Le 22 février 2021 à 16:16:52 PateAuNutella a écrit :
<spoil>Le Poiré-sur-Vie. « Ras-le-bol des intrusions » à la Fonderie Vrignaud
La famille Vrignaud ne supporte plus les intrusions, les vols, et les dégradations qui s’enchaînent dans son ancienne fonderie du Poiré-sur-Vie. Le site a été encore cambriolé le week-end dernier.
Au sud du Poiré-sur-Vie, impossible de rater l’imposante friche industrielle implantée en bord de route, rue du Moulin-des-Oranges. Créée en 1972, la Fonderie Vrignaud était spécialisée dans la fabrication de quilles de bateaux. Elle a été cédée au groupe Beneteau en 2009, puis revendue à une autre société. L’activité sur site a été stoppée en 2017.
Après avoir digéré le souffre et la condensation de la fonderie, la poussière et la rouille hantent désormais cette colossale carcasse de fer vide, toujours propriété de la famille Vrignaud. Le vent qui s’y engouffre fait claquer les tôles oxydées et les portes des antiques vestiaires ouvriers dévorés par les tags.
Mais contrairement aux apparences, « le site de 30 000 m², dont 8 000 m² de bâtiments, n’est pas entièrement désaffecté ! » insiste Tony Vrignaud, fils d’Antonin, fondateur de l’entreprise. « J’essaye d’entretenir l’usine un minimum, car elle reste disponible à la location ou à la vente. J’occupe une partie des bâtiments pour stocker du matériel dans le cadre de mon activité de maintenance industrielle. »
« 25 000 € de matériels volés ce week-end »
Compliqué de sécuriser parfaitement un tel site. Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 mai, l’entrepreneur a été cambriolé. « Les voleurs ont emporté des batteries, 495 kg de lingots de plomb, une remorque, près de 400 mètres de câbles électriques, 500 litres de gasoil, une trentaine de matériels électroportatifs, des centaines d’outils… », liste Tony Vrignaud. « J’estime le préjudice à 25 000 €. » Une plainte a été déposée. Les plaignants Vrignaud sont bien connus à la gendarmerie du Poiré-sur-Vie. « Je les appelle systématiquement à la moindre intrusion. »
Le site est régulièrement visité par des rôdeurs. « On subit des cambriolages, des dégradations. Parfois les voleurs entassent même le matériel dans un coin pour venir le récupérer plus tard », raconte Tony Vrignaud.
« On devient parano au fil du temps. » Alors, la famille Vrignaud fait des rondes. « De jour comme de nuit, on surprend des gens dans l’usine. Quand ce ne sont pas des voleurs ou des vandales, ce sont des gamins curieux qui visitent, prennent des photos, ou s’amusent à se faire peur. » Tony Vrignaud a souvent interpellé des jeunes perchés en haut des escaliers en fer qui mènent à la toiture précaire. « J’ai toujours peur qu’un accident survienne. C’est Vrignaud qui serait responsable. »
Le site aurait été fracturé plus d’une trentaine de fois selon ses propriétaires. « On est volé, on est cassé… On en a ras le bol ! » souffle le patriarche Antonin Vrignaud. « On a déposé des tas de plaintes, mais il y a rarement des suites. Malgré 45 ans de fonderie au Poiré, on a l’impression de ne pas exister, que tout le monde s’en fiche. Un jour, ça finira mal, je vous le dis. »
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