Coronavirus : après de "graves" abus, alerte sur l'enfermement de patients en psychiatrie
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté a observé une "confusion" entre le régime de l'isolement psychiatrique et le confinement sanitaire.Il est interdit d'"enfermer des patients en psychiatrie au titre du confinement sanitaire", a rappelé ce vendredi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) qui a adressé des recommandations aux hôpitaux psychiatriques après avoir constaté de "graves" abus.
Lors d'une visite à l'hôpital psychiatrique Roger Prévot de Moisselles (Val-d'Oise) le 18 mai, Adeline Hazan, a observé des "atteintes graves aux droits fondamentaux des personnes hospitalisées", dont certaines ont été enfermées d'office.
Ces abus sont le résultat "d'une confusion entre le régime de l'isolement psychiatrique institué par le code de la santé publique et le confinement sanitaire décidé par les pouvoirs publics" dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, regrette la contrôleure générale dans son rapport.
Lever "toute ambiguïté"
Dans cet établissement qui traite des habitants des Hauts-de-Seine, des patients se sont retrouvés enfermés 24h sur 24 dans leurs chambres alors qu'ils ne présentaient pas de suspicion de Covid-19 et sans l'avis médical écrit d'un psychiatre.
Or l'enfermement est illégal "en l'absence de décision prise par un psychiatre sur des considérations cliniques", rappelle Adeline Hazan qui souligne que "la mauvaise compréhension prétendue des gestes barrière par les patients ne pouvait justifier un enfermement systématique".
L'enfermement dans leur chambre des patients qui ne respectent pas le confinement ou les gestes barrière "ne peut reposer que sur une décision d'isolement motivée par la mise en danger immédiate ou imminente du patient ou d'autrui", ajoute-t-elle.
Pour lever "toute ambiguïté", elle a adressé au ministre de la Santé une série de recommandations à destination des hôpitaux psychiatriques. Ainsi, "si un patient en soins libres accepte son traitement psychiatrique mais refuse l'hospitalisation dans une unité Covid", il doit pouvoir "quitter l'hôpital quelle que soit sa situation au regard du Covid-19", estime-t-elle.
"Il appartient au médecin psychiatre, et à lui seul, d'apprécier de manière individualisée si un tel refus résulte de la pathologie psychiatrique ou du libre arbitre du patient", précise la CGLPL.
Triste époque où l'on ne s'est pas encore débarrassé de cette sinistre imposture qu'est la psychiatrie, au détriment des gens qu'ils prétendent "soigner"
Le contrôleur générale des lieux de privation de liberté fait un très bon travail pour mettre en lumière certaines pratiques des psychiatres, comme toujours
Le CGLPL voudrait autoriser tous les détenus en psychiatrie à avoir accès à Internet avec un ordinateur dans leur chambre
Alors que certaines personnes enfermées ne peuvent même pas faire valoir leurs droits, comme par exemple en écrivant à un procureur, porter plainte ou dénoncer une situation, car il suffirait aux pseudo-soignants de mettre cela sur le compte de la folie pour lui interdire de le faire en prétextant que son état ne le permet pas
Le rapport qui fait froid dans le dos https://www.cglpl.fr/wp-content/uploads/2020/06/joe_20200619_0150_0094.pdf
Ces privations de liberté injustifiées et illégales ont été mises en œuvre dans des conditions indignes.Les chambres ne reçoivent la lumière naturelle que par une baie vitrée non ouvrable et une étroite imposteverticale (20 cm) ouvrable qui permet un faible renouvellement d’air. Elles ne sont équipées ni de poste detélévision, ni, sauf exception, de radio, ni d’horloge. Celles de l’une des unités « entrants » n’ont pas de boutond’appel et dans l’autre unité « entrants » et l’unité « covid », plusieurs de ces boutons ne fonctionnent pas.Lors de la visite, les patients ne disposaient pas de leurs effets personnels, ils étaient habillés d’un pyjama entissu déchirable et les sous-vêtements avaient été retirés à certains d’entre eux. Les chambres n’étaient pas équipéesde douche, du matériel de toilette était mis à disposition sans nécessaire de rasage pour les hommes. La toilette aulavabo était préconisée car l’accès à la douche extérieure mobilisait trop de personnel.La plupart des patients disposaient de leur téléphone portable, car il n’est retiré qu’en cas d’usage pathologique.Les patients fumeurs étaient autorisés à fumer dans leur chambre. Dans l’une des unités « entrants », les chaisesavaient été retirées des chambres après qu’un patient se soit servi de la sienne pour tenter de briser une vitre : unechaise était apportée à chaque patient pour le repas puis reprise.La notification de la mesure et l’information des patients en s
