Bonjour à vous mes nobles kheys !
Je vais vous présenter ici une histoire d’amour, une tragédie grecque, du bonheur, de la peine, des rires, des pleurs, une histoire banale sous forme de Roman / Risitas.
Une histoire vraie, 100% no fake qui se passe entre Février 2019 et le 30 juillet 2020.
Cette histoire me servira aussi de pansement, vous la raconter dans les moindres détails me servira peut-être à penser mes plaies intérieures. A ne pas oublier aussi. Soyez indulgent, je sais que je suis une mauvaise personne.
En lisant cette histoire, voyez ici la dualité de l’Homme, avec ses qualités et ses faiblesses. Ne jugez pas trop vite, ou jugez, peu importe.
En kit, non pas pour faire mon AW et récolter des pages, mais pour mieux structurer l’histoire (j’ai douze pages de WORDS).
Courte description sur moi, pour apporter de la cohérence au récit : Jean (nom d’emprunt pour l’histoire), 6/10, 1m83, la trentaine, barbe de trois jours à l’époque, léger surpoids (ventre à bière qui m’a complexé énormément ces dernières années), vivant dans une ville de province. Bonne situation financière cependant (5k net), et souvent en déplacement pro en dehors de ma ville.
Février 2019 / France : Le début, Un match Tinder :
Mi-Février 2019, allongé dans mon lit, je décide de télécharger Tinder, par ennuies je pense, pour voir si je plaisais encore aussi, c’est fort possible.
Je suis un khey lambda, 6/10 probablement, 5/10 peut-être, un léger surpoids depuis deux trois ans, mais ayant conservé, je cite, « un certain charme ».
Je n’ai jamais eu de grosses difficultés à trouver des copines, mais généralement dans une tranche de notation allant de 5/10 à 6/10 max. Des filles classiques, ni trop belles, ni trop laides.
Voilà donc mon profil installé sur l’appli, deux trois photos de yes-life me mettant en valeurs. J’avais pris le gold pour optimiser mes chances, et surtout parce que j’avais un peu de mal avec les françaises (la mentalité), je voulais donc parler avec des étrangères.
Je me géocalise à Londres ! Quelques matchs, mais rien de fou, avec surtout très peu de réceptions en message de la part de ces angloises. Je tentais pourtant des approches rigolotes voir même des pavés du forum en anglais ou des phrases « doggy style ou doggy bag ? « (l’adaptation de notre levrette/raclette dans la langue de Shakespeare).
Ayant le gold, je pouvais voir mes likes en avance, et donc faire le tri.
Et là mes kheys, je vois qu’une déesse me like.
Soyons clair, vous notez dur ici les femmes, pour moi c’était une 10/10, mais on va dire 7/10 ou 8/10. Une grande brune (1m78), fine, poitrine normale, ni petite, ni trop grosse, souriante sur ses photos, avec des yeux verts et surtout des taches de rousseurs naturel sur le nez, un détail qui me faisait littéralement craquer chez les filles en général. Bref, une fille vraiment sublime.
Je match donc ! it’s a MATCH!
Je lance la conversation avec une approche vraiment merdique « Chat ou chien » ?
La fille, appelons là Martha, commence à me parler. Et là les kheys, c’est la CONNECTION ! On parle pendant plus de 5h non-stop, zero blanc, zero malaise, la conversation n’est qu’un long fleuve tranquille de blagues, de questions, de découvertes.
Martha est italienne, travaillant sur Londres depuis 6 mois à la suite d’une mutation. Elle vit en coloc, avec une autre italienne de la même boîte, en banlieue de Londres.
Bref, nous passons très vite sur Whatsapp, et nous nous souhaitons bonne nuit.
Martha sait que j’habite en France, mais je viens assez souvent à Londres pour le taf (no fake).
Le lendemain et les jours qui suivent, c’est discussions sur discussions, elle m’envoie très souvent des messages, on s’envoi des vocaux, bref une véritable addiction se forme des deux côtés.
Sans l’avoir rencontré physiquement, je pense à elle, et vice-versa.
Voilà donc deux semaines qu’on se parle 7/7 H24, et je propose donc que nous nous rencontrions. Je devais monter sur Londres depuis un petit temps, donc une pierre deux coups. Elle accepte avec plaisir.
Je lui donne rendez-vous à la National Gallery, devant un tableau de Monet, un peintre qu’elle affectionne particulièrement.
suite?
