillon des chasseurs alpins avait un comportement très suspect depuis plusieurs mois. Sous un pseudonyme, il multipliait les apologies au terrorisme sur les réseaux sociaux, expliquant notamment qu’en tant qu’ancien militaire il avait pu constater par lui-même que les oppresseurs étaient les Français. Il a donc été placé en garde à vue en 2019 par les forces de l’ordre. Lors des interrogatoires, ce Haut-Garonnais originaire de Madagascar a reconnu l’ensemble des faits. Une perquisition a son domicile a permis de mettre la main sur des munitions d’armes de guerre et même des grenades à plâtre. "De simples souvenirs de la guerre", selon lui, mais qui ont fortement inquiété les autorités et le parquet antiterroriste, notamment parce que le suspect était en contact avec des filières du groupe islamique armé et envisageait sérieusement de rejoindre la Syrie. Courant 2019, cet homme a été mis en examen pour menaces de mort par écrit ou image, détention d’armes et de munitions de la catégorie A et apologie du terrorisme en utilisant un service de communication au public en ligne. En exploitant son téléphone portable lors de l’enquête sur commission rogatoire, les policiers ont également découvert de nombreuses vidéos de décapitations, ainsi que des appels aux Jihad sur le sol français… Depuis les faits, ce trentenaire assure ne plus être radicalisé, il sera pourtant jugé ce mardi devant le tribunal correctionnel de Toulouse.