Par ailleurs, le pôle « G04 Levallois-Perret » avait instauré une contrainte de confinement supplémentaire : les patients accueillis au terme de leur séjour en unité « entrants » étaient soumis à une obligation deconfinement strict en chambre pendant quatorze jours supplémentaires, parfois porte fermée à clé « s’ils ne seplient pas à cette mesure ». Depuis le début de la pandémie, plusieurs patients ont ainsi été enfermés à clé dans leurchambre. Il a été affirmé aux contrôleurs que ces décisions étaient prises par des psychiatres du pôle ou par ceux dusecteur d’origine du patient en cas d’hébergement hors secteur ; néanmoins, aucune décision n’a été trouvée dansles dossiers.Lors de la visite, deux patients étaient enfermés à clé dans leur chambre au sein de l’unité « Levallois-1 » de cepôle :– l’un venait d’intégrer l’unité et avait été enfermé avant-même qu’une décision médicale n’ait été prise ;– l’autre était enfermé depuis six jours dans l’unité, après trois jours d’enfermement en unité « entrants ».Aucune décision médicale d’isolement ne figurait dans son dossier et aucune consigne médicale ne faisaitréférence à une décision de porte fermée. Par ailleurs, aucun élément ne faisait état d’une éventuelle absencede respect des mesures de confinement en chambre susceptible de « justifier » la fermeture de sa chambreà clé.
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J'sais pas si tu as entendu parlé de l'étude faite sur les gardiens de prison, des hommes parfaitement normaux devenaient des monstres lorsqu'ils se mettaient dans la peau de gardiens. Ils ont du arrêter l'étude parce que ça devenait bien trop dangereux et cruel.
Imagine alors comment doivent se comporter et se sentir le personnel soignant dans les hôpitaux psychiatriques.
Le 21 mars 2021 à 01:10:05 oucheouche2 a écrit :
J'sais pas si tu as entendu parlé de l'étude faite sur les gardiens de prison, des hommes parfaitement normaux devenaient des monstres lorsqu'ils se mettaient dans la peau de gardiens. Ils ont du arrêter l'étude parce que ça devenait bien trop dangereux et cruel.Imagine alors comment doivent se comporter et se sentir le personnel soignant dans les hôpitaux psychiatriques.
Dans les "hôpitaux" psychiatriques, la plupart des séquestrations ne sont pas justifiées
Les certificats médicaux sont fait par des psychiatres, et les juges s'inclinent comme toujours
Leurs patients sont menacés par ces mêmes psychiatres, que s'ils ne prennent pas tel ou tel traitement, ils iront en HP par exemple, ça fonctionne sur la terreur
Ont-ils attaqué quelqu'un récemment ? non
Si oui, alors il faut un jugement, pas un psychiatre
C'est très grave, ces bourreaux devraient être poursuivis
Je bosse en gérontopsychiatrie.
Les patients qui arrivent ont 3 jours d'isolement dans leur chambre. Au quatrième jour, ils ont un test PCR avec un résultat connu dans la journée. A ce moment là, l'isolement est levé. On leur demande juste de porter le masque systématiquement dans les locaux de l'hôpital.
Le téléphone et une télévision leur sont fournis. Ils ont une sonnette pour nous prévenir s'ils ont besoin de quoi que ce soit. Ils ont leur repas apporté dans leur chambre. Ils ont une salle de bain et un chiotte individuels. Ils ont le droit de sortir dehors, mais doivent regagner leur chambre dès qu'ils reviennent.
En matière de privation de liberté, on a vu pire. Si les patients ne sont pas d'accord, ils peuvent quitter l'hôpital sans problème. Mon service accueille que des patients de plus de 65 ans. Tu serais content que ta grand-mère, hospitalisé depuis 3 semaines, se fassent contaminés par un patient qui vient d'arriver de l'extérieur ?
Je trouve que c'est un principe de précaution acceptable, et aucun patient ne fait de remarque à ce sujet, ils l'acceptent tous.
Je précise qu'on n'a beaucoup de patient avec des troubles cognitifs liés en général à l'âge, et forcément il arrive qu'ils déambulent dans le service. On leur réexplique et on les raccompagne en chambre, mais on enferme personne évidemment. On essaye juste de faire au mieux pour limiter les risques de contamination, d'autant plus avec des personnes déjà fragilisées.