Début Mars 2019 / Angleterre : Un premier rendez-vous, PARFAIT :
Je prends donc l’Eurostar, j’ai réservé un hôtel pour une nuit à coté de la Gare de Saint Pancreas. Je reste donc à Londres seulement du Jeudi Midi au Vendredi Midi. Notre rendez-vous avec Martha à lieu à 17h dans un des plus beaux musées de Londres. Je vais vite fait faire mon taff (un déplacement pour une heure de taf ahi).
Puis, je m’installe dans ma chambre d’hôtel, je me rase les boules (au cas où), je m’habille sympa, je me lave bien.
J’arrive à 16h45 à la Galerie et je me pose devant le tableau de Monet. Je suis en stress total, vous n’imaginez même pas. J’ai les mains moites, et mon cœur fait un bon à chaque fois qu’une grande brune arrive dans la pièce.
Faut dire que sur le Tinder de Martha, il n’y avait que 3 photos, une avec une paire de lunettes de soleil, une de loin avec une pixélisation légère, et une de face mais la nuit donc un peu sombre et légèrement pixélisé aussi. Je flippais donc de tomber sur un fake profil ou sur des photos datant de l’ère Nokia 310.
Quand soudain, je sentis une main me taper sur l’épaule.
Je me retourne, et là c’est le bug total. Martha est SUBLIME IRL, maquillée légèrement mais parfaitement, elle avait réhaussée ses pommettes avec une poudre rose, un léger rouge à lèvre, des vêtements élégants et une petite jupe noire, avec des collants lui galbant ses jambes fines et des bottes noirs.
La fille était une déesse incarnée, du moins, elle correspondait à 200% à mes goûts physiques.
On se présente, on regarde vite fait le tableau de Monet, mais enfaite elle s’en fout un peu, elle veut bouger pour aller boire un verre.
Le plus flagrant dans cette histoire est qu’il n’y a pas eu, à part mon bug de 30 secondes quand je l’ai vu, de blancs, c’était comme ci on se connaissait depuis toujours.
J’avais préparé le date parfait. Rencontre dans un musée, puis pot dans un endroit secret, et enfin spectacle. Le bar était un bar éphémère que sur liste vip, dans Soho. J’avais réussi via un pote à avoir deux places. Et le spectacle était un spectacle de drag queen londonien, un peu loufoque, j’avais trouvé ça original.
Bref je voulais l’impressionner, en sortant du classique pot de merde dans un bar random. Et puis je pouvais me le permettre, étant donné que je venais de l’étranger, et qu’on parlait non stop depuis deux semaines ensemble.
Le reste du date fut parfait, sans accros, le coup du bar vip avec l’armoire à glace à l’entrée qui me demande mon nom sur la liste, avait fait son effet, et je sentais bien que c’était dans la poche, elle était 100% réceptive.
En nous dirigeant après le pot, un peu éméchés, vers la salle de spectacle, c’est à ce moment là qu’elle me prit la main, et voyant donc le signe, je la pris dans mes bras sous l’horloge de Trafalgar Square pour lui rouler un patin digne de la France que je représentais. Il manquait plus que la musique les kheys, pour un faire surement le plus beau baisé de ma vie. Le temps s’est ralentie, et nous nous embrassions donc pendant quelques minutes dans l’indifférence des londoniens.
Nous sommes ensuite arrivé au spectacle, c’était assez drôle, un peu malaisant quand les drag queens m’ont demandé de chanter (ils prenaient des gens aux hasards) et avec mon accent de merde et mon oreille musicale, c’était surement le moment où les spectateurs ont rigolés le plus. J’étais dans le malaise le plus total, mais je voyais Martha se marrer de ma situation. Quand le calvaire fut terminé, elle me sussura même à l’oreille « tu chantes vraiment mal, mais tu as des couilles mon frenchy ».
Le spectacle se terminant, j’allais donc ramener Martha à son taxi pour qu’elle puisse rentrer. Mais elle prétexta une folle envie d’uriner pour me demander en urgence de rentrer à mon hôtel.
20 minutes plus tard, nous étions dans ma chambre d’hôtel où nous avons fait l’amour toute la nuit et ce jusqu’à 11h le lendemain. La baise fût parfaite mais pas non plus des plus mémorables au début (c’était bien pour moi, mais pas d’orgasme pour elle).
Elle me ramena le lendemain à mon train, et nous nous quittions alors sur un dernier baiser, pour conclure cette magnifique soirée.
Mi-Mars 2019, banlieue de Londres :
J’étais retourné en France donc, mais notre rythme de conversation par messages et vocaux ne s’était pas atténué.
