Top100Sondages2
2021-02-09 01:40:50
Si la première fois, j'ai lâché le jeu au chapitre 4 à Saint-Denis, sans m'être vraiment captivé pour le jeu
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La seconde fois, un an et demi plus tard, je l'ai repris à son commencement ( en abordant le jeu d'une autre manière ) force est de constater qu'en s'imprégnant de l'univers et de tous les rouages que le jeu offre. Mais aussi en voyant L'évolution des personnages qui devient réellement intéressante à partir de la fin du chapitre 4, le jeu prend une toute autre dimension et l'on commence à s'attacher à ce bougre au grand coeur (Arthur Morgan) un tantinet crédule voilé par l'amour qu'il porte à son "père" Spirtuel Dutch.
Graphisme : Les décors sont très souvent somptueux et immersifs. Certains filtres lumineux, surtout la nuit lors de certaines missions ou lors des Cycles météorologiques ont volontairement été intensifié à l'extrême, les plus scrupuleux trouveront ça trop grandiloquent, trop instantanés et m'as-tu vu (et c'est effectivement le cas) mais ... ce serait dommage d'en oublier le rendu visuel affolant. Les animaux sont dans la majeur partie des cas diablement bien réalisés avec un photoréalisme à en faire pâlir la version Live du Roi Lion. La boue quant à elle offre un rendu qui fait plaisir aux yeux, d'autant plus les jours de pluie et lorsque les réverbérations et les halo lumineux crépusculaire mettent en valeur ses sillons gadoueux. Finalement c'est surtout dans ses panoramas et dans le souci du détail que Red Dead impressionne.
Seuls "ratages" : la texture des cheveux plus proche de la fibre qu'autre chose, les visages assez ternes de certains PNJ et quelques Pixels, les feux par exemple sont plutôt jolis à vitesse réelle mais en mode "Photo" ils le sont tout de suite beaucoup moins. Mais pour être passé de RDR2 à Spiderman Miles Morales aujourd'hui même, l'écart graphique est abyssal. (9/10)
Bande Son : Elle est ahurissante lors de (certaines phases) épiques, en devenant interactive. Elle commence souvent comme une petite nappe sonore de fond qui s'inclue parfaitement à l'ambiance dans laquelle baigne les personnages et plus la tension monte, plus la musique se tend et devient retentissante, elle est le chef d'orchestre de l'action dans son climax et fait honneur aux plus grands films de Western Spaghetti. C'est grandiose, dantesque, génial, les superlatifs ne sont pas assez fort, c'est surement l'aspect du jeu que j'ai préféré. Le sound Design, Les musiques environnementales sont également quasi-parfaites. Seule déception de taille, j'aurais aimé ( à la manière d'un The Witcher 3 ) des musiques chantées d'un même calibre et ce n'est pas le cas. On doit se contenter, et c'est déjà pas mal, de certaines chansons aux paroles souvent très lubriques et cocasses surtout lorsque Arthur revient au Camp et chantonne avec ses compagnons d'infortune. J'aurais pu mettre 10 mais je reste sur ma faim sur ce dernier aspect. (8/10)
Durée de Vie : Je suis loin d'avoir fini le jeu dans son intégralité. Mais en englobant l'histoire principale, les missions secondaires, les points d'intérêts, les missions facultatives (Trésors, recherches d'objets, de lieux ...) La chasse, la pêche, tous les animaux à répertorier, et tout le reste + Le Online qui moi ne m'intéresse pas mais en intéresse certains. Je suis obligé de mettre (10/10)
Scénario : Il me reste je crois 4 missions principales à finir donc je peux pas être totalement objectif sur ce point. Mais à l'heure actuelle et donc pour les 95% du jeu que j'ai fait, le scénario est un peu en dessous des critères énoncés précédemment. Les 4 premiers chapitres qui constituent une grosse partie de l'histoire narrative principale n'est qu'une boucle.Notre Clan d'insurgés érigent leur campement, ils se la jouent cool un temps, puis finissent par s'attirer des ennuis en poursuivant leur quête chimérique : Disposer d'un magot suffisant pour vivre l'abondance dans un EldoradoMais C'est le serpent qui se mort la queue, entre désillusions et folie des grandeur la boucle n'en finit plus et le scénario n'atteint pas des sommets. Le chapitre 5Le passage à Guarmasans ne rien divulguer est celui de trop, si l'idée de base est très bonne, la manière dont il est amené est compté est un hiatus inutile à l'intrigue. C'est totalement WTF et je sais pas quelle mouche à piquer les scénaristes de Rockstar. Malgré le fil rouge de l'histoire qui demeure friable, le jeu dispose d'une narration digne d'un jeu de cette envergure, les conversations entre les membres de notre bande autour du feu ou lors de nos cavalcades sont savoureuses. Tout ce qui entoure et complète l'histoire principale est fait avec Brio, si bien que l'on apprend à apprécier le jeu non pas pour sa trame directrice perfectible mais bel et bien pour l'ensemble de son œuvre. Ceci dit, exception faîtes de l'épisode digressif du fameux Chapitre 5, la montée en puissance ressentie vers la fin du Chapitre Saint-Denis donne un second souffle au jeu qui le fait passer à un tout autre niveau. J'aurais malgré tout aimé qu'il en soit de même depuis le début. (7/10)
