Hark Olufs est né le 17 ou 19 juillet 1708, sur l'île frisonne septentrionale d'Amrum, qui appartenait alors au Danemark-Norvège. Il est le fils d'un capitaine de navire nommé Oluf Jensen. En 1721, il est devenu marin sur l'un des navires de son père, le Hoffnung.
Le 10 mars 1724, lors d'un voyage de Nantes à Hambourg, son navire a été saisi par des pirates barbaresques algériens, et lui, et ses deux cousins ont été pris en otages. La famille d'Oluf ne pouvait pas se permettre de payer la haute rançon demandée par les marchands d'esclaves de Barbarie pour sa libération. La famille envoya une demande de prêt au Danemark, mais la requête fut rejetée.
Par la suite, Olufs a été vendu comme esclave sur le marché des esclaves d'Alger. De 1724 à 1727/28, il était un esclave-serviteur du bey de Constantine, Kelian Hosseïn, et s'est élevé en responsabilité pour devenir son trésorier. Entre 1728 et 1732, il est nommé commandant des gardes du corps du bey. En 1732, il devint Agha ed-Deira, commandant en chef de la cavalerie locale, et en septembre, il participe au siège d'Oran par le dey Baba Ibrahim contre les Espagnols. Il réalise son pèlerinage à la Mecque, et en 1734, pendant qu'il voyage à Marrakech, son père tente de la rançonner, sans succès.
Première page de la première édition de l'autobiographie de Hark Olufs, 1747.
Le 4 septembre 1735, il participe à la bataille de Smedja contre la régence de Tunis voisine, puis plus tard, il prit part à la conquête de Tunis par l'armée algérienne durant le règne de Hussein Ier Bey. En récompense, il a été libéré le 31 octobre 1735, et fut autorisé à retourner à Amrum1, qu'il retrouve le 25 avril 1736. En 1747, il a publié une autobiographie en danois, qui a été traduite en allemand en 1751. Hark Olufs est décédé le 13 octobre 1754, à Süddorf, dans l'Amrum. Sa pierre tombale est toujours visible dans le cimetière de Nebel.