Bonjour/bonsoir,
J'écris ce pavé à 4 mois des concours finaux de ma prépa à l'intention de personnes désirant aller en classe prépa après le BAC ou simplement pour ceux qui se posent des questions dessus ou qui ont des préjugés dessus.
Premièrement, je ne vais pas vanter la prépa comme expérience incroyable qui a changé ma vie ou autre et je vais vous expliquer pourquoi.
Je suis en prépa ECE (Economique Commerciale option Economique) ou prépa HEC. J'ai donc eu un BAC ES.
Je suis le genre d'élève à toujours avoir eu des facilités à l'école. J'ai sauté une classe. Le genre de mec qui se couche à 3h du matin avant un contrôle au lycée sans avoir révisé ou en ayant relu le cours et qui a 15/20 pendant que Magalie qui a révisée pendant 2 semaines se tape un 11/20.
Le genre de mec qui dort en cours, qui a des remarques sur son dossier scolaire par les professeurs etc...
Oui, le mec qui dit aux autres "pourquoi je vais gâcher mon temps à travailler après 8h de cours".
En effet, je hais l'école, je hais les devoirs. Je suis au courant que c'est important donc je fais le minimum. Evidemment, on a pas envie de finir desco. Il faut penser à l'avenir.
Je sais qu'il y a beaucoup de gens comme moi, ce topic va tenter de vous éclairer.
Premièrement je vais vous énumérer les types de personnes en prépa (attention je vais être méchant)
1er type : Les Tryhard
Low ou high IQ, ce sont des bots programmés pour travailler. Ils viennent principalement de familles assez aisées et peuvent passer 6 HEURES par soir à réviser ou retravailler (volonté personnelle ou habitude car ayant des parents stricts). Ils abandonnent toute vie sociale (ou presque) afin de travailler pour leur moyenne. Ne font généralement pas ou peu de sport. Ils sont présents à tous les cours (souvent en avance). Ils sont gentils mais peuvent être hautains parfois.
Pour vous donner un exemple, ça peut être Jean, sympa mais un peu chelou, ne connait pas la date exacte de la fin de la seconde guerre mondiale, qui est Henri IV mais va apprendre par coeur les formules de mathématiques ou les diaporamas et citations d'économie.
C'est ce genre d'élève qui réussi sa prépa haut la main. Vous voyez où je veux en venir
2ème type : Les moyens.
Généralement les plus gentils. Ce sont des gens qui ont une culture dans un certain domaine précis ou une passion contrairement aux précédents.
En revanche, ils travaillent quand ils peuvent et sont souvent assez faibles psychologiquement.
Ils vont t'aider avec plaisir si tu as un problème et tu peux bien rigoler avec eux.
3ème type : Les cancres.
Certains sont drôles et gentils d'autres sont des bots pas toujours gentils qui travaillent comme les tryharders mais qui sont tout simplement nuls.
Ces gens là abandonnent ou se résignent à obtenir une école bien classée.
4ème type : Les randoms yes-life.
Des bots aussi. Des tryharders qui se donnent un genre. Le genre de personne qui n'avait pas d'amis au collège et au lycée et qui une fois dans une autre ville, autre secteur, se donnent un genre et un passé. Ce sont des randoms qui veulent devenir "chef d'assos dans une école de commerce". Des fils/filles à papa qui veulent faire de l'humanitaire
Le cliché du mec qui va arriver en école de commerce.
5ème type : Les personnes qui ne sont pas faites pour ce système scolaire.
Assez dur à expliquer. Par exemple pendant ma première année y avait un mec qui était un génie en maths genre vraiment un monstre (tout l'inverse de moi) et qui ne travaillait pas. Ce mec avait le potentiel d'avoir une super école grâce à ses capacités en maths mais le fait d'être un robot (8h-17h mini + apprendre par coeur etc) ne lui convenait pas alors il a simplement quitté.
Si vous être ce genre de mec, n'allez pas en prépa. A moins que vous ne sachiez travailler et que vous voulez vraiment sacrifier une partie de votre âme.
Vous pensez peut être que je parais hautain dans mon message mais détrompez vous, je ne suis rien et je vous rapporte simplement mon expérience personnelle.