Gameplay : Il n'invente rien, il ne révolutionne absolument rien, il n'est en rien grandiose mais malgré tout il s'en sort convenablement mais sans les encouragements. On se perd parfois dans l'inventaire entre tout ces Items, toutes ces notions, schémas. Arthur souffre lui d'une trop grande inertie qui est d'ailleurs propre à ce studio passé maître dans la lourdeur des personnages. Arthur manque également de souplesse, finalement c'est un Anti-héros vidéoludique très humanisé, sans doute trop. Si on joue à un jeu vidéo c'est aussi pour que le personnage que l'on incarne dispose d'une palette à se mouvoir qu'un Quidam de notre monde ne pourrait pas avoir, et ce, même si le jeu est censé comme c'est le cas pour Red Dead se rapprocher un maximum de la réalité. Ce qui enlève l'aspect "Fun" tant reproché au jeu et qui lui fait réellement défaut. Les Gunfight sont oubliables. Sans être nulles, loin de la, elles se contentent du minimum. Pour cibler quasi systématiquement le HeadShot, l'abus de la Slow Motion pour montrer qu'un ennemi est mort d'une balle dans la tête casse même un peu le rythme. L'impact mineur des tenues vestimentaires, de l'alimentation, de l'interaction avec notre canasson ... sont surtout la pour impressionner le plus néophyte et non averti d'entre nous. Au final, c'est plus du remplissage et du Folklore qu'autre chose, l'intérêt est anecdotique.
Les phases d'infiltration sont pas géniales, certaines mises à couvert sont parfois risibles. Le système de touche se confond parfois, je compte même plus le nombre de fois ou j'ai tué un ennemi en me trompant dans les combinaisons de touche (et c'est terriblement frustrant quand tu sais que les autorités vont te faire la misère ensuite en plus de la prime qui va s'alourdir), le nombre de fois ou j'appuyais sur carré au lieu de Rond pour frapper un ennemi à main nue ou encore le nombre de fois ou je voulais ramasser une arme ou un ennemi mais que je prenais le chapeau ou vice versa ... Les phases en cheval sont mi figue-mi raison, si globalement elles sont mieux réussies que ce même Witcher 3, certaines chutes sont assez incompréhensibles car notre "destrier" peine à franchir un obstacle de quelques centimètres, mais le plus frustrant restent en ville lorsque l'on percute malencontreusement un PNJ qui se fout en travers de nos chemins, et bis repetita il faut fuir les autorités avec une prime en bonus. Une horreur à force ce truc ... Il y a plusieurs situations similaires d'ailleurs et notamment à pied ou mon personnage se retrouve à faire quelque chose que je ne souhaitais pas qu'il fasse et me voila avec les forces de l'ordre de l'époque à mes bottes ... Malgré un GRAND nombre de défauts, ça reste néanmoins correct. (5/10)
Conclusion : RDR2 est un film interactif et une épopée fantastique qui rend hommage aux chefs d'œuvres de Leone et autres classiques du genre, porté par une bande son frisant (parfois) l'indécence tant la barre est mis à une hauteur infranchissable, l'écriture des personnages et l'aspect narratif renforce cette impression, la V.O est sans surprise de grande qualité même si à titre personnel, j'en ai plein le cul de leur V.O et j'espère grandement une VF. D'autres triples A d'un très haut standing ont su parfaitement combiner écriture narrative colossale et VF exceptionnelle (Uncharted, The Last of Us, Tomb Raider ou The Witcher pour ne citer qu'eux ...). Mais aussi La durée de vie gargantuesque, le souci du détail permanent, l'offrande esthétique tout cela confère à ce titre une place en haut de la hiérarchie des meilleurs jeux Old Gen.
Malheureusement, le scénario qui tarde à être vraiment captivant, le gameplay assez désuet et parfois agaçant, et son manque manifeste de fun n'ont pas permis à Red Dead de faire l'unanimité, ce qui a permis à God Of War de logiquement lui rafler le prix du GOTY de l'année.
Note en étant le plus objectif possible : 18/20
Note réelle que je lui donne : 16/20