Et nous sous sommes mis très rapidement d’accord pour une nouvelle rencontre sur Londres, 10 jours après notre premier rencard.
Martha est très occupée avec son boulot, et moi aussi, donc le rythme d’essayer de se voir tous les 10/15 jours était tout à fait naturelle (au début).
Je devais donc cette fois-ci la voir directement à mon hôtel à la sortie du train.
Une nouvelle fois, j’avais sortie le grand jeu, baises, restaurant, et séance SPA dans un palace londonien. La baise dans le jaccuzi privé de ce palace, fut, mes clés légendaires, et Martha commençait même à répondre par orgasmes à nos débats.
Rien de spécial dans ce rencard, si ce n’est beaucoup de barre de rires (qui n’ont pas d’intérêt pour vous, lecteurs), mais nous nous rapprochions encore plus, jours après jours, que ça soit dans nos moments virtuels que nos rencards.
Mi-Mars, France, le début des emmerdes :
Martha venait d’avoir une promotion à son boulot. Mon dieu, qu’elle était parfaite, belle, rigolote, intelligente, travailleuse. Pour la féliciter de sa promotion, j’ai voulu lui envoyer un cadeau, chez elle, dans sa coloc. Je pars chez le caviste NICOLAS, et je prends une très bonne bouteille de vin rouge, que j’expédie par colissimo.
C’est le début d’un long processus de mensonges, et vous allez très vite comprendre. Je signe dans la partie expéditaire : Jean Bonnisseur de la Bathe. J’avais honnêtement mis ce nom pour la blague, ça faisait espion français, je trouvais ça drôle, et vraiment, à ce moment, en toute honnêteté, aucune volonté de mentir.
Elle reçoit le colie, me remercie, et me sort :
-Mais dis moi Jean, Bonnisseur de la Bathe, ce n’est pas ton vrai nom de famille, c’est un truc de film français ça !
Faut dire, Martha était très intelligente, et très réceptive à la culture internet. Elle connaissait un max de meme, et avait donc déjà vu des memes d’OSS 117. Pour la petite parenthèse, je lui envoyais très souvent des stickers risitas et elle adorait, ainsi que de nombreux pavés du forum. Bref une perle, avec un humour qui était très ouvert.
- C’est quoi d’ailleurs ton nom de Famille, Jean.
Je commence à paniquer, vous comprendrez très bientôt :
- Euh…c’est NITARM (MARTIN à l’envers, encore un nom d’emprunt pour ma discrétion ici, mais vous avez compris).
- Okey…
Petit silence en texto, puis elle revient à la charge :
- Écoute Jean, c’est super bizarre, je viens de google ton nom, ton prénom, ta ville, ton boulot, je ne trouve rien, rien du tout, tu es complètement absent de l’internet. Tu n’as pas de Facebook, tu n’as pas d’insta, ton nom ne colle pas avec ton boulot et mes recherches. C’est quoi ce délire ?
J’était dans le mal le plus total, le gros malaise, car en effet je venais de me faire prendre à la mitonner. Vous découvrirez au fil de l’histoire mon mensonge. Qui est enfaite un mensonge très simple, je me suis juste pris dans une spirale de mensonge plus gros les uns que les autres, j’ai été terriblement con, tout est ma faute, mais terriblement con tout de même.
Je galère, je fonce sur le net et j’efface en moins de 10 minutes toute mon identité internet (mon vrai compte Facebook, mon LinkedIn, ect).
Je lui explique que je lui ai filer un mauvais nom, car on ne sait jamais, si elle décide de me harceler si on se séparait, ect. Bref je rame dans mon mensonge, et lui donne finalement mon vrai nom et prénom. Elle me pardonne.
vous lisez, c'est ça?
Fin-Mars 2019, Banlieue de Londres :
On se retrouve devant l’arrêt de métro de sa banlieue Londonienne, elle est un peu énervée encore de mon mensonge.
J’essaye de la détendre, je lui montre même mon passeport, ma pièce d’identité.
- Tu vois, c’est bien moi, je ne te mitonne pas !
L’ambiance pesante se relâche, et nous allons dans le airbnb que nous avons louer pour l’occase. En effet vivant dans une colloc à seulement une chambre pour elle, pour deux italiennes, il n’était pas possible d’y passer un moment romantique ensemble.
Le reste du séjour de deux jours ensemble se passa dans le sexe, les rires et la cuisine. On cuisinait ensemble des repas français et italiens tout en forniquant pendant ses 48h.