Le 21 mars 2021 à 01:13:56 OhRatigan a écrit :
Je bosse en gérontopsychiatrie.Les patients qui arrivent ont 3 jours d'isolement dans leur chambre. Au quatrième jour, ils ont un test PCR avec un résultat connu dans la journée. A ce moment là, l'isolement est levé. On leur demande juste de porter le masque systématiquement dans les locaux de l'hôpital.
Le téléphone et une télévision leur sont fournis. Ils ont une sonnette pour nous prévenir s'ils ont besoin de quoi que ce soit. Ils ont leur repas apporté dans leur chambre. Ils ont une salle de bain et un chiotte individuels. Ils ont le droit de sortir dehors, mais doivent regagner leur chambre dès qu'ils reviennent.
En matière de privation de liberté, on a vu pire. Si les patients ne sont pas d'accord, ils peuvent quitter l'hôpital sans problème. Mon service accueille que des patients de plus de 65 ans. Tu serais content que ta grand-mère, hospitalisé depuis 3 semaines, se fassent contaminés par un patient qui vient d'arriver de l'extérieur ?
Je trouve que c'est un principe de précaution acceptable, et aucun patient ne fait de remarque à ce sujet, ils l'acceptent tous.
Je précise qu'on n'a beaucoup de patient avec des troubles cognitifs liés en général à l'âge, et forcément il arrive qu'ils déambulent dans le service. On leur réexplique et on les raccompagne en chambre, mais on enferme personne évidemment. On essaye juste de faire au mieux pour limiter les risques de contamination, d'autant plus avec des personnes déjà fragilisées.
Ici ce n'est pas le cas, il y a privation de liberté
Le 21 mars 2021 à 01:10:55 AntoineForum32 a écrit :
Le 21 mars 2021 à 01:10:05 oucheouche2 a écrit :
J'sais pas si tu as entendu parlé de l'étude faite sur les gardiens de prison, des hommes parfaitement normaux devenaient des monstres lorsqu'ils se mettaient dans la peau de gardiens. Ils ont du arrêter l'étude parce que ça devenait bien trop dangereux et cruel.Imagine alors comment doivent se comporter et se sentir le personnel soignant dans les hôpitaux psychiatriques.
Dans les "hôpitaux" psychiatriques, la plupart des séquestrations ne sont pas justifiées
Les certificats médicaux sont fait par des psychiatres, et les juges s'inclinent comme toujours
Leurs patients sont menacés par ces mêmes psychiatres, que s'ils ne prennent pas tel ou tel traitement, ils iront en HP par exemple, ça fonctionne sur la terreurOnt-ils attaqué quelqu'un récemment ? non
Si oui, alors il faut un jugement, pas un psychiatreC'est très grave, ces bourreaux devraient être poursuivis
Rien de nouveau, je trouve ça très grave d'imposer des traitements médicamenteux douteux et de prendre les malades pour du bétail.
Le 21 mars 2021 à 01:13:56 OhRatigan a écrit :
Je bosse en gérontopsychiatrie.Les patients qui arrivent ont 3 jours d'isolement dans leur chambre. Au quatrième jour, ils ont un test PCR avec un résultat connu dans la journée. A ce moment là, l'isolement est levé. On leur demande juste de porter le masque systématiquement dans les locaux de l'hôpital.
Le téléphone et une télévision leur sont fournis. Ils ont une sonnette pour nous prévenir s'ils ont besoin de quoi que ce soit. Ils ont leur repas apporté dans leur chambre. Ils ont une salle de bain et un chiotte individuels. Ils ont le droit de sortir dehors, mais doivent regagner leur chambre dès qu'ils reviennent.
En matière de privation de liberté, on a vu pire. Si les patients ne sont pas d'accord, ils peuvent quitter l'hôpital sans problème. Mon service accueille que des patients de plus de 65 ans. Tu serais content que ta grand-mère, hospitalisé depuis 3 semaines, se fassent contaminés par un patient qui vient d'arriver de l'extérieur ?
Je trouve que c'est un principe de précaution acceptable, et aucun patient ne fait de remarque à ce sujet, ils l'acceptent tous.
Je précise qu'on n'a beaucoup de patient avec des troubles cognitifs liés en général à l'âge, et forcément il arrive qu'ils déambulent dans le service. On leur réexplique et on les raccompagne en chambre, mais on enferme personne évidemment. On essaye juste de faire au mieux pour limiter les risques de contamination, d'autant plus avec des personnes déjà fragilisées.
Edit: Putain je viens de voir le pseudo de l'op ...
Tu te dis pas que chaque établissement gère différemment ses résidents, et que dans certains il peut y avoir des abus ?
Incapable de réfléchir en fait