LaPatatePensive
2021-03-11 22:36:12
Je vais commencer par ma relation merdique avec mon père. Pour faire cours on ne se comprend pas, c'est comme si on ne parlais pas la même langue. On est pas proche du tout, c'est mieux depuis que je suis plus vieux mais quand j'étais gosse j'avais une rancune énorme contre lui.
Il étais pas assez présent, il passait son temps à interdire et a me transmettre ses angoisses, et de l'autre côté ma mère me sur protégeait. Il m'a rendu paranoïaque, timide, aucune confiance en moi. Il m'a jamais montrer qu'il avais confiance en moi, jamais poussé a affronter le monde. Et a côté de ça il m'a fait comprendre (sûrement involontairement) que j'étais pas assez bien pour lui. Aujourd'hui j'ai presque l'impression qu'il est jaloux parfois. Et sans vouloir faire le kekoss, mes parents c'est des prolos et j'ai + de 125 de QI, donc le dialogue est vraiment vraiment difficile. J'aimerais leur dire que je les aimes mais j'en suis incapable, je suis même pas capable de parler a mon père, c'est un dialogue de sourds dans le sens premier du terme.
J'ai donc dû essayer de palier a ses problème tout seul, comme beaucoup de monde j'imagine. Je parle jamais de mes vrais problèmes avec mes parents. Je leur parle uniquement des trucs bateaux genre machin me prend la tête, j'ai galérer à faire ça etc pour meubler mais jamais je leur dirais que j'ai un conflit intérieur perpétuel, que j'ai l'impression de lutter contre ma haine du monde et ma feignantise. Je trouve notre monde détestable, on est condamné à l'esclavage, a la souffrance physique et psychologique , on est soumis et tout le monde trouve ça normal. Quand tu t'en plains on te prend pour un attardé ou un feignant. Ce qui est peut être le cas j'en sais rien. Mais le purgatoire on y est déjà croyez moi.
Quand le seule amour de ma vie est partie (elle a déménager a l'autre bout de la France, ça faisait 4 ans qu'on était en couple) quand j'avais 18 ans, j'ai passé des mois a chialer a pester contre la vie. Et ensuite je suis tombé en dépression, j'ai raté ma première année de licence (4 de moyenne, je sechais tout, je vivais la nuit et je fumais).
Cette fille c'était tour pour moi, je me suis effacer pendant 4 and, c'était très fusionnel, a tel point qu'on pouvait passer des jours entiers "a vivre d'amour et d'eau fraîche". J'ai eu l'impression qu'on m'arrachais un morceau de moi même.
Depuis je suis terrifiée à l'idée de ne plus pouvoir ressentir de sentiment amoureux, certaines filles de mon âge m'attire mais dès qu'on apprend à se connaître (déjà si j'arrive a ce stade c'est cool vue mes angoisses) je fui, je suis terrifiée par l'engagement.
Je suis devenu complètement dépendant au cannabis (psychologiquement bien sur) j'ai arrêté puis rechuter a plusieurs reprise, ils n'ont strictement jamais su que j'étais accroc au point de fumer 4-5 ter par jours.
Il n'ont jamais su que ma dépression était en grande partie lié à ça (plus le départ de ma meuf et mon échec scolaire) et j'ai toujours refuser de prendre des médocs, ils ont jamais compris (seul bon choix de ma vie d'ailleurs).
Ils comprennent pas pourquoi j'ai passé les premiers trois quart de ma vie à subir l'existence comme une condamnation. Et maintenant ils ne comprennent pas que je la considère comme un combat perpétuel. Combat pour conserver mes valeurs tout en essayant de convenir à leurs attentes de PNJ
Je réussi plutôt bien mes etudes, je suis en L3 et j'ai 13,5 de moyenne, c'est correct je devrais être pris dans un Master random. Ça me passione vraiment mais je suis incapable de me projeter dans un travail qui se base là dessus.
Je fait énormément de sport j'étais une loque, limite anorexique après ma dépression (je suis descendu à 50kg pour 1m73), maintenant je suis stable a 60 et bien sec, j'apprécie enfin mon corps, je veux plus mais je peux me regarder dans le miroir sans honte. J'ai appris le goûts de l'effort et j'apprécie me prendre des steaks a la boxe. Ça me soulage en quelque sorte.
Socialement je suis beaucoup moins timide et anxieux (j'étais presque phobique social comme beaucoup ici) c'est toujours difficile parfois mais j'arrive à peu près à m'en sortir et depuis la fac j'ai enfin réussi a me faire des amis de grande valeur sur qui je peux compter.
Mais c'est au niveau de ma vision de la vie que j'ai le plus travaillé. La vie est magnifique, l'humanité aussi, on est perpétuellement entouré de chose magnifique qu'on oublie, qu'on ignore et j'arrive enfin a les voirs. J'ai appris à apprécier certains côté de l'existence ou plutôt la pars divine de l'humanité, l'art, les relations humaines, l'amitié, l'amour, la fraternité, le rire, la fête, j'ai pleinement envie de profiter de toute ses choses que j'arrive enfin a voir.
Mais à côté de ça je déteste le monde moderne que nous connaissons, rien n'a de sens, et je suis vraiment un gars sensible, je suis une genre d'éponge à émotion donc parfois je suis juste déprimer sans aucune putain de raison. Juste parce que factuellement, l'existence matériel est une condamnation.
Le système écrase l'individu, le dénature, le transforme en primate agressif. Je ne m'exclue pas de cela bien au contraire, mais je culpabilise encore plus de me rendre compte de tout ça et de ne rien pouvoir faire. Je me sens impuissant et inutile, je connais plein de chose et ça ne sert strictement à rien. Un individu seul ne peut pas améliorer le monde. Une part de moi même à envie de se battre pour essayer modestement de faire de ce monde un endroit légèrement plus vivable, de faire le bien autour de soi, d'améliorer et de changer ce qu'il est possible d'améliorer et de changer. Mais mon autre parti a juste envie d'abandonner et de se jeter d'un pont.
Je sais que le peu de personne qui vont lire ce pavé ridicule vont se foutre de ma gueule et je m'en fou, j'avais juste besoin de vider tout qui passais par ma tête. Il sera supprimer relativement rapidement.
Je vous souhaite d'être heureux, de trouver votre place dans cette existence, de trouver la lumière en vous et de vous en servir pour devenir plus fort, plus bon. Et enfin, puissiez vous mourir vieux et entouré de gens qui vous aiment. Moi je vais aller trouver du réconfort auprès de Marc Aurèle.
LaPatatePensive
2021-03-11 23:02:58
Le 11 mars 2021 à 22:59:39 Nookazon a écrit :
j'ai lu mais franchement tu te plains pour rien , j'ai jamais eu de copine , je fais de la merde en L1 , j'ai arrété le sport , je fais rien , mes études me passionnent pas forcément
bref arrete de chialer parce que t'as déja beaucoup
Le problème c'est que justement même avec tout les efforts que j'ai fait pour ne pas être un 0 tout, je suis toujours, a certains moment, au fond du trou.
Tu sais que si j'en avais le pouvoir je t'aiderais khey, et je comprends ce que tu ressens, si tu as lu je te rappelle que j'ai été desco 6 mois et en dépression. Personne ne m'a forcé a reprendre les études, je me suis fait violence. Est ce que ça valait le coup, certainement oui, est ce que ça va changer grand chose a ce monde, non.
Quand je mourrais je disparitais des mémoires comme tout les autres