Le seul passage anecdotique pour le reste de l’histoire est qu’entre deux parties de jambes en l’air, elle me regarde droit dans les yeux :
- Tu ne me caches plus rien, ok ? Je ne veux pas que tu me mentes. Tu n’as plus rien à me dire non ?
- Non non, tu inquiètes, c’est bon, c’est moi, tu connais mon nom et prénom maintenant. Il n’y a rien d’autres !
Début Avril 2019, France :
Nous continuions de parler non-stop ensemble, la relation était fusionnelle, intense. Puis le fameux jour arriva, je m’en souviens encore comme si c’était hier, cette discussion par messages interposés.
-Jean, je dois te dire quelque chose…
- Je t’écoute vas-y.
- Tu es le mec le plus parfait du monde. Tu es vraiment une vraie bouffée d’air dans ma vie, et jamais une personne ne m’a aussi bien traité. Tu es magnifique, et je ressens pour toi quelque chose que je n’ai encore jamais connu, comme un lien profond qui nous unis depuis toujours. Je t’aime Jean, je t’aime tellement, tu es mon âme sœur, et jamais je ne pourrais vivre sans toi, je t’aime !
Silence de ma part…quelques minutes…pas plus…mais silence quand même…
- Écoutes…Je….je ne t’ai pas tout dit…
C’était l’heure de la vérité. Je ne pouvais plus reculer, il y avait en moi deux Jean qui se battaient en direct. Celui qui était aussi tombé de son côté, follement amoureux de cette femme, et l’autre, le bâtard, celui qui s’enfonçait tous les jours encore plus dans une spirale du mensonge…
- Je…j’ai deux enfants, enfaite…Je suis désolé, je..je pensais au début que tu n’allais être qu’un énième plan tinder baise, un truc sans lendemain, voir même rien du tout. Peut être que cela n’aurait jamais collé toi et moi à notre premier rendez-vous, et je t’ai menti. Tu ne comprends pas que tu es magnifique, tu es sublime physiquement, et moi je ne suis rien, je ne suis qu’un mec lambda, une pauvre tâche qui n’a pas l’habitude de matcher avec des filles sublimes. Et je ne m’attendais pas à une telle connexion, je commence une phrase, tu l’as termine, j’aime un truc, tu es aussi à fond dedans et tu me soutiens, tu es intelligente, et cultivée, jamais j’ai pu parler autant et en étant moi-même avec une personne aussi belle que toi. Je suis désolé, je ne peux plus te mentir, parce que moi aussi je t’aime, et je suis vraiment une grosse merde, et je ne te mérite pas.
Silence de sa part. Et grosse erreur aussi de mon côté. La vérité les kheys, c’était que je suis marié avec deux enfants en bas-âge. Notre couple battait de l’aile depuis la naissance du dernier enfant, il battait tellement de l’aile que nous faisions même chambre à part, nous passions très peu de temps ensemble, ma femme et moi, et la seule chose qui nous retenait encore, c’étaient les enfants. Ma faute. Probablement, ma femme n’avait rien fait de mal, c’était une bonne mère, une fille mignonne, assez patiente, mais qui manquait d’étincelles, de passions. Une fille qui ne faisait aucun effort pour entretenir le couple, seulement les enfants comptaient. Avant que notre couple se détériore, plusieurs fois je lui avait proposer des choses, pour raviver notre couple, et toujours je me retrouvais face à un mur « non on ne peut pas faire ça, il y a les enfants ». Finalement, on ne se voyait peu, et on se parlait peu. Elle me laissait faire ma vie, et pourtant nous étions encore ensemble. C’est une traditionaliste, dans le sens que le plus important c’est la famille, le couple n’a que peu d’intérêt, ce qui compte c’est d’élever les enfants. Nous étions ensemble, et pourtant très éloigner l’un de l’autre. Plusieurs fois j’ai voulu partir, même avant de rencontrer Martha, mais à chaque fois la porte restait fermée quand je regardais les enfants, en me disant que je ne pouvais pas faire ça, je ne pouvais pas partir et leurs donner une vie de divorce et séparation, que je pouvais prendre sur moi, que moi, ce n’était pas important, et que ce qui comptait c’était avant tout les enfants.
Fermons cette parenthèse maintenant. Et concentrons-nous sur le reste du roman. Mon erreur fut donc de ne pas dire à Martha, toute la vérité la plus totale, cela aurait été plus simple. J’enroba donc ma vérité dans une couche de mensonge.