Pour les points positifs : On devient plus mature (après c'est peut être l'âge) et on apprend quand même beaucoup de choses quand on est en classe. (+ un esprit critique et d'analyse) Enfin ce n'est pas donné à tous le monde, encore faut-il savoir utiliser son cerveau pour raisonner et non pas apprendre bêtement comme un PNJ par cœur.
Les points négatifs : Manque de sommeil, peu de temps pour des activités si vous voulez réussir. Beaucoup de devoirs. Beaucoup de pression, perte de relations sociales pour certains...
Bref c'est fatiguant, c'est usant même. Le pire c'est que vous avez une vie en dehors. Imaginez être forcé de devoir faire des travaux et de devoir réviser et qu'en parallèle vous êtes crevés, vous rompez avec votre copine, vous avez des quelconques problèmes de famille... Ça peut vite vous anéantir le moral.
De même si vous avez une vie sur internet. Si vous traînez sur JVC/4chan/reddit/youtube tard c'est du sommeil en moins. Pareil si vous avez une équipe sur un jeu compétitif.
Ce n'est pas une plaidoirie mais un constat.
Si j'ai continué la prépa c'est parce que j'avais pas envie de faire une fac d'Histoire et de me retrouver au chômage. Faire une école de management pour finir (peut être) manager, c'est bien plus tentant on est d'accord.
Pour conclure ; Si vous ne vous êtes pas reconnu dans ce que je vous ai dis c'est que vous avez peut être la capacité de faire une prépa, de travailler comme un robot et de vous tuer à la tâche. Certains aiment ça, d'autres n'en n'ont pas conscience.
En revanche, si vous détestez l'école ou si vous aimez simplement apprendre des trucs en cours parce que vous avez une soif d'apprendre mais en détestant le travail extra-scolaire je vous déconseille cette voie à moins que vous soyez prêts à faire de nombreux sacrifices.
Les vidéos sur internet c'est beaucoup de bullshit, et les gens qui les font sont des PNJ.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
J'ai cherché le "Je suis en prépa ECE" afin de me permettre de ne pas lire
Faire une école de management pour finir (peut être) manager, c'est bien plus tentant on est d'accord.
Se moquer des PNJ quand on veut soi-même en devenir un. Cocasse.
Je suis pas vraiment d'accord avec ce portrait de la classe prépa (j'ai fait une ECE) mais peut-être est-ce parce que je suis moi-même un profil particulier
Grosso modo ce que je retiens de la prépa, c'est que tout est fait pour nous faire passer la pilule. Les élèves s'auto-convainquent que le système a de grosses vertus et même s'ils conviennent qu'il a des vices, les repoussent dans leur inconscient. Les professeurs et l'institution aident à maintenir cette illusion en survalorisant la prépa. Cette survalorisation se fait d'ailleurs en dévalorisant la fac, tous ceux qui seront allés en prépa savent de quoi je parle.
Les gens en prépa sont des PNJ, certes. Mais c'est parce que c'est un système scolaire tellement difficile qu'ils sont obligés de se trouver des raisons d'y rester. La première raison, c'est l'objectif, et on s'y accroche d'autant plus que le cursus avance. La deuxième, ce sont les vertus du système en lui-même, et on s'y accroche d'autant plus que les professeurs font tout pour qu'on y croie en nous disant peu ou prou que la vie c'est école de commerce ou rien, et qu'on peut tout faire avec une école de commerce.
Personnellement, je me suis embarqué en prépa sans savoir quoi faire. Je ne savais même pas que les prépa ECE préparaient aux concours d'école de commerce. Ou plutôt si, je le savais, mais je ne pensais pas que ce n'était QUE ça. Je pensais que c'était un objectif secondaire. Du coup, ça a été la douche froide en prépa, mais j'ai avalé le discours pro-prépa de mes professeurs et j'ai quand même fait les deux ans. Moi aussi, j'ai cédé à la dissonance cognitive en me disant "ok c'est dur, mais je le fais pour une bonne cause". Dissonance cognitive d'autant plus grande que je n'avais pas l'argument "objectif : école de commerce" pour me pousser à rester.
