FOU-FOROM
2021-02-01 13:33:39
Hard j'ai bossé en resto t'as pas de vie c'est éclaté
Se coucher à minuit ( en periode covid sinon c'est plus parfois)
Se reveiller à 8h éclaté
Rentrer chez soi à 15 h pour revenir à 20h
Faire la sieste pendant se lapse de temps
Se reveiller repartir au boulot
Boulot dodo boulot quoi c'est eclaté au sol
Wadaphoque
2021-02-01 13:44:51
Le 01 février 2021 à 13:40:32 FOU-FOROM a écrit :
Le 01 février 2021 à 13:38:53 Wadaphoque a écrit :
Ça va il y a les pourboires, au boulot c'est bonne ambiance et ça baise de ouf
Non
Je persiste et signe, mes meilleurs soirées c'était avec des collègues en restauration, mes meilleurs coups c'était avec des serveuses, se faire sucer par Charlène dans les vestiaireshttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/46/1479465061-risithumbs.png
AlienaViatorem
2021-02-01 13:54:25
J'y ai fait toute ma carrière (12 ans), je me reconvertis horloger aujourd'hui. Et si je suis pas pris en école, je préfère encore aller à l'usine que d'y retourner.
La cuisine ce n'est pas que triste, c'est aussi la fabrique d'une certaine forme de servilité. On ne te forme pas qu'à faire à manger, on te forme à obéir et à te plier devant la volonté du client, voir te plier devant le regard du client.
Quand tu vas manger, tu manges en moins de 30 min si possible, bien à l'écart, que personne ne voit ton immonde groin remuer la purée mousseline ou les lasagnes en barquette metro que ton patron a bien voulu t'acheter. Bien évidemment le saint pierre c'est pas pour toi. Si possible, accroupis toi bien entre deux tables inox, cache toi bien pour manger.
Et pendant la mise en place ou le service, tu vas avoir le privilège de crouler sous le travail, pendant que ton chef aligne ses plus belles punchline et se fait passer pour un grand guerrier dans ses 12m² de royaume, tout ça pour se coucher comme une merde et se répandre en excuses dès qu'un client trouve son foi gras un brin trop salé.
L'amplitude horaire c'est minimum 9h dans la journée, parfois beaucoup plus. Les heures de nuits? Ça n'existe pas. Les avantages du Dimanche? Ça n'existe pas. Les treizièmes mois? Ça n'existe pas. Les primes? Ça n'existe pas. Les avantages liés aux jours fériés? Va te faire foutre, t'as un scandinave qui veut bien faire ton taff pour 200 balles de moins.
A la fin tu ne fréquentes plus que tes collègues et la tireuse à bière à la fin du service du soir. T’oublie ta femme, t'oublie l'entretien de ton logis, t'oublie tes amis. Le peu de temps que t'as pour toi tu vas faire tes courses où tu glandes comme un gigantesque fils de pute parce que t'as zero perspective, t'es dix fois trop dans le gaz. Et bien sûr, tu fréquentes, pour être gentil, toutes les "têtes dures" de la société française, tous les futurs inadaptés que tu vois aujourd'hui taper comme des mongoliens sur des casseroles.
C'est un métier de merde, mal perçu par certains et complétement fantasmé par d'autres, du genre "Ah mais c'est un ART la cuisine", comme si la partie créative du métier faisait 90% du métier, alors que dans cette même proportion de cas tu fais juste du travail à la chaîne qui sent bon.