- Pourquoi tu m’as menti, pourquoi tu me mens Jean !? Pourquoi tu ne pouvais pas me dire dès le début que tu as des enfants !? C’est horrible de cacher ses mômes ! Tu es marié ?
- Non Martha, je suis en séparation, ma femme et moi, nous ne sommes plus ensemble, les enfants sont avec elle une semaine sur deux.
Pourquoi j’ai encore menti ? Pourquoi ? Merde alors, je pouvais tout balancer là maintenant, lui dire que j’étais marié, que ça n’allait pas ensemble, et que j’étais tombé amoureux d’elle ! La vérité, la plus total même si la plus douloureuse, aurait été mieux que d’essayer d’atténuer cette dernière. Pourtant j’avais tellement peur de la perdre, cette fille Martha, c’était vraiment une rencontre qui n’arrive qu’une fois. Je n’ai jamais eu de problème pour avoir une copine, et j’ai connu plusieurs romances, mais jamais je n’avais connu un tel niveau de connexion. Jamais, j’étais enfin complet avec elle, j’étais moi, et j’avais peur de la perdre.
- Laisse-moi quelques jours s’il te plait, j’ai besoin de réfléchir…
- D’accord…
On attend la sweet
Début Avril 2019, Paris :
J’avais respecté sa demande de silence. Je ne l’avais pas dérangé pendant 4 jours.
Elle revint finalement vers moi :
- C’est la dernière fois que je te pardonne un mensonge, c’est la dernière fois !
- D’accord…
- J’arrive sur Paris avec ma colloc dans deux jours, sur un coup de tête on a pris un billet, pour se changer les idées, tu peux venir si tu veux…
- Tu es sûr ?
- Oui…
Il s’avère que sa colloc connaissait maintenant toute l’histoire, et elle avait joué en ma faveur, en expliquant qu’elle pouvait comprendre la situation, du mec qui ne dit pas tout pensant que ça sera un plan cul sans lendemain, et que pris dans une spirale de l’amour, c’était dur d’avouer ce genre de chose.
Je monte donc sur Paris où je retrouve Martha et sa copine, au pied de la tour Effel.
Martha s’était aussi plainte, lors de notre retour ensemble qu’elle ne connaissait finalement pas grand-chose de ma vie en France, qu’elle voulait que je lui présente mon meilleur ami.
Mon meilleur ami, Pablo, était donc de la partie. Tant mieux car il s’avère que Pablo et la Colloc, Ginette, matchère bien, et pendant les trois jours à Paris, ils passèrent bcp de temps ensemble, me permettant alors de passer du temps avec Martha.
Pablo était dans la confidence, témoin de mon mariage, c’est comme un frère pour moi, et il connaissait la situation. Il ne fit d’ailleurs aucune gaffe pendant tout le séjour.
Entre moi et Martha, nos sentiments avouées maintenant, d’amour, nous amena à un autre degré d’intensité, on évoquait maintenant les enfants, très peu ma situation avec « mon ex-femme ». Mais je sentais bien que Martha était folle amoureuse de moi, et fille intelligente et un peu poétique, elle était aussi très stimulée par ces hauts et bas de notre relation, rajoutant un coté pathos qui lui plaisait je pense.
C’est d’ailleurs pendant ce séjour, et ce jusqu’à la fin de notre histoire, qu’une barrière psychologique venait d’être franchie, sexuellement parlant, où finalement elle arriva à avoir de multiples orgasmes vaginaux et même de la fontaine, chose qu’elle n’avait jamais connu avant.
Elle s’offrait à moi comme personne ne l’avait jamais fait. Et je n’avais jamais connu, et depuis connu encore, une telle chimie sexuelle entre deux êtres.
Le 18 décembre 2020 à 07:35:51 FientedePoule a écrit :
SWEET OR SWAT
ça arrive, ça met du temps à foutre les stickers, et la moitié ne marche même pas à cause du plugin Noel
Le 18 décembre 2020 à 07:36:40 ciprinedecatin a écrit :
L'OP est quand même un sale gars
Jugez moi si vous le voulez
Mi-Avril/ Fin avril/ Début Mai 2019, sa colloc, Londres :
Après notre retour à Paris, je suis retourné chez elle sur Londres. Cette fois ci, sa colloc était repartie en vacances en Italie.
Nous avions donc sa maison de dispo pour nous. Rien de spéciale, je suis venu trois fois sur un mois et demi, où nous passions de temps ensemble, nous parlions d’avenir, de possibles projets ensemble.
