Ils avaient fait connaissance cet été sur une plateforme de messagerie gratuite utilisée par la communauté des gamers. Kim était fan de jeux et notamment de l’univers de Redemption. Elle jouait le soir après son travail dans un supermarché Lidl qui venait de l’embaucher. Une relation purement amicale, virtuelle.
"À aucun moment ma sœur a été amoureuse de cet homme", tient à réaffirmer son frère. Et puis, il devait passer un week-end ou quelques jours chez Kim qui l’avait invitée chez elle, dans son appartement du 81e Régiment d’Infanterie dans le quartier de Boutonnet. "Il est passé à l’acte le jour où il est arrivé à Montpellier", indique le frère de la victime.
Autrement dit le samedi 14 novembre. Kim a l’habitude de communiquer avec sa famille régulièrement. Mais sa mère et ses proches commencent à s’inquiéter lorsque sa fille ne répond pas aux messages. " Elle n’a pas répondu pendant toute une journée, c’était le week-end, donc on a trouvé ça vraiment bizarre".
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C’est la famille de son agresseur qui va alerter la police du geste funeste qui vient d’être commis à Montpellier et qui a permis de donner l’alerte. En effet, le meurtrier a envoyé, juste après son crime, un SMS d’aveux à l’un de ses amis. "Quand tu liras ces lignes, je serai déjà mort depuis quelques heures. J’ai mis fin à mes jours après avoir laissé sortir le monstre en moi. J’ai tué Kim de mes propres mains alors que j’en étais terriblement amoureux. Je la voulais pour moi et ça m’a rendu dingue", écrit-il, promettant de mettre fin à ses jours. Ses collègues de travail auraient aussi signalé sa disparition.
Arrivés au domicile de la jeune femme, les secours ont retrouvé Kim sans vie, portant des traces suspectes de strangulation. Et à côté d’elle, celui qui lui avait rendu visite, dans le coma, après avoir absorbé une forte dose d’alcool et de médicaments. Il sera sauvé.