Infirmier de nuit en psy

OhRatigan
2021-03-23 00:45:08

Je suis au boulot en ce moment et je m emmerde.

Des questions ?

MelodyWylde
2021-03-23 00:46:03

Racontes nous des anecdotes de ton taf :hap:

patator400
2021-03-23 00:46:15

t'aimes bien tes patients ? yen a beaucoup qui se foutent de leur gueule dans tes collègues ? J'ai aucun respect pour votre façon de soigner qui est inhumaine (enfermement et cachetons) mais rien personellement contre les soignants

superspiritdu01
2021-03-23 00:46:52

T’as déjà eu des coups de flippe ?

BougieDeBaise
2021-03-23 00:47:38

Le travail de nuit, c'est un choix délibéré ? Si oui, pourquoi ?

OhRatigan
2021-03-23 00:49:43

Un mec a mis le feu à son matelas, s est enfermé dans sa chambre. Quand je l ai sorti, il a essayé de me frapper, je l ai plaqué au sol
avec la fumée qui envahissait le couloir.

Un patient s est évadé d un hôpital où je bossais alors qu il était en chambre d isolement. Il a mis son matelas à la verticale, à réussi à atteindre les conduits d aération. Il a rampé dedans, jusqu à tombé dans le vestiaire des soignants. Il a volé les clés d un de mes collègues, puis a pris sa voiture. Il a été retrouvé le lendemain en fuite, il avait plus d essence.

J ai déjà surpris une malade maniaque nymphomane en train de faire une fellation a un patient alzeihmer.

En pédopsychiatrie, j ai eu des histoires de faille horrible, mais si j en parle c est 410 direct.

patator400
2021-03-23 00:52:41

Le 23 mars 2021 à 00:49:43 OhRatigan a écrit :
Un mec a mis le feu à son matelas, s est enfermé dans sa chambre. Quand je l ai sorti, il a essayé de me frapper, je l ai plaqué au sol
avec la fumée qui envahissait le couloir.

Un patient s est évadé d un hôpital où je bossais alors qu il était en chambre d isolement. Il a mis son matelas à la verticale, à réussi à atteindre les conduits d aération. Il a rampé dedans, jusqu à tombé dans le vestiaire des soignants. Il a volé les clés d un de mes collègues, puis a pris sa voiture. Il a été retrouvé le lendemain en fuite, il avait plus d essence.

J ai déjà surpris une malade maniaque nymphomane en train de faire une fellation a un patient alzeihmer.

En pédopsychiatrie, j ai eu des histoires de faille horrible, mais si j en parle c est 410 direct.

Tu trouves ça normal la façon de "soigner" et les méthodes que vous employez comme le pyjama ou l'enfermement ? couplé à des médicaments surpuissants

OhRatigan
2021-03-23 00:55:08

J aime bien mes patients.

On se moque gentiment d eux, je ne trouve pas que ce soit méchant. Par contre certains patients sont vraiment difficiles à supporter, notamment les toxicomanes ou les anorexiques, car il y a beaucoup de manipulation dans leur rapport à l autre. Mais même si j ai du mal avec des patients, je les traite toujours de la même façon que j aimerais qu on traite mes parents.

Je suis d accord avec toi pour la méthode de soins (cachetons). Si on avait 2 fois plus de personnels, il y aurait beaucoup moins de violence et de re hospitalisation. Le nombre de soignants, c est vraiment la clé d une bonne prise en charge (j ai bossé en Suisse, et c était mieux car plus nombreux).

Le travail de nuit est un choix. Je fais de l hyperacousie, donc je fuis un maximum les bruits, et la nuit permet ça. En plus on est mieux payé (1€ de plus de l heure :hap: ) et on a plus de congés. Et j aime bien la nuit en général.

OhRatigan
2021-03-23 01:03:16

Oui j ai eu pas mal de coup de flippe, j ai été confrontés à beaucoup de violence dans un service. J ai été frappé au visage, on m crache dessus. On a menacé ma famille de mort. Un mec a fait tombé un couteau de boucher lorsque je lui demandais de me dire si il avait des objets coupants avec lui.