Après, je suis d'accord avec l'OP que même si les gens deviennent PNJ en prépa car ils le doivent par la force des choses, ce sont quand même globalement des gens qui ont une prédisposition à être des PNJ. Ce sont des gens sympas, mais sans plus. Je pense que ça dépend des prépas, moi j'étais dans une prépa de province, et il faut avouer que je n'ai gardé contact qu'avec très peu d'entre eux. Je suis allé à la fac, et vu comment ils crachaient sur la fac, ils n'ont pas compris mon choix (les profs non plus d'ailleurs, d'autant que j'étais tête de classe)
Le 27 janvier 2020 à 19:19:06 Cyrard a écrit :
Faire une école de management pour finir (peut être) manager, c'est bien plus tentant on est d'accord.
Se moquer des PNJ quand on veut soi-même en devenir un. Cocasse.
Rien à voir. C'est une perspective d'avenir. Etre manager, monter une boite c'est être un PNJ pour toi ?
On a pas la même définition de PNJ.
Le 27 janvier 2020 à 19:26:16 DemantaRemoraid a écrit :
Je suis pas vraiment d'accord avec ce portrait de la classe prépa (j'ai fait une ECE) mais peut-être est-ce parce que je suis moi-même un profil particulierGrosso modo ce que je retiens de la prépa, c'est que tout est fait pour nous faire passer la pilule. Les élèves s'auto-convainquent que le système a de grosses vertus et même s'ils conviennent qu'il a des vices, les repoussent dans leur inconscient. Les professeurs et l'institution aident à maintenir cette illusion en survalorisant la prépa. Cette survalorisation se fait d'ailleurs en dévalorisant la fac, tous ceux qui seront allés en prépa savent de quoi je parle.
Les gens en prépa sont des PNJ, certes. Mais c'est parce que c'est un système scolaire tellement difficile qu'ils sont obligés de se trouver des raisons d'y rester. La première raison, c'est l'objectif, et on s'y accroche d'autant plus que le cursus avance. La deuxième, ce sont les vertus du système en lui-même, et on s'y accroche d'autant plus que les professeurs font tout pour qu'on y croie en nous disant peu ou prou que la vie c'est école de commerce ou rien, et qu'on peut tout faire avec une école de commerce.
Personnellement, je me suis embarqué en prépa sans savoir quoi faire. Je ne savais même pas que les prépa ECE préparaient aux concours d'école de commerce. Ou plutôt si, je le savais, mais je ne pensais pas que ce n'était QUE ça. Je pensais que c'était un objectif secondaire. Du coup, ça a été la douche froide en prépa, mais j'ai avalé le discours pro-prépa de mes professeurs et j'ai quand même fait les deux ans. Moi aussi, j'ai cédé à la dissonance cognitive en me disant "ok c'est dur, mais je le fais pour une bonne cause". Dissonance cognitive d'autant plus grande que je n'avais pas l'argument "objectif : école de commerce" pour me pousser à rester.
Après, je suis d'accord avec l'OP que même si les gens deviennent PNJ en prépa car ils le doivent par la force des choses, ce sont quand même globalement des gens qui ont une prédisposition à être des PNJ. Ce sont des gens sympas, mais sans plus. Je pense que ça dépend des prépas, moi j'étais dans une prépa de province, et il faut avouer que je n'ai gardé contact qu'avec très peu d'entre eux. Je suis allé à la fac, et vu comment ils crachaient sur la fac, ils n'ont pas compris mon choix (les profs non plus d'ailleurs, d'autant que j'étais tête de classe)
Merci pour ton témoignage l'ami et je suis content que tu me comprennes et que tu aies ajouté ta touche personnelle
Je suis en prépa PT et c'est à peut près la même chose
Juste que les tryhards dans ma prépa sont dans les derniers du classement alors que les premiers ne branlent rien
Ouai mais les "cancres" c'est quand mêmes les meilleurs élevés du pays
Le 27 janvier 2020 à 19:16:34 :
Je suis en prépa ECE
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La fin de ma lecture : "en ECE"
Le 27 janvier 2020 à 19:27:49 :
Le 27 janvier 2020 à 19:19:06 Cyrard a écrit :
Faire une école de management pour finir (peut être) manager, c'est bien plus tentant on est d'accord.
Se moquer des PNJ quand on veut soi-même en devenir un. Cocasse.
Rien à voir. C'est une perspective d'avenir. Etre manager, monter une boite c'est être un PNJ pour toi ?
On a pas la même définition de PNJ.
Dans les deux cas il faut un vrai métier, ce qui n'est pas enseigné dans la majorité des cursus d'écoles de co.
Choisis bien ta spé une fois que tu entres mon crayon