Je lui offris même un collier en argent, qu’elle gardait sur elle tout le temps. Je sentais que pendant cette période, notre amour grandissait de plus en plus.
C’était très dur pour moi, mais j’arrivais à le cacher. J’étais incapable d’abandonner mes enfants, et donc de tout lâcher pour Martha, et en même temps, je ne pouvais pas vivre sans Martha, qui complétait mon âme à 100%.
Pendant cette période d’ailleurs, ça allait de moins en moins bien avec ma femme. On commençait à se disputer, et je commençais à lui reprocher tout, ouvertement. Je pense qu’inconsciemment, je lui lançais un appel à l’aide, change, change, change maintenant, où je partirais, change ! S’il te plait avant qu’il soit trop tard !
Mi-Mai 2019, Colmar/Allemagne :
Nous sommes parties Martha et moi pendant 4 jours à la frontière alsacienne, en road trip, Strasbourg, Colmar, et l’Allemagne.
Je vous raconte ce passage pour la continuité de l’histoire, sans gros intérêt.
J’ai passé 4 jours de bonheur intense. Visitant l’Allemagne et l’Alsace avec Martha comme si cela était notre lune de miel.
Rien de spéciale si ce n’est que nos projets de vivre ensemble était de plus en plus intense.
Elle me parlait aussi de son projet de reconversion pour devenir professeur d’Anglais langues étrangères.
Fin Mai/ Fin Juillet, Rome, Italie :
Martha venait de prendre une grande décision de son coté, elle venait de quitter son boulot stressant pour devenir professeur d’anglais. Elle devait suivre une formation de deux mois à Rome, dans une université.
Je me suis donc retrouvé à aller la voir plusieurs fois à Rome, 4 fois exactement, et c’était fantastique. Découvrir des restos italiens ensemble, visiter les ruines de l’empire romain, et partager des moments intenses avec la femme que j’aimais.
J’ai même fait une sorte de demande en mariage comme un con, devant la fameuse fontaine romaine. « Je vais essayer de trouver une balance entre toi et mes enfants, et si j’y arrive, alors on sera ensemble pour toujours ».
Pendant cette période, un matin en France, j’ai commencé à faire mon sac, je voulais partir. J’avais très très peur, mais je mourrais intérieurement. J’avais plein de chose qui me retenait de passer à l’acte. Déjà, perdre mes enfants, vous savez comment ça fonctionne en France, les femmes gagnent toujours dans les divorces, et puis la maison était à nos deux noms, et je dégageais le plus gros salaire, ce qui aurait mit littéralement ma femme dans la précarité.
J’étais un monstre, mais la morale à ses limites.
Pourtant ce jour-là, ce matin, j’étais prêt à partir, j’étais prêt à pousser la porte. J’ai pris mes enfants dans les bras avant de les déposer à l’école, et je leur ai dit « je vous aime mes chats, et peu importe ce que Papa fait dans la vie, il vous aimera toujours ». L’ainé me fit un gros câlin, les bras autour du cou, et me dit « papa je t’aime tellement, je veux vivre avec toi toute la vie ».
Je ne sais pas pourquoi il a sorti cette phrase, le hasard, peut-être, mais mon cœur commençait déjà à perdre de sa volonté.
Je suis retourné chez moi, et j’ai demandé à parler avec ma femme.
Je lui ai tout balancé, tout sauf la relation avec Martha, mais mon mal être, cette souffrance que je portais depuis quelque temps déjà de vivre avec une inconnue, que nous faisions chambre à part, que je ne ressentais aucun amour venant de son côté, qu’elle ne pouvait pas être qu’une mère, que j’allais partir, pour « découvrir le véritable amour » que j’ai tant rêvé dans mon esprit très romantique. On a pleuré, pendant des heures, on s’est hurlé dessus, on a chialé, on a tout mis sur la table, et on a fait aussi l’amour ensemble, avec une vraie intensité, qui n’était pas revenu depuis très longtemps.
J’étais tout simplement incapable de partir, tel le lâche que j’étais.
Je voulais arrêter avec Martha, même si cela ne me tuait rien que d’y penser, j’étais pris entre deux amours, l’amour d’une âme sœur que je n’avais jamais connu avant, et l’amour de mes enfants. Tous les jours, lors de nos échanges de textos, je voulais dire, Martha, on arrête, et tous les jours je continuais à lui dire que je l’aimais. Impossible de prendre une décision.