Psychologie du PNJ

Le PNJ (personnage non joueur) est une personne simple, dénué de vision politique propre. Le PNJ se préoccupe uniquement par la satisfaction de ses besoins primaires: physiologiques (manger, boire, dormir, baiser, s'abriter) et de sécurité. Ne pouvant les assurer lui même en conditions de survie, alors il recherchera une personne ou un groupe qui pourra subvenir à ses besoins. La personne ou le groupe remplissant ces conditions, obtiendra l'obéissance et la loyauté du PNJ et deviendra le pouvoir dominant via un contrat tacite admis par les partis. Voyant le pouvoir dominant comme garant de sa survie, le PNJ aidera le pouvoir en place à asseoir son autorité en exerçant une pression sociale sur les dissidents potentiels ou avérés, menaçant l'intégrité des dominants.

Le dissident avéré est l'ennemi juré du pouvoir dominant, qui est aujourd'hui une oligarchie politique et financière mené par les élites cosmopolites. Cette oligarchie je la nomme (ainsi que d'autres partisans) gouvernement d'occupation (GO). Bref en tant qu'ennemi du GO, le dissident a intérêt à évincer celui ci pour le remplacer en tant que pouvoir dominant. Le problème c'est que le PNJ qui représente environ 90% de la population est loyal au GO qui subvient à ses besoins. D'ailleurs comme dans toute société civilisée, quand le PNJ n'a plus à lutter pour sa survie, il cherchera à exercer de nouvelles activités pour occuper son temps libre, ce que le GO se pressera de lui offrir. Tant que ses besoins et désirs sont assurés, le PNJ obéira à tout ce que dicte le GO, aussi stupide que ça puisse être, et empêchera quiconque essayant de compromettre la position de son dominant. Et plus le GO répondra aux désirs du PNJ, plus sa loyauté se renforcera et plus son opposition à la dissidence sera forte. Le GO l'ayant bien compris il a mis en place la société consumériste qu'on connait aujourd'hui, qui vise à satisfaire les désirs de plus en décadents du PNJ à mesure qu'ils deviennent aisément accessibles.

Le dissident qui voit le GO comme un tyran ou un poison pour lui même et son peuple, conscient qu'il ne peut vaincre le GO seul a tendance à se tourner vers le PNJ qui a les effectifs nécessaires pour détruire son pire ennemi. Mais comme je l'ai dit auparavant, le PNJ est loyal au GO, de plus le dissident est en position de faiblesse, il n'a pas les moyens d'offrir au PNJ ce qu'il désire, condition sine qua none pour avoir son soutien. Dans un tel contexte, le dissident n'a pas d'autres moyens que d'anéantir la confiance que le PNJ place sur le GO, en l'empêchant d'accomplir son rôle de base: subvenir aux besoins du PNJ. L'approvisionnement rompu, le PNJ sera ramené en conditions de survie ou sa vie est à tout moment menacé, et ce n'est qu'à ce moment que le dissident pourra rallier le PNJ en assurant la survie de ce dernier.

TL;DR :

Je rajouterais que les PNJ, rois de l'inintérêt, sont passés maîtres dans l'art d'être inutiles, il fourmillent ça et là suivant les ordres comme de bons laquais bien serviles.
Pour un jeune rat qui apprend à marcher, suivre la troupe, sa société, est salvateur, il devient vite un bon gros rat comme on les détestes, qui bouffe et satisfait ses désirs accessibles. Dicté par son inconscient, il ne fait rien de mal en soi, mais rien de bien non plus, il a apprit de ses semblables et répète sa leçon, c'est le plus grand des suiveurs. C'est pourtant une réussite pour le rat que d'être formaté ainsi, car aucun véritable esprit ne le possède, il joue son propre rôle et l'enseignera à de jeunes rats en retour. C'est tout le contraire pour le PNJ.
Revenons donc à l'espèce humaine, elle ressemble étonamment aux rats dans sa façon de se développer : les jeunes individus suivent les plus âgés à l'échelle de la société humaine, ils suivent les ordres comme des bons laquais bien serviles. Mais l'esprit humain n'est pas formaté, il évolue constamment, ainsi, le jeune rat devient homme au fil du temps, puisqu'il prend conscience de lui-même et de son propre vécu dans un magnifique orchestre auto-décalcomaniaque. C'est là que son essence devient humaine et que la bête servile devient homme éclairé, émancipé de l'exemple de autres, émancipé de la société.
Mais pour arriver à cet état d'indépendance supérieur, témoignage d'une dignité humaine, il y a nécessité pour l'homme de se faire confiance et de ne pas s'oublier soi-même. L'oubli de soi-même qui est précisément ce à quoi tend le système des normes sociétales en imposant une opinion et une vision du monde.
Ce n'est pas une mauvaise chose en soi (permet l'éducation de l'enfant, les normes morales et cetera), mais il ne faut pas suivre ce phare comme une mouche fonce tête baissée sur un lampadaire brûlant, une fois ces normes apprises, il faut les assimiler, les comprendres et par la suite y donner son propre avis, les critiquer, je donnerais l'exemple d'un exercice de mathématiques, il ne suffit pas de savoir que 2 et 2 font 4 pour comprendre que 2 et 3 font 5, il faut assimiler ces connaissances et en comprendre toutes les méchaniques. C'est aussi ce qui fait que la société change contrairement à celle des rats, car elle évolue en suivant la condition humaine, autrement dit : la critique que l'homme a fait de sa propre société.
Ainsi un homme qui prend pour acquis tout ce que la société a régulé pour lui comme étant les normes sociétales n'est qu'un bête suiveur. Cet être indigne se complaît dans sa médiocrité et ne cherche pas à voir plus loin que ce qu'on lui dit peut-il même être appellé humain ? Non, il n'est que PNJ. Son absence de réflexion sur le monde qui l'entoure fait de lui l'égal d'un rat. Il n'est que la moitié d'un homme, il ne fait rien de mal en soi mais rien de bien non plus, c'est un esclave soumis et engendré par celui qu'il suit. Le PNJ est un cancer pour la société car il l'empèche d'évoluer, de se réinventer. Je finirais par dire que ce PNJ vaut moins qu'un rat, car le rat joue pour lui-même mais le PNJ est soumis à l'idéologie de son maître et joue pour celui-ci.