Non je suis contre l enfermement et les cachetons, j ai parfois honte de donner autant de médicaments à certains patients, car clairement ce sont des zombies ensuite.
Mais faut voir le problème de façon globale. Les patients où c est le plus compliqué c est parce qu il n y a pas d institutions autres que la psy pour les accueillir. De nombreux patients finissent en psy faute de place ailleurs. C est un peu le tout venant de la santé.
Donc on se retrouve avec des patients autistes qui n ont rien à faire dans un service d admission, qui nous prennent un temps monstrueux, dont la prise en charge ne peut être que désastreuse et qui mettent à mal la prière en charge des autres patients.
Imagine, tu es hospitalisé pour une dépression dans un service d admission. Tu recherches le calme, de l’écoute, une bulle protectrice. Et bien dans cette bulle, faute d avoir des aides extérieurs à leur domicile (souvent chez leurs parents) ou de place en institutions pour personne austiste par exemple (mais ça regroupe aussi les personnes schizophréniques avec un délire très ancré, les personnes psychopathes (qui ont déjà violé et représente un danger pour les autres, mais ne sont pas emprisonné car relevant du domaine de la santé), les Infirmes moteur cérébraux qui demande des soins de nursing et des soins somatiques réguliers, les toxico qui revendent leur drogue au sein même du service... comment cette personne dépressive va vivre son hospitalisation ?
Très mal, et elle va demander à sortir en étant encore pire qu a son entrée.
Entre tout ça, tu as les soignants, qui essayent de gérer au mieux, bien que ce soit impossible.
Ta conscience pro en prend forcément un coup face à la réalité de la vie en hôpital psy.

uchiwa22
2021-03-23 01:14:36

Le 23 mars 2021 à 01:03:16 OhRatigan a écrit :
Oui j ai eu pas mal de coup de flippe, j ai été confrontés à beaucoup de violence dans un service. J ai été frappé au visage, on m crache dessus. On a menacé ma famille de mort. Un mec a fait tombé un couteau de boucher lorsque je lui demandais de me dire si il avait des objets coupants avec lui.

Non je suis contre l enfermement et les cachetons, j ai parfois honte de donner autant de médicaments à certains patients, car clairement ce sont des zombies ensuite.
Mais faut voir le problème de façon globale. Les patients où c est le plus compliqué c est parce qu il n y a pas d institutions autres que la psy pour les accueillir. De nombreux patients finissent en psy faute de place ailleurs. C est un peu le tout venant de la santé.
Donc on se retrouve avec des patients autistes qui n ont rien à faire dans un service d admission, qui nous prennent un temps monstrueux, dont la prise en charge ne peut être que désastreuse et qui mettent à mal la prière en charge des autres patients.
Imagine, tu es hospitalisé pour une dépression dans un service d admission. Tu recherches le calme, de l’écoute, une bulle protectrice. Et bien dans cette bulle, faute d avoir des aides extérieurs à leur domicile (souvent chez leurs parents) ou de place en institutions pour personne austiste par exemple (mais ça regroupe aussi les personnes schizophréniques avec un délire très ancré, les personnes psychopathes (qui ont déjà violé et représente un danger pour les autres, mais ne sont pas emprisonné car relevant du domaine de la santé), les Infirmes moteur cérébraux qui demande des soins de nursing et des soins somatiques réguliers, les toxico qui revendent leur drogue au sein même du service... comment cette personne dépressive va vivre son hospitalisation ?
Très mal, et elle va demander à sortir en étant encore pire qu a son entrée.
Entre tout ça, tu as les soignants, qui essayent de gérer au mieux, bien que ce soit impossible.
Ta conscience pro en prend forcément un coup face à la réalité de la vie en hôpital psy.

En tant qu'aide soignant qui voit de tes propres yeux la réalité du terrain, t'a pas quelques idées pour améliorer la situation ?
Et vous pouvez pas juger et décider par vous-même qui doit prendre des cachetons-zombies ou pas ? (comme avec ton exemple d'un dépressif qui n'en nécessite pas forcément)

D'ailleurs pourquoi il manque tant de gens dans ce domaine ?
Il n'y a simplement pas assez de monde ayant les qualifications ? Ils ne peuvent pas embaucher plus faute de pouvoir les payer ? D'ailleurs c'est l'état qui s'occupe de financer tout ça ou c'est des entreprises privées ?

Déso si les questions te paraissent connes, j'y connais pas grand-chose :(

OhRatigan
2021-03-23 01:21:27

Pour améliorer la situation, faudrait plus de soignants. Ça coûte cher à l État (je bosse en hôpital publique donc c est l État donc les gens via leurs impôts qui me payent). En clinique privé, ce sont les bénéfices de la clinique qui payent les soignants.

Il n y a pas assez de personnes intéressées (salaire trop faible par rapport aux responsabilités du boulot, le côté ingrat des soins et des horaires).

uchiwa22
2021-03-23 01:29:00

Le 23 mars 2021 à 01:21:27 OhRatigan a écrit :
Pour améliorer la situation, faudrait plus de soignants. Ça coûte cher à l État (je bosse en hôpital publique donc c est l État donc les gens via leurs impôts qui me payent). En clinique privé, ce sont les bénéfices de la clinique qui payent les soignants.

Il n y a pas assez de personnes intéressées (salaire trop faible par rapport aux responsabilités du boulot, le côté ingrat des soins et des horaires).

D'accord, donc vraiment le fond du problème c'est le financement de l'état qui fait défaut selon toi ? Tu pense que ça résoudrait tout ? (ou au moins la grosse majorité des problèmes du domaine :hap: )

Je sais que le désert médical n'est pas un mythe mais je sais pas, ça me parait tellement facile comme solution que je vois pas pourquoi c'est pas déjà mis en place en fait :(

Surtout quand on vois que l'état à tout à fait la capacité de sortir de l'argent du néant seulement quand ça l'arrange (on l'a vu avec le covid, notre dame, etc ...), sinon c'est toujours l'excuse de la crise, la dette, que l'argent ne tombe pas du ciel, etc ...

OhRatigan
2021-03-23 01:29:16

Il faut plus de soignants pour être davantage présent avec les patients. Leur proposer davantage d entretien et d activités thérapeutiques (sorties équité tapie, sorties événements ciltyreks, sorties sportives) tout ça afin de recréer du lien social, un goût pour la vie en société dont l intérêt s est perdu pour eux et les qui entraînent à terme leur hospitalisation. Il faudrait aussi davantage de soignants pour faire des visites à domicile, pour gérer le suivi directement chez le patient et non à l hôpital, car c est mauvais d être hospitalisé trop longtemps car ce n est pas la vie relle. On dit que le patient s institutionnalise, c est à dire qu il n arrive plus à vivre sans ce lien avec l hôpital.
Il faudrait davantage d argent aussi pour offrir des appartements où des résidences thérapeutiques (payé par l état) adaptées aux handicaps de chacun, avec des professionnels de santé qui passerait régulièrement pour s assurer du bien être des patients.

Bien sûr je te parle là de personnes avec une pathologie assez lourde, la majorité des gens n’ont pas besoin de ça. Mais les situations les plus complexes ne necessiteraient ce genre de projet de sortie.

Pour les cachetons, les médecins aussi savent qu on tasse parfois les patients avec. Le problème c est qu on n a parfois pas le choix car pas le temps/pas assez de soignant.

Soit je te fais une injection de loxapac dans les fesses et direction la chambre d isolement. Soit j ai le budget pour détacher 4 ou 5 soignants pour canaliser un patient agressif/délirant sans cachetons ni contention. C est aussi simple que ça.

doozoo
2021-03-23 01:32:27

Le 23 mars 2021 à 01:29:16 OhRatigan a écrit :
Il faut plus de soignants pour être davantage présent avec les patients. Leur proposer davantage d entretien et d activités thérapeutiques (sorties équité tapie, sorties événements ciltyreks, sorties sportives) tout ça afin de recréer du lien social, un goût pour la vie en société dont l intérêt s est perdu pour eux et les qui entraînent à terme leur hospitalisation. Il faudrait aussi davantage de soignants pour faire des visites à domicile, pour gérer le suivi directement chez le patient et non à l hôpital, car c est mauvais d être hospitalisé trop longtemps car ce n est pas la vie relle. On dit que le patient s institutionnalise, c est à dire qu il n arrive plus à vivre sans ce lien avec l hôpital.
Il faudrait davantage d argent aussi pour offrir des appartements où des résidences thérapeutiques (payé par l état) adaptées aux handicaps de chacun, avec des professionnels de santé qui passerait régulièrement pour s assurer du bien être des patients.

Bien sûr je te parle là de personnes avec une pathologie assez lourde, la majorité des gens n’ont pas besoin de ça. Mais les situations les plus complexes ne necessiteraient ce genre de projet de sortie.

Pour les cachetons, les médecins aussi savent qu on tasse parfois les patients avec. Le problème c est qu on n a parfois pas le choix car pas le temps/pas assez de soignant.

Soit je te fais une injection de loxapac dans les fesses et direction la chambre d isolement. Soit j ai le budget pour détacher 4 ou 5 soignants pour canaliser un patient agressif/délirant sans cachetons ni contention. C est aussi simple que ça.

Pourquoi t'es dans ce domaine kheyou ?

uchiwa22
2021-03-23 01:32:35

Je sais pas s'il y a des assos qui aident, mais si non en créer une serait un bon point de départ.
ça peut aider sur plusieurs points : ramener des bénévoles pour aider, aide financière, donner plus de visibilité au problème ... (après j'en sais rien, je suppose juste).

OhRatigan
2021-03-23 01:33:25

Désolé pour l orthographe et désolé bientôt plus de batterie khey.

Oui l argent c est le nerf de la guerre. Plus d argent, plus de places en institutions pour des pathologies lourdes, plus de soignants pour gérer des situations d urgence et éviter injection et contention, plus d activités pour recréer du lien social.

Il n y a pas de secret. Il y a 20 ans, les patients faisaient d’avantages d activité, il y avait davantage de lits d hospitalisations et il y avait davantage de soignants.

uchiwa22
2021-03-23 01:37:58

Le 23 mars 2021 à 01:33:25 OhRatigan a écrit :
Désolé pour l orthographe et désolé bientôt plus de batterie khey.

Oui l argent c est le nerf de la guerre. Plus d argent, plus de places en institutions pour des pathologies lourdes, plus de soignants pour gérer des situations d urgence et éviter injection et contention, plus d activités pour recréer du lien social.

Il n y a pas de secret. Il y a 20 ans, les patients faisaient d’avantages d activité, il y avait davantage de lits d hospitalisations et il y avait davantage de soignants.

C'est vraiment une honte mais bon, au final tout le monde est au courant et comme personne n'y peux rien, rien ne se fait et la situation continue ... :hap:

Les seuls ayant le pouvoir de changer les choses participent au désert médical, l'exode rural et plus globalement à la disparition des pays pour un "gouvernement européen" (qui à terme, deviendra un gouvernement mondial, mais chut je suis complotiste :hap: ).

Faut remplacer les corrompus et mettre des gens à la fois capables et motivés par autre chose que l'argent à leurs postes si on veux vraiment changer les choses.
Mais ça, ça relève de l'utopie ... :-(

OhRatigan
2021-03-23 01:46:14

Je suis dans ce domaine par défaut. Je voulais un diplôme qui l assurait du boulot. Et c est le cas. Et j aime bien l humain aussi. Mais je ne suis pas passionné par mon métier de part les conditions dans lesquelles on me fait bosser.

Et oui c est connu cette mal traitance institutionnelle, mais la psy est tabou, les gens ont une image négative de cette branche de la santé. Investir pour le cancer est davantage exhibé. C est bien aussi, mais la psy mériterait un vrai coup de projecteur.

SublimeMasque
2021-03-23 01:48:51

T'avais pas arrêté ton taf suite aux maltraitances commisent par tes collègues en pédopsy toihttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Fab-Dord
2021-03-23 01:51:15

Tu es dans quelle région ?

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